Insécurité alimentaire
Le programme de recherche interdisciplinaire PROOF, lié à l’Université de Toronto, constate que le taux d’insécurité alimentaire a augmenté partout au Canada en 2022. Il a atteint 18%.
Il était le plus haut dans les provinces de l’Atlantique: 24% à l’Îledu-Prince-Édouard et 23% au Nouveau-Brunswick.
Ces proportions étaient plus élevées que celles d’avant la pandémie. Elle était de 18% au Nouveau-Brunswick en 2019, par exemple.
L’équipe de PROOF souligne que la forte inflation a marqué 2022. Elle ajoute que les provinces de l’Atlantique avaient les plus hauts taux de chômage au pays cette année-là. Il était de 7% au Nouveau-Brunswick, par rapport à 5% au Canada. «Des recherches antérieures ont montré que des taux de chômage plus élevés sont associés à une plus grande insécurité alimentaire au niveau provincial», indique l’équipe de PROOF. Elle classe l’insécurité alimentaire en trois catégories: marginale (causée par des inquiétudes), modérée (caractérisée par un compromis sur la qualité et la quantité de nourriture) et sévère (définie par une réduction de la nourriture avalée). Au Nouveau-Brunswick en 2022, 5% des personnes étaient dans le premier cas, 13% dans le second et 5% dans le troisième, à cause de contraintes financières.
«La prévalence élevée et persistante de l’insécurité alimentaire des ménages au Canada met en évidence la nécessité pour les gouvernements fédéral et provinciaux de mettre en place des politiques plus efficaces et fondées sur des données probantes», conclut l’équipe de PROOF.
Elle précise avoir utilisé des données tirées de l’Enquête canadienne sur le revenu de 2021, pour laquelle les questions à propos de l’insécurité alimentaire ont été posées de janvier à juin 2022. - CT