Biosphere

Hors piste

- —WAYNE LYNCH

L’importante masse corporelle du harfang des neiges et son épais plumage hivernal en font le plus tolérant au froid parmi les oiseaux canadiens. Pour eux, l’hiver des Prairies est une destinatio­n « dans le sud ».

Récit et photo de Wayne Lynch.

NOM SCIENTIFIQ­UE

Bubo scandiacus

AIRE GÉOGRAPHIQ­UE

Niche partout dans l’Arctique; hiverne dans les régions méridional­es du Canada.

ÉTAT DE CONSERVATI­ON

Vulnérable.

QU’EST-CE QUI LE REND UNIQUE?

L’oiseau canadien qui tolère le mieux le froid, et l’emblème aviaire du Québec.

INTÉRESSAN­T À SAVOIR

L’importante masse corporelle du harfang des neiges et son épais plumage hivernal l’aident à conserver sa chaleur mieux que tout autre oiseau (sauf les manchots Adélie, de l’Antarctiqu­e). Cela explique pourquoi les Prairies canadienne­s, où les températur­es hivernales peuvent demeurer sous la barre des – 30 °C une semaine ou plus, sont le territoire « plus tempéré » où ces hiboux fuient l’hiver arctique. Dans les années 1970, James Gessaman, biologiste à l’Université d’État de l’Utah, émit l’hypothèse que ces oiseaux pouvaient survivre sous des températur­es beaucoup plus basses, inférieure­s à celles enregistré­es dans l’hémisphère Nord (la températur­e la plus froide observée au Canada est de – 63 °C, à Snag, au Yukon). Pour vérifier son hypothèse, il a exposé un harfang à des températur­es de plus en plus froides. Il a d'abord fait chuter la températur­e à – 55 °C pendant trois heures. Lorsque cela s'est avéré tolérable pour le hibou, Gessaman a baissé le thermostat à – 77 C°. Aucun effet. Il a ensuite passé cinq heures à – 93 °C. À la surprise de tous, le harfang des neiges a survécu à ces températur­es mortelles sans aucun effet néfaste.

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