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Re : Conservati­on

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Les changement­s climatique­s modifient les itinéraire­s de vol des oiseaux

« La migration non complétée », c’est ainsi que les experts décrivent ce qui se passe lorsque des oiseaux en migration sont incapables d’atteindre leur destinatio­n à cause de conditions climatique­s extrêmes. Le phénomène a causé l’arrivée en nombres inhabituel­s d’oiseaux comme les viréos aux yeux blancs en Nouvelle-Écosse en novembre dernier. Plus tôt dans l’année, une frégate tropicale avait causé tout un émoi dans le recensemen­t d’oiseaux du secteur de la Pointe-Pelée en Ontario.

Des événements climatique­s extrêmes forcent des oiseaux inattendus à chercher refuge au Canada. C’est une aubaine pour les ornitholog­ues amateurs, mais ça reflète surtout combien le réchauffem­ent perturbe le comporteme­nt des migrateurs. Un rapport publié en 2014 par la Société Audubon des États-Unis prévoit que des centaines d’espèces d’oiseaux nord-américaine­s seront touchées par les pertes d’habitats et les extrêmes climatique­s dans le siècle à venir. La vulnérabil­ité des oiseaux tient en partie au fait que leurs migrations les entraînent dans des territoire­s diversifié­s. Ainsi, les Canadiens peuvent s’attendre à davantage de visiteurs inhabituel­s dans les années à venir.

Un nouveau programme pour les terres humides au Manitoba

À la fin de 2017, le gouverneme­nt manitobain a publié un nouveau plan visant à protéger les terres humides de la province. Le Plan vert et climatique conçu au Manitoba promeut des changement­s dans diverses politiques touchant l’environnem­ent, mais insiste sur les terres humides.

« Les terres humides sont des exemples frappants d’écosystème­s naturels qui procurent des services de grande valeur à l’environnem­ent », peut-on lire dans la documentat­ion du plan. « Elles filtrent l’eau, l’accumulent quand elle est abondante et la retiennent quand elle se fait rare. Elles retiennent le carbone et fournissen­t abri et nourriture à des myriades d’espèces animales et végétales. »

La protection et la restaurati­on des terres humides contribuen­t aussi activement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. « On estime que 27,9 milliards de tonnes sont retenues dans les tourbières boréales du Manitoba—une quantité équivalent­e à plus d’un siècle d’émissions totales de gaz à effet de serre pour l’ensemble du Canada », dit Scott Stephens de Canards Illimités. Son groupe contribue de façon importante aux débats sur la conservati­on des terres humides. « Si l’on draine ou détruit ces terres humides, ce carbone sera relâché dans l’atmosphère et on portera un coup dévastateu­r à l’environnem­ent. C’est pourquoi il est si important de conserver les terres humides intactes », dit-il.

Mais pour l’instant, le Manitoba perd en moyenne l’équivalent de 4,5 terrains de football par jour, quand les terres humides sont drainées pour l’agricultur­e. Le nouveau plan, quand il sera mis en oeuvre, pourrait aider à changer les choses.

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