Saison des incendies: risques accrus et peu de précipitations prévues
Les météorologues d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) continuent de prévoir des conditions printanières et estivales qui posent des risques accrus d’incendies de forêt au Canada.
Les tendances pour les prochaines semaines et les prochains mois montrent que les précipitations seront inférieures aux normales saisonnières, ont avisé jeudi matin des fonctionnaires du gouvernement fédéral lors d’une séance d’information technique pour les médias.
Des températures supérieures aux normales saisonnières qui persisteront dans les prochains mois, El Niño et les changements climatiques font également en sorte que les autorités sont dans un état d’alerte élevée.
Des conditions de sécheresse ont été observées au cours des 12 derniers mois dans l’ensemble du pays.
Ces conditions de sécheresse devraient persister dans les régions à haut risque comme le sud des Prairies et les provinces de l’Ouest, pendant le mois de mai.
Au Québec, il y a une «possibilité d’activité de feu supérieure à la normale» dans l’ouest de la province au cours du mois de mai.
«Si vous vivez dans l’est de l’Ontario ou dans l’ouest du Québec, il se peut que vous connaissiez une saison de feux de forêt plus active que d’habitude», a indiqué le ministre fédéral de l’Énergie, Jonathan Wilkinson, lors d’une conférence de presse à Ottawa.
Depuis le début de la saison des feux, il y a eu 737 incendies au pays. Actuellement il y a 87 feux actifs, dont six dans l’ouest du pays, qui sont hors de contrôle.
L’ouest du pays «demeure le point névralgique», selon des fonctionnaires d’Environnement et Changement climatique Canada et les risques d’incendies de forêt sont élevés dans cette région.
Mais les fonctionnaires du gouvernement qui participaient au breffage technique ont indiqué que la situation est meilleure qu’elle ne l’était à la même période l’année dernière.
«L’an dernier à la même période, on a vu des températures exceptionnellement chaudes en Alberta, au moment où certains grands feux ont débuté, à la fin avril et au début mai» et «l’une des différences avec l’an dernier, c’est qu’on n’a pas vu de températures aussi chaudes», a expliqué Nathan Gillet, chercheur d’ECCC.
Pour le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault, la perspective d’une nouvelle saison active de feux de forêt ne fait que confirmer la nécessité de prendre plus de mesures pour lutter et s’adapter aux changements climatiques.
«Si nous ne nous attaquons pas à la pollution climatique, il va y avoir toujours de plus en plus d’impacts des changements climatiques, plus de feux de forêt, plus de vagues de chaleur, plus d’inondations, plus de tempêtes tropicales. Et c’est une chose que le Parti conservateur refuse d’admettre, il refuse même d’en discuter», a indiqué le ministre en s’attaquant au parti d’opposition. ■