Caraquet veut agrandir son parc industriel et accueillir le siège social d’une entreprise d’Ottawa
Le parc industriel de Caraquet pourrait bientôt prendre de l’expansion si l’étude d’impact environnemental commandée par la municipalité satisfait aux conditions prescrites par la province.
La Ville de Caraquet a récemment soumis à l’examen du ministère responsable une parcelle de 5,7 hectares (14 acres), qu’elle possède au bout de son parc industriel, une première étape vers de nouveaux projets, a indiqué, lundi, le maire Bernard Thériault, lors d’une entrevue avec l’Acadie Nouvelle.
«C’est une première démarche: vérifier auprès du ministère de l’Environnement si ces terres sont exploitables commercialement.»
La parcelle soumise à l’examen est bornée par le boulevard Industriel et la rue du Capitaine. Au nord, elle est traversée par la piste cyclable, tandis qu’au sud elle s’appuie sur une rue sans nom qui relie les deux voies d’accès susmentionnées.
Une étude de la propriété est nécessaire, puisque celle-ci fait partie «d’une zone humide d’une superficie supérieure à 2 ha (4,9 acres)», rapportent les experts de Roy Consultants, une firme d’ingénierie de Bathurst.
Ces derniers ont aussi fait mention, dans leur rapport, des zones d’importance écologiques situées à 5 km ou moins du parc industriel de Caraquet, notamment la dune de Maisonnette et l’île de Caraquet.
Ils ont également tenu compte des espèces florales et fauniques, rares et protégées, qui se trouvent à moins de 100 km du lieu étudié.
UN CHANTIER AVANT L’ÉTÉ?
Un premier projet d’importance pourrait être en chantier avant l’été, à condition que les approbations requises soient obtenues. Une entreprise d’échafaudage, ScaffoldTech, d’Ottawa, qui a déjà pignon sur rue à Caraquet, veut construire un important complexe industriel.
ScaffoldTech a des bureaux en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse ainsi qu’à Terre-Neuveet-Labrador.
L’entreprise, d’après le maire Thériault, voudrait acquérir un lot de la municipalité pour y établir, entre autres, son siège social.
Roy Consultants mentionne dans son étude que «la préparation du site pourrait débuter au printemps 2023. Les travaux débuteraient lorsque le terrain serait suffisamment sec afin de minimiser les impacts potentiels sur la qualité des eaux de surface».
Les plans insérés dans l’étude environnementale révèlent que l’édifice compterait
«Il y a là 57 000 m2 ouverts au développement» a-t-il ajouté, tout en indiquant qu’une station de pompage pour l’aqueduc et les eaux usées, déjà aménagée, devrait faciliter l’essor de la propriété.
aussi un entrepôt et des locaux locatifs réservés à de «petites entreprises d’industrie légère». La structure comprendrait en quelque sorte deux ailes et s’étendrait sur près de 300 pieds. Les locaux locatifs seraient d’une hauteur de 24 pieds alors que l’entrepôt s’élèverait sur 35 pieds.
Le projet de ScaffoldTech, s’il va de l’avant, sera couvert par des fonds privés, rapporte encore l’étude, un aspect non négligeable confirmé par le maire.
«Nous, la Ville de Caraquet, on est le gestionnaire. On vend des terrains, et à partir de là, c’est leur responsabilité (aux compagnies) de faire le reste.»
En revanche, des coûts indirects pourraient s’ajouter. Selon l’étude, des «mesures d’atténuation ou de compensation appropriées» seront vraisemblablement exigées. La compensation des terres humides perdues est normalement de deux pour un. Autrement dit, les promoteurs doivent protéger, en un autre endroit, le double de ce qu’ils ont pris à la nature.
«C’est pourquoi il faut transiger avec des organismes accrédités comme Canards Illimités», a expliqué M. Thériault. ■