En quête d’un record Guiness au Marathon de Fredericton, Jean-Marc Doiron trépigne d’impatience
Plus que trois dodos, en comptant celui de jeudi, avant que Jean-Marc Doiron ne s’attaque au record mondial du 42,2 km en jonglant le plus rapide de l’histoire, et du coup immortaliser son nom dans le livre des records Guinness. Ça va se passer dimanche matin, en plein centre-ville de la capitale provinciale, à l’occasion du Marathon Stewart-McKelvey.
Doiron, 36 ans, se dit déjà très excité à l’approche de ce rendez-vous qu’il prépare depuis l’automne. En entrevue téléphonique, il n’a d’ailleurs pas manqué de souligner que l’actuel recordman mondial, le Torontois Michal Kapral, lui a récemment écrit pour lui faire savoir qu’il se sentait prêt à effectuer des changements dans sa biographie affichée sur sa plateforme Instagram.
«Il m’a en quelque sorte donné le feu vert. Je me sens comme quand j’étais tout petit et que je comptais les jours avant d’ouvrir mes cadeaux sous l’arbre de Noël. Les jours n’avancent pas assez vite. C’est exactement le même sentiment qui m’habite en ce moment. Je suis excité», s’exclame en riant Doiron.
Ce qu’il faut savoir c’est que le joggleur de Moncton ne veut pas seulement battre le record de 2h50min12, que Kapral a établi en 2007. Il veut carrément le détruire puisqu’il croit fermement être en mesure de compléter la distance en moins de 2h45.
«C’est l’objectif. Ma stratégie est de courir la première moitié en moins de 1h22. Je crois que c’est plutôt conservateur puisque j’ai réussi un temps de 1h17min55 le mois dernier au Demi-marathon de l’Acadie. Ç’a m’a justement donné beaucoup de confiance. Je veux ensuite accélérer le rythme dans la deuxième moitié», raconte Doiron, qui a remporté l’épreuve de Fredericton à la régulière, en 2018, avec un chrono de 2h33min45.
«Depuis quelques jours, au lieu de visualiser ma course, j’écris mon histoire pour dimanche. Je mets sur papier une lettre à moi-même que je vais lire avant le départ, dimanche matin. Sinon, mon entraînement est pas mal terminé. Je repose mes jambes, je mange et je dors beaucoup et j’évite au maximum des situations de stress. J’ai même pris congé de mon travail, demain (vendredi).
À noter que Doiron n’est pas le premier à tenter de battre un record mondial en jogglant à Fredericton.
En 2018, Michael-Julien Bergeron, un Acadien de l’Île-du-Prince-Édouard, avait tenté de briser la marque du demi-marathon, mais avait finalement dû se contenter d’un temps de 1h20min50. Il s’est toutefois bien repris quelques mois plus tard en établissant une marque mondiale sur la même distance en 1h17min09.
En 2022, Bergeron a ajouté le record du 10 km à son palmarès avec un chrono de 34min47. Précisions qu’il a aussi triomphé à la régulière dans l’épreuve du demimarathon, à Fredericton, toujours en 2022, avec un temps de 1h14min00. ■