À 41 ans, Robbie Cameron tente un retour à la boxe professionnelle
Tenter un retour à la boxe au-delà de la quarantaine n’est pas donné à tout le monde. Et les chances de succès, même lorsqu’elles ne sont pas semées d’embuches, sont plutôt minces. George Foreman est l’un des rares qui y soit parvenu. Plus près de nous, Robbie Cameron a récemment décidé de tenter le coup. S’il n’a pas la prétention de vouloir suivre les traces de Big George, il souhaite ardemment embellir de plus belle façon cette modeste carrière que l’on croyait clôt après son dernier affrontement qui remonte déjà à bientôt cinq ans.
Robert Lagacé
«Mon biceps gauche était deux fois plus gros que celui de l’autre bras. J’avais le bras de Popeye. J’ai paniqué quand j’ai vu ça. Quand le docteur a vu les rayons-x, elle a découvert qu’il y avait aussi un problème avec la coiffe des rotateurs de mon bras. Elle m’a dit que le tendon de mon épaule était lui aussi pratiquement déchiré. Elle est d’ailleurs convaincue que c’est cette blessure qui a causé la déchirure du biceps», raconte-t-il.
Cameron avoue qu’il ressentait déjà du mal avant que le biceps ne déchire, Il croyait toutefois naïvement que c’était simplement l’usure du corps. Il ignore même comment il a pu se déchirer le tendon de son épaule. Il pense que ce pourrait être lors d’un entraînement en compagnie de Dominic Babineau, mais il est loin d’en être certain.
«Malgré tout ça, j’étais prêt à boxer et c’est finalement la Commission (des sports de combat du Nouveau-Brunswick) qui a dit non», lance-t-il.
Quelques jours plus tard, Cameron apprend qu’il passera sous le bistouri en septembre. Il devra ensuite s’armer de patience et respecter une réhabilitation qui devrait durer de six à huit mois. Puis, si tout va bien, il pourra penser à reprendre l’entraînement au printemps prochain et possiblement livrer un premier combat à la fin de l’été 2024.
«C’est l’objectif, dit-il. Même si j’ai 41 ans, je crois encore que j’ai quelques combats devant moi. Je n’ai pas le goût que ma carrière se termine sur une défaite. J’ai des choses à me prouver à moi-même.» ■