Acadie Nouvelle

L’icône de la chanson française Michèle Torr au N.-B. en octobre

- Martin Roy martin.roy@acadienouv­elle.com

Elle a été élevée, à l’instar de Mireille Mathieu ou de Françoise Hardy, au rang d’icône de la chanson française. Michèle Torr, magnifique interprète de succès tels que J’en appelle à la tendresse - sa préférée de tout son répertoire, nous confiera-t-elle au cours d’un entretien téléphoniq­ue -, Une vague bleue ou

Emmène-moi danser ce soir qui, à 77 ans et après 60 ans de carrière, maintient plus que jamais intacte sa passion viscérale pour la musique.

Michèle Torr célèbre ses «noces de diamant» avec son vaste public avec sa tournée 60 ans de chansons qu’elle a démarrée en lion, en octobre 2023, aux mythiques Folies Bergère de Paris et qui l’a amenée depuis aux quatre coins de l’Europe.

L’automne prochain, ce sera au tour de son public canadien de renouer avec la tout aussi mythique chanteuse. Plus d’une quinzaine de dates sont prévues au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Elle se produira chez nous une seule fois, le 12 octobre (à 19h30) au Théâtre Restigouch­e de Campbellto­n.

«J’ai beaucoup entendu parler des Acadiens et j’ai envie de vous connaître, de vous connaître mieux, et c’est pourquoi je suis très heureuse de venir chez vous au mois d’octobre», lance avec entrain une Michèle Torr dont le charme séduit jusque l’auteur de ces lignes.

Aimée et adulée depuis ses tout débuts et notamment après avoir fait les premières parties de Claude François dans les années 1960, la chanteuse (qui nous parlait depuis Aix-enProvence en compagnie de la QuébécoAca­dienne Carolyne Jomphe, productric­e de sa tournée en plus d’en assurer la première partie), qui savoure encore chaque instant de sa glorieuse carrière comme au premier jour.

«Ça fait 60 ans que je chante, que j’ai la chance d’avoir réalisé ce rêve de petite fille, d’être toujours là et de retrouver un public fidèle. Comment expliquer ça? Je ne sais pas. Je crois qu’on se ressemble et que les gens se retrouvent à travers mes chansons. Ça leur rappelle peut-être un souvenir joyeux, un souvenir plus tendre, peut-être un souvenir triste aussi, mais qui marque une époque de leur vie. Je crois que c’est ça le rôle de la chanson, d’accompagne­r les gens, qu’elle reste dans la mémoire. Après, d’être toujours là, c’est vraiment de la chance que j’ai.»

Au cours de l’entrevue, elle évoque Édith Piaf comme étant celle qui a allumé la flamme de la chanson en elle. Elle partage aussi avec elle une fougue et un charisme inaliénabl­es chaque fois qu’elle foule les planches.

«J’aime la scène; j’en ai un besoin physique. Je ne vais pas bien si j’arrête trop longtemps», souligne celle qui vit sa célébrité sans aspérités ni scandales, faisant preuve d’une élégance et d’une bonhomie à toute épreuve.

«Je suis une femme normale qui vit normalemen­t, qui fait le plus beau des métiers, qui est heureuse de vivre de ce métier depuis longtemps. J’aime les gens, j’aime qu’ils m’abordent, simplement, naturellem­ent. Je fais mes propres courses alors que j’ai des amis chanteurs qui ne les font plus en raison de leur célébrité. Chacun voit les choses différemme­nt, mais moi j’aime vivre normalemen­t.»

Quand nous faisons avec elle un florilège de son répertoire composé entre autres de plusieurs chansons d’amour, nous relevons toutefois que certaines d’entre elles, dont J’en appelle à la tendresse, dédiée à la défunte sainte Mère Teresa, embrassent un message plus incisif. À certains égards, Michèle Torr se considère-t-elle comme une chanteuse «engagée»?

«Engagée du côté coeur, on va dire. En fait, je chante un peu ce que je suis, ce qui me ressemble. J’en appelle à la tendresse, je la trouve toujours très belle et je trouve qu’elle est encore malheureus­ement d’actualité.»

Le «malheureus­ement» qu’elle prononce avec une ombre d’affliction dans sa voix prend tout son sens. La chanson, écrite en 1981 par Jean Albertini et Didier Barbelivie­n et dans laquelle elle déclame entre autres que «Devant ces yeux d’enfant qui ont froid, qui ont faim / Dites-vous que l’argent vous brûlera les mains» et qu’«Il y a trop de larmes dans ce monde en délire» semble aller de pair avec les conflits qui assaillent le globe actuelleme­nt et est plus que jamais un cri de ralliement pour la paix dans le monde.

«En spectacle, les gens la chantent généraleme­nt avec moi et c’est très beau», signale Michèle Torr d’un ton rasséréné. ■

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- Gracieuset­é: Wikipedia / Julien Reynaud Michèle Torr se produira chez nous une seule fois, le 12 octobre à 19h30, au Théâtre Restigouch­e de Campbellto­n.
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- Archives Michèle Torr célèbre ses «noces de diamant» avec son vaste public avec sa tournée 60 ans de chansons qu’elle a démarrée en lion, en octobre 2023, aux mythiques Folies Bergère de Paris et qui l’a amenée depuis aux quatre coins de l’Europe.
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