Phylomène Zangio ne reculera devant rien à l’hôpital Stella-Maris-de-Kent
La gestionnaire principale de l’hôpital Stella-Maris-de-Kent, Phylomène Zangio, reconnaît que l’établissement hospitalier de Sainte-Anne-de-Kent devra faire face à de nombreux défis au cours des années à venir.
Celle qui figure parmi le Top 100 des femmes noires au Canada en 2022 en a vu d’autres et n’a pas froid aux yeux. Elle affirme que ses manches sont bien retroussées pour affronter les défis. «Ceux qui me connaissent savent que je ne recule pas devant un éléphant», dit-elle en riant.
«Les défis sont là, mais nous devons être en mesure de travailler ensemble pour les relever, lance-t-elle.
Phylomène Zangio affirme posséder le bagage nécessaire pour répondre adéquatement au poste qu’elle occupe actuellement depuis novembre, à titre de gestionnaire des activités.
L’étudiante internationale originaire de la République démocratique du Congo a atterri à Winnipeg lors de son arrivée au Canada en 1989.
«Je suis venue au Nouveau-Brunswick parce que mon oncle était professeur à l’Université de Moncton et j’ai passé un été ici. Je suis tout de suite tombée amoureuse de la place et je ne suis plus retournée à Winnipeg.»
Elle a complété un baccalauréat en administration des affaires à Moncton et s’est établie ici. Les débuts ont été difficiles après son bac. Elle a occupé un premier emploi à NBTel.
Après quelques mois, son poste.
«J’ai été congédiée parce que des clients se sont plaints que mon anglais avait un accent trop francophone et qu’ils ne pouvaient pas me comprendre.»
Ses patrons de l’époque lui auraient indiqué que les clients étaient rois.
«À ce moment, je ne connaissais pas vraiment mes droits. Si je les avais connus comme aujourd’hui, ça aurait été une longue bataille!», exprime-t-elle en riant.
Elle a repris des études de deuxième cycle en technologies de l’information, ce qui l’a amenée à faire un stage au sein du réseau de santé Vitalité.
Pendant plus d’une décennie, elle a été coordonnatrice éditoriale des publications scientifiques des professeurs de l’Université de Moncton.
«J’ai quitté l’université pour devenir la directrice générale du Centre d’alphabétisation francophone du Sud-Est.»
Elle a ensuite entamé un défi d’un an avec Affaires mondiales au Burkina Faso.
À son retour, elle a occupé le poste de gestionnaire administrative pour le service de pharmacies dans la zone Acadie avec le réseau Vitalité, soit la région du Nord-Est incluant Bathurst où elle est demeurée pendant quelques années. elle a dû quitter
Elle a même présenté sa candidature aux élections municipales de Moncton, de même qu’aux élections provinciales.
«Je m’implique dans toutes les causes», affirme-t-elle.
Le poste qu’elle occupe présentement à l’hôpital Stella-Maris correspondait parfaitement à ses aspirations. Elle n’a pas hésité lorsque le poste a été affiché.
La gestionnaire se dit heureuse de travailler dans le comté de Kent. «Pour moi, c’est un paradis qui n’a pas encore été découvert. Je suis à la bonne place.»
«Les gens avec qui je travaille sont des personnes très engagées, que ce soit les employés, les personnes dans la communauté, tu vois qu’on rame dans la même direction. Je trouve ça gratifiant.»
À son avis, son expérience en gouvernance lui sert avantageusement dans son travail.
«Le poste que j’occupe, c’est celui d’un grand coordonnateur auprès de partenaires internes et externes.»
Elle assure également une vigile sur les activités de l’hôpital au quotidien.
«Bien que mon rôle m’amène
àoeuvrer dans plusieurs secteurs d’activités, je ne me substitue pas aux responsabilités ni à l’imputabilité dévolues des directions. Je détiens une autorité fonctionnelle sur les directions en ce qui concerne la fluidité des activités hospitalières», informe-t-elle. ■