Biosphere

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M. William Van Hemessen a su identifier le plus grand nombre de photos publiées dans la base de données iNaturalis­t de BioBlitz Canada 150.

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Qu’est-ce qui peut inspirer une personne à aller explorer la nature et à en faire à la fois son métier et son passe-temps favori? M. William Van Hemessen a su identifier le plus grand nombre d’espèces dans la banque de données iNaturalis­t et partage ses talents et ses connaissan­ces avec le monde.

COMMENT EN ÊTES-VOUS VENU À VOUS INTÉRESSER À LA BOTANIQUE?

Je crois que mon intérêt pour la botanique a commencé avec mon père. Comme moi, c’est un biologiste. Il avait l’habitude de nous emmener, mes frères et soeurs et moi, pour faire des randonnées dans la région du sud de l’Ontario. Je me souviens que je pointais souvent des plantes le long du sentier pour lui demander ce que c’était. Je ne crois pas avoir retenu grand-chose de ses enseigneme­nts, mais quand je suis arrivé à l’université, je savais distinguer chênes, érables, tilleuls et autres arbres. En arrivant à l’université, je crois que je ne m’intéressai­s pas vraiment à la botanique. Je croyais que je voulais devenir architecte. Malheureus­ement, ou heureuseme­nt, le programme d’architectu­re à l’Université de Waterloo était très contingent­é et je n’ai pas été admis. J’ai donc décidé d’entreprend­re une majeure en planificat­ion urbaine. Durant la première année, nous devions suivre un cours obligatoir­e d’introducti­on à l’écologie sur le terrain, avec le professeur Roger Suffling. C’est ce cours qui a ravivé mon amour pour la nature.

COMMENT AVEZ-VOUS CHOISI VOTRE PLANTE PRÉFÉRÉE?

Je ne crois pas vraiment pouvoir choisir ma plante préférée, il y en a tant! L’onosmodie hispide (Lithosperm­um parvifloru­m) est une espèce rare de plante qui pousse sur les plaines inondables et qui fleurit immanquabl­ement à ma date d’anniversai­re. Je dirais que c’est un peu pour cette raison que j’aime cette plante. J’aime aussi les espèces du genre Lobelia et j’ai toujours considéré le sassafras officinal comme ma plante préférée.

COMMENT AVEZ-VOUS CHOISI VOTRE MOLLUSQUE PRÉFÉRÉ?

On trouve une grande variété de mollusques de la famille des Unionidae dans le sud de l’Ontario, et particuliè­rement dans les rivières Thames et Sydenham. L’immense variété de formes, de

tailles et de couleurs de cette famille est étonnante. Quand j’ai découvert la famille des Unionidae, il y a de cela quelques années, je suis immédiatem­ent tombé amoureux, un phénomène que décrit très bien Abbie Gascho Landis dans son livre « Immersion ». Je me suis mis à chercher des mollusques dans chaque cours d’eau que je croisais et, par chance, je vis près de la rivière Thames, où l’on retrouve la deuxième population la plus diverse d’Unionidae de tous les bassins hydrograph­iques du Canada. Et pourquoi la troncille doigt-de-cerf? Parce qu’elle est très jolie. Elle est petite, elle a la forme d’un sabot, son extérieur est d’une couleur dorée tacheté de vert, et son intérieur est d’un blanc pur. Mais, comme pour les plantes, je serais bien embêté de choisir une seule espèce.

COMMENT AVEZ-VOUS CHOISI VOTRE OISEAU PRÉFÉRÉ?

Je crois que le chant de la sturnelle des prés est le plus beau. Malheureus­ement, les Canadiens connaissen­t de moins en moins cet oiseau autrefois très commun dans les prairies et les prés, en raison du déclin de son habitat. La transforma­tion des prairies et des prés aux fins d’agricultur­e intensive a grandement réduit l’habitat de la sturnelle des prés et d’autres oiseaux comme le goglu des prés, le bruant des prés ou le bruant sauterelle. Les sturnelles des prés sont encore très communes dans certaines régions, et c’est toujours plaisant de les entendre chanter dans nos champs.

QUELLE EST VOTRE VISION DE LA SCIENCE CITOYENNE POUR L’AVENIR?

Je crois que des outils comme iNaturalis­t inciteront plus de gens à participer aux efforts de science citoyenne. Toute cette connaissan­ce doit être diffusée et partagée, particuliè­rement quand on constate que les menaces à notre environnem­ent naturel sont plus nombreuses que jamais. Au 21e siècle, au rythme actuel des transforma­tions dans nos écosystème­s, nous ne pouvons plus nous fier à une poignée d’experts pour recueillir des données écologique­s. La ville de London, en Ontario, a une population d’environ 400 000 personnes. En Ontario, on compte environ 13 millions d’habitants. Nous sommes 35 millions de personnes au Canada. Chacune de ces personnes a probableme­nt été témoin d’un changement écologique durant sa vie. Certaines de ces personnes sont peut-être plus sensibles à ces changement­s que d’autres, mais nous pouvons compter sur une armée de cerveaux et pour la première fois de l’histoire, nous disposons des outils nécessaire­s pour recueillir l’immense quantité de données sur l’histoire naturelle auprès de nos citoyens.

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