Les libéraux défendent Johnston même si la Chambre pourrait réclamer son retrait
Les libéraux ont tour à tour défendu mardi le travail du rapporteur spécial sur l’ingérence étrangère, David Johnston, alors qu’une motion réclamant le retrait de l’ex-gouverneur général a vraisemblablement toutes les chances d’être adoptée dans les proch
«C’est quelqu’un qui a démontré son engagement envers le Canada et le travail qu’il a fait avec ce rapport est exceptionnel», a dit, au premier chef, le premier ministre Justin Trudeau à son arrivée à la Chambre des communes pour prendre part à la période des questions.
Plus tôt, le whip de son gouvernement, Steven MacKinnon, avait sans surprise confirmé que les libéraux s’opposaient à la motion néo-démocrate, au moment même — ou presque — où le débat sur celle-ci commençait en Chambre.
«Il est certain que nous maintenons qu’il y a eu un examen de fait et nous allons évidemment approfondir les efforts en ce qui concerne l’ingérence étrangère», avait-il dit en mêlée de presse alors qui se rendait à une réunion du conseil des ministres.
M. MacKinnon faisait référence au rapport préliminaire de M. Johnston tranchant en défaveur d’une commission d’enquête sur l’ingérence étrangère. Le ministre de l’Innovation, François-Philippe Champagne, a renchéri qu’il «focalise» sur cette «voie à suivre» déterminée par «un Canadien respecté».
Dans les minutes suivantes, des députés comme Jennifer O’Connell et Kevin Lamoureux ont défendu en Chambre l’intégrité et le bilan de l’ancien gouverneur général.
Le Nouveau Parti démocratique (NPD) utilise sa journée d’opposition de mardi pour mettre de l’avant une motion réclamant que les Communes demandent à M. Johnston de se retirer pour le reste de son mandat, comme annoncé par le chef de la formation politique,
Jagmeet Singh, la veille.
Bloquistes et conservateurs réclament aussi son départ, eux qui remettent en doute l’impartialité de l’ex-gouverneur général depuis des semaines, entre autres parce qu’ils jugent que c’est un ami de M. Trudeau. Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a demandé la «révocation» de M. Johnston dès mars et le chef conservateur Pierre Poilievre a pressé lundi les libéraux de «congédier le rapporteur». ■