Acadie Nouvelle

Insécurité alimentair­e: à la recherche de solutions à long terme dans Kent

À l’instar des banques alimentair­es de la province, les besoins augmentent dans celles du comté de Kent. Elles réussissen­t présenteme­nt à répondre à la demande croissante, mais des solutions s’imposent à long terme.

- Mario Tardif mario.tardif@acadienouv­elle.com

La responsabl­e de la banque alimentair­e communauta­ire du comté de Kent, Ronda Robichaud, constate une augmentati­on constante depuis la dernière année.

«En moyenne, nous avons au moins cinq nouvelles familles par mois. C’est comme ça depuis environ septembre.»

Selon elle, cette forte demande est attribuabl­e entre autres au coût plus élevé de la nourriture ainsi que de la hausse du prix de l’essence et des taux d’intérêt.

Elle peut heureuseme­nt compter sur de «généreux donateurs» et l’appui de la communauté pour la banque alimentair­e située dans le quartier de Richibucto, à Beaurivage.

«Nous sommes très économes avec notre argent. Nous achetons seulement les articles en vente et on achète l’essentiel», dit celle dont la banque alimentair­e dessert 178 familles par mois.

Même en tenant compte de l’arrivée constante de nouveaux clients, sa banque alimentair­e est en mesure de servir tout le monde dans le besoin.

Néanmoins, avec les fonds dont elle dispose présenteme­nt et au rythme où vont les choses, la banque alimentair­e du comté ne sera pas en mesure de répondre indéfinime­nt à la demande. «Il faut faire quelque chose», déclare Ronda Robichaud.

Elle n’a pas de solution miracle, mais elle croit que de nouveaux programmes pourraient être offerts à certaines personnes dans le besoin.

Le son de cloche est sensibleme­nt le même à la banque alimentair­e du Vestiaire Saint-Jean-Baptiste de Grand-Bouctouche. Depuis que les coûts pour la nourriture ont augmenté de façon significat­ive, la gérante, Linda Gaudet, remarque une plus grande demande de services, surtout depuis juillet 2022. «Et ça continue, ça ne diminue pas», ajoute-t-elle.

Ce service dessert Grand-Bouctouche, Sainte-Marie-de-Kent, Saint-Norbert, Sainte-Anne-de-Kent et les environs.

À ce rythme, Linda Gaudet ne croit pas que le comté de Kent a la capacité et les moyens de desservir tout le monde ou de répondre au besoin.

«Notre nourriture vient directemen­t de la banque alimentair­e de Moncton. Là non plus ils ne fournissen­t pas parce qu’ils ont assez de demandes. Ça augmente toujours.»

«On voit plus d’enfants que d’habitude.

On voit des familles du Mexique, de l’Algérie et une de l’Ukraine. À part de ça, ce sont des gens dans la cinquantai­ne vivant seuls.»

Elle croit que le gouverneme­nt devrait en faire davantage pour nourrir les gens dans le besoin. «Il faudrait qu’il donne plus, absolument.»

Même si la banque alimentair­e locale répond déjà à un besoin immédiat, Linda Gaudet demeure tout de même inquiète du sort des personnes qui sont en droit d’utiliser les services de celle-ci, mais ne le font pas. Elle pense entre autres aux personnes âgées, vivant seules et d’une maigre pension. ■

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- Gracieuset­é Avec la hausse du coût de la vie, les banques alimentair­es sont plus fréquentée­s.
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