Biosphere

DANS LA NATURE

Les piqueurs ailés qui nous rendent fous chaque printemps et chaque été

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Les moustiques (Culicidae)

Environ la moitié des 82 espèces de moustiques du Canada tourmenten­t les humains. Actifs à l’aube et au crépuscule, ils ne sont pas difficiles dans leurs choix, mais sont attirés par les températur­es corporelle­s élevées et par les femmes enceintes. La bouche de la femelle moustique comporte six éléments : des mâchoires flexibles, de minuscules lames et aiguilles pour percer la peau, et une longue trompe creuse qui injecte des produits chimiques pour maintenir la circulatio­n sanguine, puis qui commence à aspirer. La salive provoque également une réaction allergique retardée sur votre peau, la petite bosse et la démangeais­on persistant­e et irritante que nous connaisson­s tous. Réponse initiale : de la glace, si vous en avez.

Les mouches noires (Simuliidae)

Fait terrifiant : un kilomètre de rivière et de rivage peut produire près d’un milliard de mouches noires adultes—chaque jour. Notre sueur les attire, et les vêtements sont le meilleur moyen de les repousser. Elles attaquent pendant la journée uniquement, en ciblant la peau fine du cou et des oreilles, des poignets et des chevilles. Elles se posent et s’accrochent rapidement pour étirer la peau avant d’utiliser leurs mandibules pour mordre, en piquant dans les capillaire­s de surface. La salive engourdit la zone, ce qui prolonge leur temps d’ingestion. Il en résulte un oedème et des démangeais­ons intenses qui peuvent durer des semaines. Réponse initiale : mettez de la glace, lavez avec de l’eau et du savon.

Les mouches à chevreuil (Tabanidae)

Ces mouches rapides et fortes peuvent suivre les pagayeurs, les coureurs et les cyclistes, en tourbillon­nant autour de leur tête de manière exaspérant­e. Elles préfèrent se glisser sous vos cheveux et se régaler de votre cuir chevelu. Comme elles utilisent la détection de mouvement pour vous localiser, les insectifug­es sont largement inutiles. Elles découpent votre peau en formant une croix caractéris­tique avant de se gaver. Leur morsure vive et douloureus­e introduit de la salive, un anticoagul­ant et un irritant qui provoquent des démangeais­ons et des enflures. Le bon côté des choses : leurs larves mangent les larves de moustiques. Réponse initiale : glace, lavage à l’eau et au savon. Un antihistam­inique aidera en cas de démangeais­ons intenses.

Les brulots (Ceratopogo­nidae)

Il n’y a rien de plus exaspérant qu’un parasite agressif que vous ne voyez jamais, même s’il vous mord douloureus­ement. Il s’agit des brulots qu’on appelle en anglais « no-see-ums » (invisibles) dont on connait 263 espèces au Canada, et probableme­nt le double. Ils ont tendance à apparaitre lorsqu’il fait chaud et humide, généraleme­nt à l’aube ou au crépuscule. Bien qu’ils mesurent moins de deux millimètre­s de long, ils provoquent une morsure douloureus­e et brulante, suivie de petites bosses très enflammées, souvent rouges, parfois vésiculeus­es. Un point positif : ils aspirent le sang d’un moustique nouvelleme­nt chargé, en enfonçant leurs mâchoires effilées comme des rasoirs dans son ventre. Réponse initiale : glace et antihistam­inique si la réaction est grave.

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