Des chauves-souris du N.-B. sont menacées de disparition
Des experts du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) se sont récemment réunis pour évaluer le statut de 16 espèces sauvages, dont des chauves-souris qui se trouvent en territoire néo-brunswickois.
Les chauves-souris rousse de l’Est, cendrée et argentée ont connu un très fort déclin dans les dernières années selon le COSEPAC qui leur a toutes attribué le statut d’espèce «en voie de disparition».
Le comité note que ces chauves-souris sont aux prises avec des pertes d’habitat et de ressources alimentaires.
Les arbres qu’elles utilisent pour se reposer font l’objet de coupes, et les insectes dont elles se nourrissent sont affectés par les pesticides, a précisé le panel d’experts.
De plus, les collisions avec les éoliennes lorsque les petits mammifères migrent vers le sud à l’automne représentent une menace considérable a ajouté le COSEPAC, qui estime que des centaines de milliers de chauves-souris sont tuées de cette façon chaque année.
Selon le comité, des mesures d’atténuation permettent aux énergies renouvelables et aux chauves-souris de coexister dans le paysage.
«L’arrêt des éoliennes pendant de très courtes périodes, lorsque le vent est calme pendant l’automne, peut réduire la mortalité de 50 à 80%, tout en compromettant très peu la production énergétique», a indiqué Stephen Petersen, coprésident du Sous-comité de spécialistes des mammifères terrestres du COSEPAC.
Le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick estime que les chauves-souris ont une importance inestimable pour l’écosystème naturel.
Chaque nuit, elles se nourrissent de milliers de papillons nocturnes, de mouches, de moustiques et de coléoptères, dont certains sont des ravageurs agricoles ou forestiers, des vecteurs de maladies humaines ou de maladies des animaux sauvages.
La prochaine réunion d’évaluation des espèces sauvages du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada prévue sera tenue en novembre 2023. ■