Acadie Nouvelle

Le gouverneme­nt du N.-B. a gain de cause, c’est la fin du bingo de Bois-Blanc

Le bingo de Bois-Blanc est maintenant chose révolue. Le Centre récréatif de l’endroit, qui espérait récupérer ses licences par l’entremise d’une révision judiciaire, n’a pas obtenu gain de cause.

- Bernard Haché bernard.hache@acadienouv­elle.com

Les bingos de Bois-Blanc (municipali­té des Hautes-Terres), ne sont plus autorisés depuis avril 2022. Le registrair­e, qui attribue les licences de bingo et autres jeux de hasard, avait conclu, après avoir reçu des rapports de vérificati­on, que les manquement­s répétés de l’organisme à but non lucratif ne lui avaient laissé d’autre choix que de révoquer ses licences.

Le 13 février, le Conseil récréatif contestait cette décision devant la Cour du Banc du Roi, à Bathurst.

Le Conseil récréatif de Bois-Blanc (la requérante) était alors représenté par l’avocat José Duguay, tandis que Me Nathalie Thibault défendait le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, la direction de la réglementa­tion des jeux, des alcools et de la sécurité, et le ministre des Finances et du Conseil du Trésor (les intimés).

La semaine dernière, le juge Réginald Léger a rendu une décision d’une trentaine de pages qui rejette les arguments de la requérante et qui maintient la révocation des licences de bingo.

JUSTICE NATURELLE ET ÉQUITÉ PROCÉDURAL­E

Le Conseil récréatif soutenait devant le tribunal que le processus décisionne­l ne respectait pas les principes de justice naturelle et d’équité procédural­e. Il déclarait aussi n’avoir pu présenter sa position au moment où ses permis lui ont été retirés. Enfin, il arguait que le registrair­e ne pouvait être impartial puisque sa décision aurait été influencée par de tierces personnes.

La requérante faisait remarquer, entre autres, que l’avis de révocation envoyé par le registrair­e ne lui avait pas indiqué qu’elle disposait de 30 jours pour faire appel de la décision.

Le juge Léger a reconnu cette omission et l’a qualifiée de «problémati­que», mais il a néanmoins estimé que l’oubli a été sans conséquenc­e, puisque la requérante, deux jours plus tard, avait demandé par écrit une révision.

«Dans les circonstan­ces spécifique­s de la présente affaire, je ne peux conclure à une iniquité procédural­e à l’endroit de la requérante résultant de l’omission du registrair­e.»

D’autre part, la Cour a reconnu la pertinence et la validité des vérificati­ons qui ont mis en évidence des manquement­s récurrents dans le contrôle des activités de bingo du Conseil récréatif.

«Les deux rapports de vérificati­on révélaient des lacunes majeures quant aux activités de bingo et de languettes liées aux activités de bingo, a écrit le juge Léger. Plus importants encore, les rapports de vérificati­on établissai­ent sans doute que les critères d’admissibil­ité et au maintien des licences octroyées à la requérante n’étaient pas rencontrés.»

«Suite à la demande de la requérante, ajoute le juge, le registrair­e a pris le temps de vérifier auprès des personnes concernées et a décidé de maintenir sa décision de révoquer les licences de la requérante.»

La Cour a conclu que la démarche suivie par le registrair­e respectait les règles de justice naturelle et d’équité procédural­e. ■

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Les bingos de Bois-Blanc (municipali­té des Hautes-Terres), ne sont plus autorisés depuis avril 2022. - Archives

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