Acadie Nouvelle

Moncton a besoin de logements plus diversifié­s

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La Ville de Moncton peut présenter ses doléances au gouverneme­nt provincial, qui conçoit une stratégie sur le logement, grâce à un nouveau rapport. La cité a besoin d’habitats pour les personnes âgées, pour les grandes familles, pour les personnes à faible revenu et pour les handicapés.

La Ville de Moncton a commandé un rapport sur le logement. Dalton Wudrich, expert-conseil à SHS Consulting, l’a présenté au conseil municipal, lundi soir. Il a exposé les trois lacunes du marché de l’habitat de la cité du Sud-Est.

En premier lieu, Moncton manque de logements pour les ménages d’une ou deux personnes, en particulie­r les personnes âgées dont les enfants ont pris leur autonomie. La ville manque aussi d’habitation­s de grande superficie pour les ménages nombreux, comme les familles élargies immigrante­s.

«En 2022, il s’est bâti 645 logements locatifs et seulement 272 logements en propriété. Il serait essentiel de continuer de promouvoir ces tendances afin de s’assurer que le parc de logements répond aux besoins des résidents de Moncton», préconise SHS Consulting.

En second lieu, Moncton manque de logements locatifs construits expresséme­nt à cette fin (au contraire d’une maison dont le propriétai­re loue le demi-sous-sol, par exemple). Le taux d’inoccupati­on de ces habitats était de 1,9% en 2022, alors qu’un marché sain aurait un taux de 3%.

Par conséquent, seuls les ménages dont le revenu annuel était supérieur à 44 000$ ont pu se permettre de payer les loyers moyens du marché locatif de Moncton en 2022 sans consacrer 30% ou plus de leur revenu pour se loger.

La croissance démographi­que prévue à Moncton pourrait avoir pour effet de rehausser le parc total de logements locatifs construits expresséme­nt à cette fin, selon SHS Consulting.

«Si la Ville de Moncton donne aux promoteurs des avantages en échange de logements abordables, elle prend un rôle actif [pour régler ce problème], a en outre déclaré M. Wudrich. Nous voyons des promoteurs qui créent, pour un projet, un éventail d’unités dont une portion est abordable, dans d’autres collectivi­tés.»

Le consultant a aussi évoqué les zonages inclusifs, qui existent à Montréal par exemple, grâce auxquels les projets immobilier­s doivent inclure des logements abordables.

En troisième lieu, Moncton manque d’options de logements accessible­s avec services de soutien. Ces logements s’adressent aux ménages dont un membre souffre d’un handicap ou d’un problème de santé mentale ainsi qu’aux itinérants.- ■

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