Mobilisations
Grâce à vous, nous avons fait bourdonner bien des oreilles au sujet des néonicotinoïdes!
Nouvelles : dates à retenir et mises à jour sur des projets de conservation, d’éducation et de mobilisation
LES NÉONICOTINOÏDES, OU LES
« néonics », sont un groupe d’insecticides dont la structure chimique s’apparente à celle de la nicotine. On les utilise sur des cultures comme le maïs, le soya, le canola, les baies ainsi que d’autres fruits et légumes. Ils sont utilisés sur les plantes sous forme d’enrobages de semence, de solutions pour le sol ou de vaporisateurs pour les feuilles et les tiges. Les néonicotinoïdes sont hautement hydrosolubles et demeurent actifs pendant plusieurs mois ou années. Ces caractéristiques font d’eux de puissants contaminants environnementaux, soulevant des préoccupations quant à leur effet potentiel sur la faune et la biodiversité, le fonctionnement de l’écosystème et les services écosystémiques fournis par un large éventail d’espèces.
Les néonicotinoïdes ne disparaissent pas avec un simple rinçage de nos pommes ou de nos fleurs de jardin. Cette substance chimique se trouve à l’intérieur de la plante, absorbée par les feuilles ou la racine et mise en circulation par le système vasculaire. Toutes les parties de la plante sont touchées par cette substance chimique, y compris la tige, les fleurs, le nectar et le pollen.
L’été dernier, la Fédération canadienne de la faune a présenté une pétition lançant l’appel à une interdiction législative nationale de l’usage de toutes les formes de pesticides néonicotinoïdes en agriculture, en horticulture, dans la production du gazon et sur les terrains de golf. Sous la proposition de la FCF, l’usage des néonicotinoïdes en cas d’urgence serait permis pour un nombre d’années limité, mais seulement dans les cas d’invasions parasitaires graves et avec la permission d’un agronome certifié. 97 890 SYMPATHISANTS DE LA FCF ONT SIGNÉ LA PÉTITION POUR PRESSER LE GOUVERNEMENT À PRENDRE DES MESURES IMMÉDIATES POUR INTERDIRE LES NÉONICOTINOÏDES.
Avec la puissance de nos voix unies, la FCF transmet un message clair au gouvernement du Canada afin que celui-ci prenne les mesures suivantes :
• accélérer l’échéancier de trois à cinq ans pour l’élimination progressive proposée de trois néonicotinoïdes — la clothianidine, la thiaméthoxame et l’imidaclopride;
• travailler à l’élimination progressive de l’inscription de pesticides systémiques à l’avenir et investir dans des solutions de rechange;
• donner à l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire les moyens et les ressources nécessaires pour mener une évaluation complète des nouveaux pesticides, réévaluer les produits existants et fournir une direction sur la lutte antiparasitaire durable;
• veiller à ce que Agriculture Canada travaille à bâtir un secteur agricole durable qui ne dépend pas de semences mal adaptées et d’une utilisation importante de pesticides;
• mener une évaluation complète sur l’effet des néonicotinoïdes sur les espèces à risque susceptibles d’être touchées, y compris les chauves-souris, le monarque, le bourdon terricole et le bourdon de l’Ouest. Lorsque les insectes non ciblés, tels les pollinisateurs, ingèrent les liquides ou les tissus organiques d’une plante traitée, les néonicotinoïdes endommagent leur système nerveux central, provoquant des tremblements, la paralysie, voire la mort. C’est pourquoi le Canada doit bannir pour l’avenir. Nous devons soutenir nos agriculteurs pour trouver une solution et rétablir les espèces qui ont déjà été touchées avant de compromettre davantage l’environnement. »
RICK BATES, PDG DE LA FÉDÉRATION CANADIENNE DE LA FAUNE.
QUELLE EST L’ÉTAPE SUIVANTE?
Nous avons les données scientifiques sur les néonicotinoïdes. Ceux-ci comportent un risque grave pour bien des espèces non ciblées et ont un effet négatif sur les espèces aquatiques. Ils sont toxiques pour des insectes bénéfiques non ciblés qui aident les agriculteurs en pollinisant les cultures ou en tuant les parasites agricoles. Ils sont également toxiques pour les organismes du sol qui contribuent à la santé du sol. De plus, il y a de plus en plus de preuves qui démontrent qu’ils sont nocifs pour les chauves-souris, qui sont des prédateurs hautement efficaces contre les parasites agricoles.