Acadie Nouvelle

Le feu de forêt qui a ravagé la région de Halifax est entièremen­t maîtrisé

Le feu de forêt qui a ravagé la région d’Halifax, détruisant sur son passage des maisons et des entreprise­s, est complèteme­nt maîtrisé, mais celui qui frappe le sud-ouest de la NouvelleÉc­osse demeure incontrôla­ble.

- Morgan Lowrie

Selon le ministère des Ressources naturelles de la province, le feu au nord-ouest de la capitale ne devrait plus s’étendre, même s’il n’est pas encore complèteme­nt éteint.

L’incendie, qui s’est déclenché la semaine dernière, a contraint 16 000 personnes à s’enfuir de leur foyer. Il a détruit quelque 200 structures, dont 151 résidences.

Dans le comté de Shelburne, le feu de forêt de Barrington Lake, le plus important de l’histoire de la Nouvelle-Écosse, poursuit sa course destructri­ce.

L’incendie couvre une superficie de 250 kilomètres carrés et a détruit au moins 50 maisons et chalets.

Des soldats canadiens et des pompiers de l’étranger sont arrivés pour aider à éteindre les feux de forêt qui brûlent dans plusieurs régions de la Nouvelle-Écosse depuis une semaine.

Des membres des Forces armées canadienne­s et un certain nombre de pompiers américains sont ainsi arrivés dans la province samedi et ont été déployés pour combattre les incendies les plus importants.

INCERTITUD­E CHEZ

LES PERSONNES ÉVACUÉES

Malgré cette bonne nouvelle concernant l’incendie de la région d’Halifax, de nombreuses personnes qui ont été forcées de fuir leur maison continuent d’être confrontée­s à de nombreux défis.

Dwayne Melnick est l’un de ces propriétai­res. Il a vu sa maison être ravagée par les flammes et depuis, il tente de peine et de misère de se trouver un nouveau chez lui.

«Je suis un militaire à la retraite et j’ai eu une longue carrière, donc je sais comment me concentrer sur ma mission, a-t-il raconté lors d’un entretien téléphoniq­ue avec La Presse Canadienne. Mais c’est évident qu’à un certain point, les émotions prennent le dessus. Alors ça va et vient.»

M. Melnick sait déjà qu’il va reconstrui­re sa maison, mais il ne sait pas dans combien de temps il pourra le faire.

«Il va y avoir beaucoup de procédures environnem­entales avant même de penser à pouvoir démolir l’ancienne fondation, a-t-il souligné. Mais comme je l’ai dit, j’y vais une étape à la fois et je reste concentré sur ma mission.»

L’homme de 49 ans a pu quitter en toute sécurité sa maison de la région de Hammond Plains avec sa femme et ses deux chiens. Il espère cependant avoir de bonnes nouvelles concernant son chat, Brooklyn, qui était à l’extérieur lorsque l’incendie s’est déclaré.

LONGUE ATTENTE

Dimanche, des résidents évacués étaient rassemblés dans un amphithéât­re sportif qui a été transformé en centre d’urgence dans les circonstan­ces. Nombreux étaient ceux qui espéraient avoir des nouvelles concernant leur maison, ou même voir des photos.

Certains sont repartis avec des sourires soulagés; d’autres étaient en larmes.

Nicole Boudreau, une résidente de la région de Hammonds Plains, faisait partie des personnes avides d’informatio­ns.

«Pour être honnête, on ne sait vraiment rien pour l’instant, a-t-elle avoué. On pense que notre maison est toujours debout _ du moins, personne ne nous a dit que ce n’était pas le cas.»

Mme Boudreau, qui vit avec deux enfants et sa mère de 89 ans, est très heureuse que tout le monde s’en soit sorti indemne, mais elle est «très impatiente de savoir quelle est la prochaine étape».

La municipali­té a prévenu samedi qu’il pourrait s’écouler deux semaines avant que les habitants des zones les plus durement touchées soient autorisés à rentrer chez eux.

Les pompiers doivent d’abord s’assurer que tous les points chauds seront éteints et que les infrastruc­tures, comme les routes et les réseaux électrique­s, auront été vérifiées.

Rick Chapman, un résident de Westwood Hills, est l’un des chanceux qui a appris que sa maison n’avait subi aucun dommage majeur.

«Elle est exactement comme nous l’avons laissée, Dieu merci.»

Maintenant que l’incendie est maîtrisé, il souhaite pouvoir retourner chez lui le plus rapidement possible.

Bien qu’il se sente bien mentalemen­t et que sa femme se sente «à 80 %», il est clair que la dernière semaine a été difficile.

«Elle a eu une passe plus difficile aujourd’hui», a-t-il mentionné à propos de sa femme.

«Moi, je n’ai pas eu de moment difficile encore, mais ça va venir.» ■

 ?? ?? Un panneau sur l’autoroute 102 près d’Halifax rappelle aux conducteur­s l’interdicti­on de brûler à l’échelle de la province. - La Presse Canadienne: Kelly Clark / À la Une, des casques de pompier et des bouteilles d’eau reposent contre le pare-brise d’un camion dans un centre de commandeme­nt. - La Presse Canadienne: Darren Calabrese
Un panneau sur l’autoroute 102 près d’Halifax rappelle aux conducteur­s l’interdicti­on de brûler à l’échelle de la province. - La Presse Canadienne: Kelly Clark / À la Une, des casques de pompier et des bouteilles d’eau reposent contre le pare-brise d’un camion dans un centre de commandeme­nt. - La Presse Canadienne: Darren Calabrese
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Kalen MacMullin de Sydney, N.-É. travaille sur un incendie dans le comté de Shelburne. - La Presse Canadienne: Communicat­ions Nova Scotia

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