La Commission des services régionaux Chaleur entend innover
La Commission des services régionaux Chaleur (CSR) entend se doter d’ici la fin de l’année 2025 d’un plan d’aménagement régional, question de faciliter les choix et le processus décisionnel entourant l’ensemble des municipalités de la grande région Chaleu
Si l’initiative s’avère couronnée de succès, la CSR Chaleur deviendra la toute première Commission du Nouveau-Brunswick à être dotée d’un plan d’aménagement régional et fera figure de pionnier en semblable matière.
Selon la directrice du Service de l’urbanisme de l’organisme, une telle mesure faciliterait grandement la mise en place de différents projets régionaux.
«Si l’on prend l’exemple des changements climatiques, un plan régional permettrait d’avoir un consensus à travers toutes les municipalités qui mettraient en place des normes minimales de construction afin de protéger la population et d’éviter les risques de compétition entre les villes», a souligné Véronique Proulx.
Selon elle, les décisions prises au niveau de l’urbanisme seraient aussi beaucoup plus rapides, fluides et efficientes.
La mise en oeuvre d’un réseau de transport collectif dans la région Chaleur pourrait également être facilitée par la présence d’un plan d’aménagement régional, estime la directrice du Service de l’urbanisme de la CSR Chaleur.
«C’est plus facile de gérer un développement de transport collectif et de construire de grosses infrastructures avec un plan régional qui devient un facilitateur», affirme Véronique Proulx.
L’obtention de subventions des différents paliers de gouvernement s’ajoute aux bienfaits pouvant découler d’un tel plan.
«Il faut penser à ça comme si c’était une grande carte, comme une table à dessin où sont identifiés des projets de développement économique, d’aménagement et de construction».
Le plan d’aménagement régional a fait l’objet d’une présentation auprès des élus qui siègent au sein du conseil d’administration de la Commission des services régionaux Chaleur.
Si la direction de la CSR Chaleur donne son aval au projet, celui-ci pourrait devenir réalité dans une période pouvant s’étendre jusqu’à deux années.
«Il semble y avoir un grand intérêt pour cet outil. Les membres du conseil de la CSR Chaleur aimeraient bien que l’organisme soit le premier de l’histoire de la province à mettre en place ce genre d’outil», a souligné Véronique Proulx.
Au Québec, la mise en oeuvre d’un schéma d’aménagement et de développement par les différentes municipalités régionales de comté (l’équivalent québécois des CSR) est obligatoire depuis les années 1980.
«L’avantage que l’on a au NouveauBrunswick, c’est que ce n’est pas encore obligatoire. Nous serions des pionniers et aurions un peu carte blanche pour aller de l’avant avec un plan d’aménagement régional qui serait modulé à notre manière», a affirmé la responsable du Service de l’urbanisme de la CSR Chaleur. ■