Hockey des Maritimes: un DG de 25 ans pour bâtir les Steamers de West-Kent
À 25 ans, Justin Blackmore, un produit du Carrefour Beausoleil de Miramichi, est devenu le plus jeune directeur général de la Ligue de hockey junior A des Maritimes (LHM).
Depuis l’annonce du déménagement à Bouctouche de l’équipe néo-écossaise des Lumberjacks de Bridgewater (South Shore), Justin Blackmore agissait en tant que recruteur en chef et directeur général par intérim. Il a été confirmé dans ces fonctions le 19 mai.
M. Blackmore, qui est un employé en ressources humaines à l’Agence canadienne d’inspection des aliments, est diplômé de l’Université d’Ottawa. En plus de ces occupations, il est aussi en train de compléter une maîtrise à l’Université de Moncton. Comme si ce n’était pas assez, il est aussi recruteur pour le Centre de soutien pour le recrutement de LHMJQ, qui prépare la liste des espoirs en vue du repêchage.
Il a déjà été recruteur pour les Tigres de Campbellton avant de rejoindre les défunts Lumberjacks.
Que représente devenir directeur d’une équipe junior A à 25 ans?
«C’est un grand honneur. Ce général n’est pas quelque chose à quoi je m’attendais, expliquet-il en toute franchise. Plus jeune, je me disais toujours que ce serait le fun de devenir directeur général d’une équipe de hockey… dans la quarantaine ou la cinquantaine. Je tiens à remercier le propriétaire (David Hinkley) de m’offrir cette occasion de devenir le premier DG de l’histoire des Steamers de West-Kent.»
À l’écouter, on comprend vite que son attention est entièrement tournée vers sa nouvelle équipe. Heureusement, puisque les prochaines semaines s’annoncent chargées.
La période de transaction de la LHM débute jeudi. Le repêchage suivra le 15 juin. Entre-temps, l’équipe doit sélectionner son entraîneur-chef et adjoint au directeur général puis dévoiler ses nouvelles couleurs et son nouveau logo.
«Nous sommes très occupés, mais aussi très excités pour le cheminement de l’équipe et le projet de construire une équipe gagnante.»
Pour l’instant, on ignore quel visage présentera l’équipe à l’automne. Plusieurs joueurs des Lumberjacks demanderont sans doute à être échangés, alors que des joueurs du Sud-Est et de futurs étudiants de l’U de M voudront se joindre à l’équipe de Westmorland-Kent.
«Nous n’avons pas le droit de parler aux joueurs des autres équipes avant le début de la période de transaction, rappelle sagement le nouveau DG. Tout cela va se décider alors (à partir de jeudi). Il va falloir attendre jusqu’à la fin du repêchage pour avoir une meilleure idée de l’équipe que nous allons présenter au début de la saison.»
Il faudra sans doute quelques saisons à l’organisation pour se remettre sur pied: les Lumberjacks ont terminé au plus bas du classement de la ligue chaque saison depuis celle de 2019-2020, où ils ont terminé 9es (sur 12 équipes).
ENTRAÎNEUR EXPÉRIMENTÉ
Le directeur général cherche un entraîneur expérimenté.
«Pas seulement du junior A. Nous aimerions bien avoir un ancien entraîneur de calibre professionnel. Ou de la LHJMQ. Ou d’un autre niveau de qualité. Nous voulons quelqu’un de passionné et déterminé. Quelqu’un qui est une bonne personne autour de l’aréna. Au final, on veut quelqu’un qui fera que l’équipe connaîtra de grands succès dans les années à venir.»
On sent dans les propos et le ton de Justin Blackmore l’intention d’offrir aux partisans une équipe compétitive le plus vite possible.
Si le bilinguisme est énuméré comme «atout» et non une exigence dans l’offre d’emploi d’entraîneur, Blackmore nous assure que beaucoup d’importance sera accordée à cette facette. Un candidat ne sera toutefois pas disqualifié de facto s’il est unilingue anglais.
«Nous sommes dans une région francophone et l’équipe comptera sûrement plusieurs joueurs francophones, qu’ils soient de la région de Bouctouche, de Moncton, ou encore du Québec. Mais au final, nous voulons le meilleur entraîneur possible. Nous allons regarder ça de près.»
Même chose pour les joueurs.
«Je veux augmenter le nombre de joueurs du Sud-Est, mais nous allons aller chercher les meilleurs joueurs pour nous faire remonter au classement», maintient Justin Blackmore. ■