En regardant vers l’avenir
Bienvenue dans cette édition de fin d’année de Biosphère. Veuillez d’abord accepter nos meilleurs voeux pour la nouvelle année, alors que nous regardons vers l’avenir.
La technologie a transformé toutes les facettes de notre vie au cours du dernier demisiècle, et le changement va en accélérant. Tout n’a pas changé pour le mieux, mais, en matière de conservation, la bonne nouvelle est que, plus que jamais, nous déployons des innovations technologiques pour documenter et protéger notre patrimoine naturel. Vous pouvez voir les dernières technologies à l’oeuvre dans la façon dont nous mesurons les changements climatiques, suivons les itinéraires de migration et observons et protégeons les baleines menacées par la navigation dans l’estuaire du Saint-Laurent.
Les technologies de conservation demeurent un domaine nouveau, mais d’une importance capitale. Plus nous sommes capables de recueillir et de compiler de l’information sur ce qui se passe dans la nature, plus nous devenons efficaces dans notre travail de conservation. Les progrès de la cartographie par satellite, par exemple, et les drones de pistage facilitent la tâche des scientifiques quand il est question de colliger des données fiables et mises à jour en temps réel pour orienter des politiques de conservation réfléchies et performantes.
Comme vous l’apprendrez dans le fascinant reportage de Niki Wilson à la page 24, la technologie permet de créer à bon compte des caméras automatisées pour installation en milieu naturel : on en a déployé des centaines au Canada et des dizaines de milliers dans le monde. Elles permettent aux chercheurs d’observer même les créatures les plus furtives, en sécurité dans leur habitat naturel, ouvrant de nouvelles fenêtres sur des comportements souvent obscurs. De plus, ces caméras peuvent être combinées avec d’autres moyens comme l’identification génétique (tirée de pièges à poils) et des colliers GPS émettant vers des satellites, pour produire une cartographie multidimensionnelle des changements dans les habitats et la santé des populations animales. Conséquemment, elles sont maintenant utilisées dans des milliers d’études, observant aussi bien des viaducs pour la faune en territoire urbanisé que les impacts du déboisement en milieu tropical ou les comportements d’espèces menacées d’extinction dans des endroits réputés inaccessibles.
Ce ne sont pas seulement les scientifiques et les chercheurs qui bénéficient des progrès récents. Virtuellement, tous les naturalistes amateurs sont maintenant équipés d’un appareil hautement portatif grâce auquel ils peuvent prendre des photos, enregistrer des sons, consulter des bases de données, identifier des espèces grâce à des indices visuels et sonores et même soumettre leurs observations à des études scientifiques en temps réel — le téléphone intelligent. Il peut s’avérer un outil crucial en cueillette d’informations, en études d’écosystèmes et en conservation. Le téléphone est le meilleur ami du scientifiquecitoyen. Et un scientifique-citoyen actif peut devenir le meilleur ami de la nature. Pour en savoir davantage sur la façon de contribuer, renseignez-vous sur iNaturalist.ca et son application pour portable. Cela vous permettra de documenter facilement vos trouvailles et de transférer des photos de plantes et d’animaux.
Alors que nous approchons de la fin de l’année, je veux offrir à vous et à vos proches les meilleurs voeux de toute l’équipe de la Fédération canadienne de la faune. Je veux aussi remercier nos supporters de partout au Canada pour vos contributions en énergie, en passion et en dollars qui nous permettent de poursuivre notre mission de conserver notre patrimoine naturel.