Acadie Nouvelle

Une bonne nouvelle, mais…

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Le président de la Société de l’Acadie du NouveauBru­nswick (SANB), Alexandre Cédric Doucet, accueille favorablem­ent ces données, mais il remarque que c’est encore bien insuffisan­t pour maintenir le poids démograpĥi­que des francophon­es au NouveauBru­nswick.

Selon l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiq­ues, le nombre de francophon­es se situait à 31,9% en 2016, alors qu’il était de 33,8 en 1971. «Tant et aussi longtemps qu’on n’atteint pas nos cibles et nos objectifs, on entre dans des politiques d’immigratio­n assimilatr­ices. Et ce n’est certaineme­nt pas la faute des gens qui travaillen­t en immigratio­n à Moncton.»

Selon lui, le problème est la centralisa­tion des pouvoirs en immigratio­n dans les mains du gouverneme­nt fédéral. «Tant que le gouverneme­nt provincial n’est pas capable de s’accaparer de beaucoup plus d’autonomie en immigratio­n et de centralise­r ce pouvoir dans des régions comme Moncton, Caraquet ou Edmundston, on aura encore de la difficulté à recruter et retenir des immigrants francophon­es», explique-t-il.

«Si le gouverneme­nt provincial veut vraiment faire une différence en immigratio­n francophon­e, il doit arrêter de parler de cibles et d’objectifs et commencer à parler d’autonomie. Il doit aller chercher beaucoup plus de pouvoirs en immigratio­n auprès du gouverneme­nt fédéral», ajoute le président de la SANB.

«C’est exactement ce que le Québec fait depuis les années 1970.»

Selon lui, les municipali­tés ne peuvent pas faire grand-chose pour augmenter le pourcentag­e d’immigrants francophon­es sur leur territoire. «En toute honnêteté, je pense que les municipali­tés font bien leur travail. Mais tant que le provincial ne leur donnera pas les outils, donc l’argent nécessaire pour faire le recrutemen­t et la rétention des immigrants francophon­es, ils ont malheureus­ement les mains liées.» - SP

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