Restigouche: un pont vital pour les VTT endommagé par un incendie
Un incendie survenu sur un ancien pont ferroviaire dans le secteur d’Upsalquitch, dans le Restigouche, complique la vie des amateurs de VTT cet été et pourrait sérieusement compromettre le système de sentier régional de motoneige si rien n’est fait pour l
«Ce pont est crucial pour la motoneige. Sans lui, nous perdons le lien entre Campbellton et Kedgwick/Saint-Quentin (le sentier 17), car il n’y a pas de contournement possible pour nous. Il faut absolument éviter que ça se produise, que ce pont soit réparé avant l’hiver.»
Président du Club de motoneige Restigouche de Glencoe, Brad Mann est inquiet depuis qu’un incendie a endommagé le pont de la rivière Upsalquitch.
Depuis dimanche, M. Mann a passé nombre de coups de fil et envoyé tout autant de courriels. Il veut être certain que Fredericton comprenne bien l’ampleur des conséquences de ce qui peut sembler être, à première vue, qu’un banal incendie.
Peu après 18h dimanche, les pompiers ont été appelés afin d’éteindre un incendie s’étant déclaré sur le vieux pont ferroviaire qui enjambe la rivière Upsalquitch. La cause? Un camion aurait été aperçu sur le pont tout juste avant le début de l’incendie en train d’effectuer un «show de boucane» (burns), pratique qui consiste à user les pneus d’un véhicule en mode stationnaire. Dans ce cas-ci, la friction avec le bois sec du pont aurait mis le feu au tablier. L’incendie se serait par la suite étendu à d’autres parties situées sous celui-ci.
«Quand on est arrivé, il y avait du feu sur le pont, mais il était également bien pris en dessous. Il a fallu couper des bouts du tablier pour voir jusqu’où le feu s’était propagé. Des pompiers se sont même rendus en canot sous le pont afin d’arroser la structure et éviter le pire, soit que le feu se répande sur tout le pont», raconte M. Mann.
Après quelques heures de lutte, l’incendie a finalement été maîtrisé. Toutefois, lundi, l’accès au pont a été bloqué par des blocs en ciment et le restera jusqu’à nouvel ordre, le temps qu’un ingénieur puisse évaluer l’étendue des dégâts et l’ampleur des réparations nécessaires pour permettre sa réouverture.
Selon M. Mann, même s’il n’était plus très jeune, le pont était en excellente condition avant l’incendie. De fait, son tablier avait été refait à neuf il y a une quinzaine d’années.
«Cette petite folie risque de coûter cher. Selon moi, la facture pourrait atteindre plusieurs centaines de milliers de dollars, même frôler le million advenant que les poutres de soutien aient été endommagées sérieusement. Mais ce n’est rien comparativement à tout ce que les amateurs perdraient, ce que l’industrie touristique de nos régions perdrait si ces réparations n’ont pas lieu», explique-t-il.
Si ce lien est important pour la motoneige, il l’est tout autant pour Quad NB, organisme qui utilise ce sentier d’avril à décembre. Cet incendie risque sans contredit de perturber ses opérations estivales.
«On est en plein début de saison, c’est donc une très mauvaise nouvelle pour les amateurs. Cet incendie vient briser le sentier, il va y avoir un lien manquant pour la connexion», confirme à son tour Jacques Poiriers, directeur général de Quad NB.
L’organisme étudie par ailleurs certaines options, dont un détour de quelques kilomètres sur un autre pont. Une demande d’accès temporaire doit par contre être logée à cet effet au ministère des Transports. - JFB