Biosphere

Jardinage

INTRIGUÉE PAR LES ÉCHANGES DE PLANTES AUXQUELS PARTICIPAI­ENT SES COLLÈGUES,

- Par Mireille Bourret

Recréer la nature : pour deux jardiniers québécois, des émotions profondes comme l’émerveille­ment et l’amour du vivant font émerger leur sens artistique dans la création de leur jardin.

Nathalie Marois a commencé à y participer: « Ça m’a donné la piqûre! » s’exclame-t-elle. Intéressée au point de prendre des cours au service des loisirs de sa municipali­té, elle a en quelques années changé complèteme­nt le paysage de son jardin. « Il n’y avait absolument rien au début, dit-elle, et je me suis fabriqué un patrimoine végétal. »

Ce patrimoine, elle l’emporte avec elle lorsqu’elle emménage avec son conjoint Serge Pivin. À ce moment-là, dans leur cour arrière de 16 m par 30 m, il n’y avait qu’un pommetier et du gazon. Nathalie Marois et Serge Pivin partagent le fait d’avoir tous deux grandi dans la nature, ce qui les amène évidemment à concevoir un jardin qui en est inspiré. Puisant dans des émotions profondes comme l’émerveille­ment et l’amour du vivant, la création de leur jardin fait émerger leur sens artistique : « Nous sommes tous deux inspirés par la nature et nous avons un côté créatif, alors nos idées pour le jardin foisonnent. »

Leur terrain est plein sud, de sorte que la chaleur y devient intenable l’été. Dans le but d’y créer un sous-bois, ils y ont planté beaucoup d’arbres et d’arbustes, dont trois érables panachés, un érable japonais et, bien sûr, ils ont conservé le pommetier du début. Ils ont ajouté au moins dix espèces d’arbustes (lilas, ifs, weigelas, etc.) et une grande variété de fleurs : un peu plus d’une centaine d’espèces de vivaces et de bulbes, allant du perce-neige au chrysanthè­me. « Notre jardin fleurit pendant toute la saison. » Ils ont installé un bain et une mangeoire pour les petits oiseaux, et reçoivent la visite de plusieurs espèces : des roselins, des mésanges, des cardinaux et des chardonner­ets pour lesquels ils laissent monter en graines les échinacées afin qu’ils s’en nourrissen­t. « À chaque printemps, des geais bleus viennent s’installer sur les poteaux de la galerie : ils crient et nous leur donnons des peanuts. Et vers la fin de l’été, un petit pic vient dormir dans notre cabane à oiseaux », dit Nathalie Marois. Les oiseaux qui veulent nicher sont les bienvenus. Il y a aussi un petit lapin à queue blanche qui vient parfois!

Nathalie Marois et Serge Pivin se sont créé une oasis de fraîcheur et ils passent toute la saison dehors. Ils se sont installé un pavillon de jardin et un spa. « Ça n’est pas un travail pour moi, mais une thérapie… ça fait partie de mon équilibre », dit Nathalie.

Ils gardent une approche écologique : pas de fertilisan­ts chimiques, mais du compost, pas d’insecticid­es pour les fourmis, mais de l’eau bouillante quand elles menacent l’équilibre, récupérati­on de l’eau de pluie et arrosage goutte à goutte pour ne pas gaspiller l’eau. Et ils espèrent que la biodiversi­té qu’ils ont implantée leur permettra de contrecarr­er des parasites comme l’agrile du frêne.

« Nous sommes tous deux inspirés par la nature et nous avons un côté créatif, alors nos idées pour le jardin foisonnent. »

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