La police d’Edmundston serre la vis aux utilisateurs de motocross
Une hausse du nombre de plaintes a incité la Force policière d’Edmundston à serrer la vis aux propriétaires de motocross qui ne respectent pas les règles.
Selon l’inspecteur Martin Perron, des plaintes, liées à la circulation de motocross dans les rues, les sentiers de VTT et même sur la piste cyclable, ont été formulées par les résidents. La plupart d’entre elles portaient sur la conduite dangereuse, la vitesse et le bruit.
Bien que ce genre de situation survient depuis plusieurs années, elles ont connu une augmentation depuis 2019, selon l’inspecteur Perron. Il dit aussi remarquer de plus en plus d’infractions commises sur les routes de la municipalité, ce qui met à risque la sécurité des autres citoyens.
En vue de la prochaine saison estivale, la Force policière voulait donc être plus proactive que par le passé.
Une campagne de sensibilisation a été lancée cette semaine, ce qui comprend une présentation au conseil municipal, ainsi que des séances d’informations qui sont actuellement offertes dans les écoles secondaires afin d’éduquer et de sensibiliser les propriétaires de motocross et de scooters.
«On veut éduquer nos jeunes. Souvent, les gens qui vont acheter ce genre de véhicule ne sont pas au courant de tous les règlements», a mentionné M. Perron.
Un document d’information, pour notamment sensibiliser les parents des conséquences possibles d’une infraction commise par leur enfant, a aussi été préparé par la force policière.
En partenariat avec les concessionnaires de véhicules hors route, la police souhaite aussi identifier des endroits permettant aux amateurs de motocross de pratiquer leur sport sans déranger la population.
En ce qui concerne le renforcement de la loi concernant ce type de véhicule, le policier confirme que la fréquence des patrouilles sera accentuée dans certains secteurs jugés plus problématiques.
Notons que les motocross sont des véhicules hors route conçus pour être conduits sur des circuits fermés ou des terrains privés. Ils ne peuvent être immatriculés ni assurés. Ils ne peuvent donc pas être conduits sur une voie publique, un sentier de VTT ou sur une piste cyclable.
«Les propriétaires de motocross empruntent rues et sentiers pour se rendre sur des terrains privés entourant leurs résidences, ce qui fait qu’ils ne respectent pas la loi sur les véhicules hors route», a expliqué Martin Perron.
«On va essayer de faire l’identification des conducteurs de motocross qui circulent librement ou qui causent des ennuis à différents endroits, mais on veut quand même faire du renforcement positif auprès des propriétaires (de motocross) qui adoptent une conduite exemplaire.»
Selon le paragraphe 16 de la Loi sur les véhicules hors route, «sous réserve des règlements ou de tout arrêté municipal pris en vertu de l’article 37, nul ne peut conduire un véhicule hors route à l’intérieur de 7,5 mètres de la partie utilisée d’une route».
La Force policière pourrait donc donner une amende minimum de 172,50$ aux conducteurs de motocross qui ne respectent pas cette loi. Celle-ci pourrait toutefois s’élever à 292,50$.
En cas d’infractions à répétition, le véhicule pourrait même être saisi, ce qui engendrera des coûts supplémentaires. Toute infraction est aussi inscrite au dossier de conducteur de la personne responsable.
Cela peut entraîner des conséquences comme la suspension du permis de conduire ou d’autres effets négatifs du côté financier.
«Si c’est un adolescent qui se fait prendre à faire des infractions sur un motocross et reçoit des amendes, ça pourrait avoir un impact majeur sur les assurances à long terme. Il est important que les jeunes comprennent ça.»
«Souvent, quand on parle d’argent, c’est là que l’on va toucher un peu plus de gens.»
La Force policière d’Edmundston demande évidemment aux gens qui sont témoins de ce type d’infraction de téléphoner au poste de police. ■