Chasse à l’orignal: légère augmentation du nombre de permis pour la saison 2023
Le ministère des Ressources naturelles a établi à 5115 le nombre de permis disponibles pour la prochaine chasse à l’orignal qui se déroulera, cette année, du 26 au 30 septembre.
Cette quantité de permis est la plus élevée autorisée par le ministère depuis 1995. Il s’agit d’une légère augmentation par rapport à l’an dernier où l’on en dénombrait 5107.
Bien que cette hausse du nombre de permis soit pour le moins insignifiante (seulement huit de plus qu’en 2022), il s’agit néanmoins de la cinquième du genre à se produire en cinq ans. À titre de comparaison, le nombre de permis avait été établi à 4635 en 2018 et à 4817 en 2021.
«Ce que l’on recherche avant tout, c’est la stabilité et la santé du cheptel d’orignaux. Et nos observations démontrent que les populations vont plutôt bien en ce moment», explique Dwayne Sabine, biologiste au sein du ministère des Ressources naturelles.
Celui-ci explique que différents facteurs entrent en ligne de compte lorsque vient le temps de décider du nombre de permis de chasse devant être octroyés. Le plus important étant la santé du cheptel d’orignaux. Le second est le taux de réussite anticipé de la chasse.
L’automne dernier, les chasseurs de la province ont fait mouche à 3601 reprises sur une possibilité de 5107 permis. C’est 584 bêtes de plus que la chasse précédente. Du coup, le taux de réussite des chasseurs a été d’approximativement 70,5%. En 2020, ce taux avait atteint 81,4%.
Selon M. Sabine, le ministère ne cherche pas à atteindre un taux de réussite précis, mais il est clair que ce facteur a une influence certaine sur le calcul du nombre de permis distribués l’année suivante.
«Le taux de réussite nous donne une bonne idée du nombre d’orignaux qui seront réellement abattus durant la saison de la chasse, car il y a toujours plus de permis qui sont vendus que d’orignaux abattus. On n’atteint jamais un taux de réussite de 100%. Quand on se situe entre 70% et 80%, on est satisfait. Et les chasseurs aussi, car ça veut dire que beaucoup d’entre eux ont eu la main heureuse», dit-il.
Pour ce qui est de la santé du cheptel d’orignaux, celui-ci se porterait bien.
CROISSANCE
Selon le spécialiste, c’est sans grandes surprises dans le nord de la province que les populations d’orignaux seraient le plus en croissance. Dans le centre, celles-ci semblent plutôt bien se porter également. À preuve, c’est dans la zone 14 (Kouchibouguac) où la hausse du nombre de permis sera la plus importante.
Dans le sud de la province par contre, l’orignal connaît un peu plus de difficultés. La présence en grand nombre de tiques - notamment en raison du climat plus chaud - serait un facteur qui contribue à nuire à la croissance de cette espèce.
Pour bien cerner la population d’orignaux, le ministère effectue, entre autres, des décomptes aériens. Cela dit, il se fit sur d’autres données comme les observations des chasseurs, sur le nombre de femelles originales abattues, et même sur l’augmentation ou la diminution des collisions avec les véhicules.
«Tout ça nous donne de bons indices de l’état de santé de la population et, en fin de compte, si l’on peut ou non accroître l’effort de chasse. Ça nous permet de faire les ajustements nécessaires à chaque saison», ajoute le biologiste.
Les chasseurs du Nouveau-Brunswick qui désirent participer au tirage des permis de chasse à l’orignal de 2023 ont jusqu’au 9 juin pour s’inscrire. ■
«Les populations d’orignaux ont connu des hausses impressionnantes de façon générale au cours des 30 dernières années, et nous avons atteint une certaine stabilité au niveau provincial depuis quelques années. Cela nous permet notamment d’augmenter l’effort de chasse tout en faisant en sorte qu’il soit durable, donc que ça ne soit pas nocif pour l’espèce», indique-t-il.