Acadie Nouvelle

Des groupes d’entreprise­s ont surestimé l’impact des changement­s aux gains en capital

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D’importants regroupeme­nts d’entreprise­s et de gens d’affaires canadiens rectifient leur évaluation de l’impact des modificati­ons proposées par le gouverneme­nt fédéral à l’impôt sur les gains en capital.

Dans une lettre adressée à la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, la Chambre de commerce du Canada et quelques autres grandes organisati­ons nationales estiment toujours, par contre, que l’affirmatio­n d’Ottawa selon laquelle seuls les Canadiens les plus riches seraient touchés était «trompeuse».

Les organisati­ons avaient d’abord soutenu qu’à cause de cette mesure fiscale, un Canadien sur cinq finirait par payer plus d’impôts au cours de la prochaine décennie. Mais l’étude à partir de laquelle ce chiffre est tiré ne va pas dans ce sens. L’étude, réalisée en 2023 par le professeur Jonathan Kesselman, de l’Université Simon Fraser, estime qu’un Canadien sur cinq serait touché sur une période de 10 ans, mais si le taux d’inclusion était augmenté sur tous les gains en capital.

Or, le plus récent budget fédéral n’augmente le taux d’inclusion que pour les gains en capital au-dessus de 250 000$, ce qui signifie qu’une fraction beaucoup plus petite de Canadiens finirait par payer des impôts plus élevés — et pas «un Canadien sur cinq».

Lorsque La Presse Canadienne a posé des questions sur ce chiffre, la Chambre de commerce a modifié la lettre à la ministre Freeland sur son site Web. On y lit maintenant qu’«une entreprise canadienne sur cinq risque d’être directemen­t touchée d’ici dix ans». - La Presse Canadienne

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