Un problème gigantesque
Quand on parle de « la faune canadienne », les baleines ne sont pas les premiers animaux qui nous viennent à l’esprit. Le castor, l’ours, le saumon, l’orignal, la bernache sont les animaux les plus emblématiques de notre patrimoine naturel. Pourtant, des milliers de cétacés vivent au large des trois littoraux océaniques de notre pays, plus de 30 espèces au total, depuis les orques de Colombie-Britannique, avec leurs motifs noirs et blancs distinctifs, jusqu’aux narvals des baies d’Hudson et de Baffin, avec leur impressionnante défense, et aux grands rorquals bleus du golfe Saint-Laurent et de l’Atlantique Nord.
Comme partout dans le monde, les baleines du Canada sont en lutte, assiégées par des menaces d’origine humaine. Nous avons tous reçu de mauvaises nouvelles relatives aux baleines au cours des dernières années : la mort de 14 baleines franches de l’Atlantique dans les eaux canadiennes en 2017, des enchevêtrements dans la baie de Fundy, l’augmentation du trafic maritime dans l’Arctique qui se réchauffe et l’épuisement de populations cruciales de saumons dans les aires d’alimentation des orques du Pacifique.
Travaillant en votre nom, la Fédération canadienne de la faune s’efforce activement dans la protection des baleines. Ce travail est dirigé par Sean Brillant, directeur des programmes marins de la FCF, diplômé de l’Université du Nouveau-Brunswick et du Centre de recherche sur les impacts écologiques des villes côtières de l’Université de Sydney en Australie.
Parmi nos engagements, la FCF est à la tête de l’Alliance canadienne des réseaux d’urgences pour les mammifères marins (ACRUMM) qui, depuis cinq ans, soutient les efforts pour désenchevêtrer les baleines dans diverses régions du Canada. Depuis 2017, la FCF collabore avec le projet Whales, Habitat and Listening Experiment — WHaLE (Projet d’écoute des baleines et de leurs habitats) qui déploie des drones sous-marins pour rechercher des grandes baleines dans le secteur nord-ouest de l’océan Atlantique. Après tout, nous serons plus à même de leur rendre service si nous savons où elles se trouvent.
La recherche de la FCF sur les lieux et les moments de l’année où des baleines noires se sont trouvées enchevêtrées ont montré la possibilité d’une réduction immédiate de 30 % des risques d’enchevêtrement pour cette espèce en voie d’extinction, en limitant la saison de pêche dans le bassin de Grand Manan (baie de Fundy, N.-B.) et le bassin Roseway (plateau néo-écossais), entre juillet et octobre. Ce travail a permis d’orienter l’action gouvernementale pour diminuer les menaces touchant cette espèce. En 2018, les décès rapportés de baleines noires au Canada ont été ramenés à zéro, et jusqu’à maintenant cette année, quatre baleineaux de l’espèce ont été aperçus dans leur territoire d’hivernage au large de la Floride.
La protection des habitats côtiers est une autre priorité de la FCF parce que c’est là que les humains ont l’impact le plus important sur la faune marine. Nous travaillons à réduire les nombreux impacts négatifs des villes côtières. Cela nous amène à travailler à plusieurs niveaux, en éduquant les citoyens, les jeunes, les gens d’affaires et les gouvernements, en plus de mener des recherches sur les actions visant à atténuer ces menaces. La FCF collabore aussi à la conservation de la faune comme partie intégrante de la gestion des pêcheries commerciales, tandis que nous faisons la promotion des aires marines protégées à la fois pour réduire les menaces à la faune et pour faire progresser nos pêcheries. Pour en savoir davantage, visitez notre site cwf-fcf.ca et menez une recherche avec le mot-clé « baleines ».
Ce travail important qu’accomplit la FCF dans nos océans et sur nos territoires serait impossible sans le soutien de citoyens canadiens comme vous, d’un océan à l’autre. Merci pour votre soutien et votre confiance. Ensemble, nous faisons bouger les choses.