Dépêches
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By CW Staff
Dans la bonne direction
Le gouvernement fédéral a récemment annoncé des plans pour protéger les baleines noires dans les eaux canadiennes en 2021. Forts du succès (des heureux hasards?) de l’année dernière, où aucun enchevêtrement de baleines noires dans des équipements de pêche ni aucun décès par collision n’ont été rapportés dans les eaux canadiennes (25 morts au cours des cinq années précédentes), Pêches et Océans Canada et Transports Canada continueront de fermer temporairement les zones de pêche lorsque des baleines sont repérées. Cette année, cependant, les baleines seront surveillées de plus près et les fermetures seront plus ciblées afin que les pêcheries puissent être rouvertes lorsque les baleines quittent la zone. Bien qu’il soit décevant que certaines restrictions de vitesse dans les eaux de la zone soient encore volontaires, l’application générale de la règle de « navigation au ralenti » commence plus tôt cette année.
Les autorités fédérales ont également convenu d’améliorer les communications et de continuer à rechercher des équipements de pêche novateurs qui permettront d’assurer la sécurité des baleines noires à l’avenir.
Arrêtez la pêche au chalut!
Vous avez pu lire dans notre récent portrait d’Amanda Vincent (nov./déc. 2020) les ravages causés par le chalutage de fond et les efforts que la chercheuse déploie pour y mettre fin. Aujourd’hui, une nouvelle étude publiée dans la revue Nature souligne l’urgence de la situation. En plus d’anéantir la biodiversité marine, le processus de raclage du fond de l’océan libère de grandes quantités de carbone stockées de manière stable dans les fonds marins. Par conséquent, le chalutage de fond génère plus d’émissions de carbone nocives que l’ensemble de l’industrie aéronautique, considérée comme l’un des pires contributeurs. Les auteurs affirment que la création de zones maritimes protégées permettrait d’accroitre la biodiversité, de réduire les émissions de carbone et, surtout, d’augmenter les rendements durables des pêcheries.