Francis Thibeault tire un trait sur le hockey professionnel
Parce qu’il ne voyait pas la nécessité de poursuivre plus longtemps l’aventure, Francis Thibeault a récemment pris la décision d’abandonner sa carrière professionnelle. Après 55 rencontres dans la Ligue de hockey de la Côte-Est (ECHL) avec les Lions de Trois-Rivières, le défenseur de Val-d’Amour se concentrera désormais sur ses projets personnels et jouera à compter de cet automne avec les Maraudeurs de Dalhousie au niveau senior.
De son propre aveu, la commotion cérébrale subie dans la première semaine de mars, l’a convaincu de tirer un trait au hockey professionnel.
«J’ai raté les 20 derniers matchs de la saison et j’ai donc eu le temps de réfléchir à tout ça», confie l’ancien arrière du Titan d’Acadie-Bathurst, des Wildcats de Moncton, des Tigres de Campbellton et des Aigles Bleus de l’Université de Moncton.
«Il s’agissait de ma deuxième commotion en importance après celle subie avec les Aigles Bleus. Les Lions étaient intéressés à me ravoir et l’Europe était également une option. Mais dans les deux cas, je savais que je ne gagnerais pas des millions. J’ai 25 ans et je suis bien conscient que je ne gagnerai pas ma vie chez les professionnels. Dans la ECHL, pour un gars comme moi qui n’a jamais été repêché et qui n’avait jamais joué professionnel avant, tu dois attendre de jouer un minimum de 250 parties avant d’avoir droit à un salaire autre que celui d’une recrue. J’ai donc décidé de me concentrer sur mon école de conduite, en plus d’avoir maintenant un emploi à temps plein comme répartiteur pour une compagnie de transports», confie-t-il.
«Ç’a quand même été une belle expérience, mentionne-t-il. C’était très différent du hockey universitaire avec tous ces matchs. C’est une école de vie assez spéciale. Je l’ai essayé, je l’ai vécu et j’ai adoré l’aventure. Mais le moment était venu de passer à autre chose.»
Son arrivée avec les Maraudeurs pourrait cependant être la pièce manquante pour cette équipe de passer au niveau supérieur.
«Ce n’est pas encore certain, mais disons que les chances que je joue pour les Maraudeurs sont de 99,9%, lance en riant Thibeault. Ça regarde bien en tout cas. Ça va être plaisant de jouer devant des grosses foules à Dalhousie. J’y connais aussi plusieurs gars, dont certains avec qui j’ai déjà joué plus jeune. Olivier Gendron, Robert Pelletier et Joey Bernard sont de bons amis.» ■