Un nouvel album d’Andy Creeggan pour trouver le sommeil
Quoi de mieux qu’une musique relaxante pour trouver le sommeil ou encore se soustraire du tourbillon quotidien. Pour son 5e album solo, le compositeur et pianiste Andy Creeggan invite l’auditeur à tomber tout doucement dans les bras de Morphée. Une oeuvre musicale qui, espère-t-il, apportera un peu de réconfort dans le monde.
«J’ai pensé je vais juste essayer ce beau projet et peut-être faire un peu de bien dans le monde si ça marche», a déclaré Andy Creeggan, en entrevue à quelques jours de la sortie du disque Andiwork V.
Ancien claviériste et percussionniste de la formation pop canadienne Barenaked Ladies et membre du groupe acadien de jazz expérimental UmLäb, le compositeur de Moncton cherche à faire le pont entre la musique populaire et la scène classique contemporaine. Il adore les défis artistiques. Chacun de ses albums solos emprunte une approche différente. Cette fois-ci, c’est la relaxation, le sommeil et le réconfort qui ont guidé sa recherche musicale.
«C’est toujours le fun d’avoir un nouvel angle, j’aime aller de l’avant et expérimenter», a exprimé le compositeur qui se dit influencé par les univers ambiants de Brian Eno et de Keith Jarrett.
Andiwork V rassemble cinq pièces au piano avec quelques effets épurés totalisant environ une heure de musique. Chaque pièce porte le prénom d’une personne décédée qu’il a connue. Ces titres qui sont venus après la musique honorent leur mémoire. Ce sont des gens qui ont marqué la vie du musicien d’une façon ou d’une autre. Il cite en exemple Coakley un de ses anciens professeurs de musique à l’école secondaire ou encore Garth, ancien directeur de chorale.
Sa musique est à la fois structurée et improvisée. Pour arriver à créer une musique relaxante, il a eu recours à une structure simple, à la répétition et à un nombre limité de notes et de motifs.
Chaque pièce suit un itinéraire, celui de la relaxation. Le compositeur invite l’auditeur à lui faire confiance.
«Ça m’a pris un peu de temps juste pour songer à ce que ça veut dire pour moi la musique relaxante et quels sont les paramètres avec lesquels je dois travailler et quels sont mes choix. […] J’essayais des trucs, mon cobaye c’était ma blonde. J’ai suivi un peu ses commentaires […] et bien sûr, comme je suis un artiste, je veux aussi plaire à mes instincts artistiques.»
C’est tellement relaxant que le compositeur affirme à la blague qu’il «tombait endormi... ou presque en réalisant le mixage.» ■