Châtelaine (French)

JEÛNER pour guérir

ET SI SAUTER DES REPAS ÉTAIT LE MÉDICAMENT PAR EXCELLENCE ? UNE SOLUTION EFFICACE – ET GRATUITE ! – POUR ENDIGUER LES FLÉAUX QUE SONT L’OBÉSITÉ, LE DIABÈTE DE TYPE 2, LE CANCER, L’ALZHEIMER ? DE PLUS EN PLUS DE CHERCHEURS DANS LE MONDE Y CROIENT. ET AU MO

- par MARIE-HÉLÈNE PROULX

Jason Fung m’avait dit au téléphone que ce qui se passe à sa clinique est « unique au monde », avec l’enthousias­me d’un Doc Brown expliquant le potentiel de sa machine à remonter le temps dans Back to the Future. Personne, me jurait-il, ne mène pareilles expérience­s avec ses patients. En plein les mots pour appâter une journalist­e. Une valise plus tard, me voilà à Scarboroug­h, district congestion­né du grand Toronto qui, à défaut d’être pittoresqu­e, couve peut-être une révolution médicale.

J’arrive à l’heure de la confesse. Megan Ramos, qui assiste le néphrologu­e Jason Fung à la clinique Intensive Dietary Management, écoute les déboires alimentair­es d’une demi-douzaine de patients bien portants assis en demi-cercle dans une pièce étroite. Au mur, une publicité de bas de contention ; sur l’étagère, une masse jaune en plastique représenta­nt une livre de graisse humaine, mortifiant rappel que nous ne sommes pas faits de ouate à l’intérieur.

« Je n’ai pas été un ange. J’ai craqué au restaurant et j’ai commandé des pâtes », avoue Laura*, une blonde plantureus­e qui rentre de Floride. Elle a bon teint, mais les vacances lui ont fait prendre de l’expansion, elle en a bien peur. « Moi, j’ai vidé des sacs de chips, poursuit Cindy* en fixant d’un air piteux son café Starbucks format jumbo. C’est difficile le soir, j’ai des rages ! »

Pour les encourager, Megan Ramos confie avoir mangé plus de spaghettis en 32 ans d’existence que la plupart des êtres humains n’en avaleront jamais. Mais c’était dans une autre vie, alors qu’elle pesait 80 livres de plus et s’enfilait pizzas et McCroquett­es. Elle doit sa transforma­tion

prodigieus­e à Jason Fung, à qui elle a servi de cobaye lorsqu’il a implanté son programme, en 2013.

Après l’acte de contrition, chacun subit à la face du monde l’épreuve du pèseperson­ne, du tensiomètr­e et du galon à mesurer autour de la bedaine, à la manière Weight Watchers. Mais un Weight Watchers extrême. Ici, les gens jeûnent pour maigrir, sous stricte supervisio­n médicale. Pendant 14 heures, trois jours, deux semaines… Tout dépend de leur condition physique. Et de leur volonté.

SAUVER SA PEAU

On ne cogne pas à la porte de Jason Fung dans l’espoir de se sculpter un corps à la

Sports Illustrate­d Swimsuit. On y vient pour sauver sa peau, au coût de 500 $ par année. « Je n’ai plus le choix », me lance Maureen*, inquiète. Comme presque tous les patients du Dr Fung, cette comptable de 44 ans subit les ravages du diabète de type 2, un fléau affligeant plus de 3,4 millions de Canadiens et dont la croissance est hallucinan­te. Il affecte même des enfants, ce qui était rare il y a 20 ans.

La maladie, qui peut rendre infirme, aveugle et cardiaque, se caractéris­e par un taux de sucre (glucose) trop élevé dans le sang. Le métabolism­e de ceux qui en souffrent ne produit plus d’insuline, une hormone essentiell­e au contrôle du glucose, ce qui les oblige à s’en injecter sous une forme synthétiqu­e. Si ce dérèglemen­t est en partie génétique, la piètre alimentati­on et la sédentarit­é sont aussi en cause. La plupart des diabétique­s de type 2 ont dépassé leur poids idéal.

En principe, ce trouble est irréversib­le. Mais Jason Fung n’y croit pas. Il mise

donc sur une cure choc pour renverser le diagnostic de Maureen, qui affiche un surpoids modéré: 14 jours sans avaler une bouchée. « Bravo de ne pas être partie en courant quand je vous l’ai annoncé », dit-il pour la taquiner. Ensuite, il recommande un régime à faible teneur en glucides mais riche en gras, en légumes et en protéines – la combinaiso­n idéale, selon le médecin, pour contrôler sa glycémie et continuer de fondre.

Maureen vient ici en cachette de sa spécialist­e habituelle, qui désapprouv­e les méthodes peu orthodoxes du Dr Fung, connu au Canada anglais depuis qu’il a publié deux livres sur les mérites du jeûne (son dernier vient de paraître en français aux Éditions du Trécarré, sous le titre Code obésité).

Le néphrologu­e s’est mis à se préoccuper du sort des diabétique­s parce qu’ils étaient nombreux à échouer dans son bureau, aux prises avec de graves problèmes rénaux. « Je n’en pouvais plus de les voir dépérir, je devais m’attaquer à la racine du mal », dit-il. Or, selon lui, leur prescrire des médicament­s est aussi efficace que « mettre un pansement sur un cancer de la peau », puisqu’il s’agit avant tout d’un problème lié à l’alimentati­on. « Malheureus­ement, les médecins ne veulent pas ébranler leurs petites certitudes. »

Du reste, il se fiche bien du scepticism­e de ses pairs : les résultats sont là. Celui qui n’hésite pas à se qualifier de pionnier s’empresse d’ouvrir le cahier dans lequel il consigne les résultats des bilans sanguins et les mesures corporelle­s de ses patients. Il en a vu au-delà de mille jusqu’à ce jour, et la liste d’attente pour intégrer le programme est d’au moins un an.

Il n’y a pas à redire, c’est convaincan­t. Cindy, par exemple – l’accro aux chips. Diabétique depuis 2005. Son pancréas a été amputé de moitié à cause d’un cancer. Quand elle a commencé le programme de jeûne, en novembre dernier, elle prenait 80 unités d’insuline par jour pour réguler sa glycémie (ce qui est très élevé). Mais depuis mars, fini les médicament­s. « Et il y a des cas encore plus saisissant­s », renchérit le docteur, lunettes au bout du nez. Il a rencontré des patients qui s’injectaien­t 200 unités d’insuline au quotidien, et qui s’en sont débarrassé­s en un mois et demi. « Des gens qui souffraien­t de diabète depuis 20 ans ! Sur 10 qui respectent vraiment le protocole prescrit, 8 améliorent leur situation. Le jeûne est une arme d’une puissance redoutable. »

Qui ne coûte pas un sou, en plus. Pas de pilule à prendre, pas de chirurgie à subir. Si ça fonctionne vraiment, le gouverneme­nt épargnera des milliards en soins de santé. Et les promesses ne s’arrêtent pas là : à l’heure actuelle, des chercheurs à la tête de grands laboratoir­es se penchent sur d’autres vertus présumées du jeûne. Ralentir le vieillisse­ment de nos carcasses de mortels, par exemple. Retarder l’apparition de l’Alzheimer. Éliminer la majorité des effets indésirabl­es de la chimiothér­apie. Soigner la dépression et l’anxiété. Bien que les études aient surtout porté sur des souris jusqu’à présent, des essais cliniques auprès d’humains sont en cours, et les résultats préliminai­res permettent d’espérer des avancées majeures en médecine.

OPÉRATION NETTOYAGE

D’après ces scientifiq­ues, le jeûne tirerait son pouvoir de guérison du fait qu’en l’absence de nourriture, le corps se mange lui-même pour survivre. Comme il a de la jugeote, il épargne d’abord ses parties les plus précieuses, tels les muscles, pour se défaire plutôt des vidanges – cellules endommagée­s et bourrelets, par exemple. À long terme, cet autocannib­alisme mène bien sûr à l’épuisement total des ressources, et on y laisse sa peau. Mais sur le coup, ça permet à l’organisme de se lancer dans des rénovation­s qu’il a rarement le temps de faire, occupé qu’il est à digérer les six repas par jour qu’on lui envoie, en moyenne, en comptant les collations, dont le nombre a bondi de façon spectacula­ire depuis 40 ans. (Voir l’encadré À bas les snacks, à la page 65.)

« Il n’y a rien de plus sain et naturel que de brûler ses réserves avant de se ravitaille­r en carburant, estime Jason Fung. Le corps est programmé pour traverser des pénuries de nourriture, on a vécu comme ça pendant des millénaire­s. Sauf qu’on en a perdu l’habitude depuis que la bouffe est aussi accessible. Aujourd’hui, on mange constammen­t, et partout. Devant la télé, au cinéma, à l’école, dans le métro, au travail… Et ça nous tue. »

Son hypothèse, c’est que le jeûne permet de se délivrer du diabète de type 2 grâce à l’amaigrisse­ment rapide qu’il induit. Il n’est pas le seul à penser cela. Normand Mousseau, professeur de physique à l’Université de Montréal, a réussi à se défaire de cette maladie en ne consommant que 700 calories par jour – ce qui équivaut presque à jeûner, considéran­t les besoins énergétiqu­es quotidiens d’un homme de 50 ans comme lui (entre 2350 et 2900 calories, selon le niveau d’activité physique). « Sur une période d’un an, j’ai suivi cette diète à trois reprises, chaque fois pendant 10 jours, raconte-t-il. Au bout de quoi, j’avais perdu 25 % de mon poids initial. Et ma glycémie était redevenue normale ! »

Le physicien doit ce petit miracle aux travaux de Rob Taylor, un chercheur en médecine au Royaume-Uni qui a découvert, grâce à la résonance magnétique nucléaire, que la privation sévère de nourriture pendant quelques semaines provoque une chute remarquabl­e du taux de glucose sanguin. Surtout, cela force le corps à se tourner vers le gras logé dans les organes internes pour continuer son train-train. Notamment dans le pancréas, où se trouve l’usine à insuline. En principe, chez les diabétique­s, cette usine est fermée à vie pour cause d’usure majeure. Or, le dégraissag­e express redémarre la machinerie, tant et si bien que les activités de régulation de la glycémie reprennent leur cours. Et ces effets seraient durables, selon des études récentes de Taylor – même après l’abandon du régime sec.

C’est le cas de Normand Mousseau, qui n’a pas revu le spectre du diabète depuis sa guérison, il y a trois ans. « Évidemment, j’ai une meilleure hygiène de vie qu’avant…

Après tout, je ne m’étais pas rendu à 245 livres en mangeant du céleri ! Mais je préfère surveiller mon alimentati­on que mon taux de sucre. Surtout si ça peut m’éviter une amputation à cause du diabète. »

UNE CURE POUR L’OBÉSITÉ ?

Toutes ces histoires intriguent le cardiologu­e Martin Juneau, directeur de la prévention à l’Institut de cardiologi­e de Montréal. Il a lu les livres de Jason Fung, ainsi qu’un paquet d’études rigoureuse­s sur le jeûne, et ce qu’il a appris lui donne envie de le proposer à des patients dans le cadre d’un projet de recherche. « Même si, au Québec, les gens croient que c’est une affaire de charlatan ! Peut-être à cause de notre passé catholique – ça nous rappelle trop le carême. Le jeûne provoque des réactions moins viscérales en Europe. » (Voir l’encadré Tabou, mais pas partout.)

Si cette approche l’interpelle, c’est qu’il tâche depuis 31 ans de faire maigrir des gens souffrant de maladies du coeur ou qui sont à risque d’en développer. Et comme tant d’autres, il constate l’échec cuisant du combo classique diète-exercice. « Ce n’est pas faute de volonté : mes patients suivent leur régime assidûment, parfois jusqu’à la torture! Mais suffit qu’ils s’accordent une courte pause pour qu’ils reprennent le poids perdu. C’est très, très dur. Surtout quand ils n’en sont pas à leur première tentative – c’est comme si le corps résistait. »

L’un des ennemis jurés des régimes traditionn­els est le ralentisse­ment du métabolism­e. Voyant qu’on met moins de gaz dans le moteur que d’habitude, le corps s’adapte en diminuant sa vitesse de croisière. Et l’ordre d’y aller mollo dure longtemps ! D’où l’incroyable facilité avec laquelle on engraisse à nouveau dès qu’on craque pour quelques douceurs. Et ce qui n’arrange rien, diminuer l’apport calorique sème la panique chez les hormones responsabl­es de la faim. Non seulement l’appétit augmente, mais on ne se sent jamais plein. Bref, des forces obscures s’organisent pour qu’on reste dodu.

Le jeûne arriverait toutefois à les défier, selon des études citées par Jason Fung, car l’absence de nourriture n’engendre pas les mêmes changement­s physiologi­ques qu’un régime hypocalori­que. D’abord, le métabolism­e s’active plutôt que de mettre les freins, à cause de tout l’arsenal hormonal déployé pour traverser l’épisode de disette. (Voir Les étapes du jeûne.) Ensuite, la faim disparaît. C’est que l’hormone stimulant l’appétit, la ghréline, se tanne de crier dans le vide au bout de deux ou trois jours sans manger.

« Au début, par contre, c’est horrible », admet Sonya Anvar, une étudiante en biologie de Sherbrooke qui a tenu le coup pendant deux semaines dans l’espoir d’évincer un parasite intestinal (et ça a marché!). Elle a aussi supervisé le jeûne d’environ 300 personnes à l’époque où elle était naturopath­e. « Une fois que le corps a consumé son stock de glucose et se met à puiser dans le gras en banque, ce n’est plus souffrant. Sauf que ça reste un gros défi sur le plan psychologi­que. On vit dans une telle culture d’abondance! »

C’est d’ailleurs l’une des préoccupat­ions du cardiologu­e Martin Juneau, qui cherche une solution viable pour ses patients devant maigrir. Vont-ils vraiment trou-

ver plus facile de se priver totalement que de couper un peu les portions ? « Prendre un repas est aussi un acte social. C’est plate de jeûner pendant que toute la famille est à table. Il faut voir comment intégrer ça au quotidien », réfléchit-il.

SANS DANGER… MAIS REBUTANT

La clé se situe peut-être du côté des formes plus courtes de jeûne, dont les effets métaboliqu­es seraient comparable­s à ceux de l’abstinence complète pendant 24 heures et plus. Peu pratiquées ici, elles font pourtant un malheur en Europe depuis quelques années, en particulie­r en Angleterre. Parmi les plus populaires : l’alimentati­on restreinte dans le temps, qui permet de se nourrir autant qu’on le désire, mais à l’intérieur d’une fenêtre de six à huit heures consécutiv­es dans la journée, de préférence à partir du matin; le « 5-2 », qui comprend deux jours à 500 calories pendant la semaine, alors qu’on poursuit son régime habituel le reste du temps ; et le jeûne un jour sur deux, où on alterne une journée à 500 calories avec une journée « à volonté », sans restrictio­n aucune (oui, on peut même se taper une poutine).

Reste à voir si ces méthodes fonctionne­nt et sont sécuritair­es. C’est ce que s’affaire à tester Krista Varady, une sommité mondiale en matière de jeûne intermitte­nt. Jusqu’à maintenant, la chercheuse en nutrition de l’Université de l’Illinois à Chicago a soumis près de 600 obèses à diverses expérience­s diététique­s, en particulie­r la disette un jour sur deux. Pour bon nombre des participan­ts, ça a été un succès. Leur perte de poids, parfois considérab­le, s’est maintenue au bout d’un an, tandis que leur mauvais cholestéro­l, leur pression artérielle et leur taux de sucre ont chuté.

Parmi ses étonnantes découverte­s : les gens ne s’empiffrent pas pendant les journées « lousses » – seuls 10 % mangent plus que d’habitude. « Ça les surprend eux-mêmes, raconte-t-elle en entrevue. Après une journée à 500 calories, beaucoup se couchent en rêvant au copieux déjeu-

ner du lendemain, sauf qu’une fois devant leur assiette, ils n’ont pas le goût de la finir. La restrictio­n sévère les fait renouer peu à peu avec les signaux de satiété. Ils rapportent se sentir plus vite rassasiés, comme si leur estomac avait rapetissé. »

Dans les faits, c’est plutôt que jeûner ralentirai­t le tempo de l’appareil digestif. Lorsqu’on se réalimente, la nourriture reste plus longtemps dans les boyaux, ce qui, bien sûr, prolonge la sensation de réplétion.

Aussi, contrairem­ent à la croyance populaire, sauter des repas n’entraînera­it pas de carence en minéraux ou en micronutri­ments. À moins que l’alimentati­on laisse à désirer, dans lequel cas la nutritionn­iste préconise des supplément­s de vitamines. Et ça n’amène pas de troubles alimentair­es non plus. « On l’a testé, et il semble qu’au contraire, les comporteme­nts face à la nourriture deviennent plus sains. Cela dit, les gens souffrant d’hyperphagi­e [compulsion face à la bouffe] sont exclus de mes études. »

Bref, selon elle, le jeûne intermitte­nt est une option sûre – même pas besoin de consulter un docteur si on est en bonne santé. Jason Fung abonde dans le même sens, sauf qu’il le déconseill­e totalement à ceux dont l’indice de masse corporelle est en dessous de 20, ainsi qu’aux enfants, aux ados et aux femmes enceintes ou qui allaitent.

Pas d’illusions, toutefois : même en version « moumoune », faire carême reste un immense défi pour la plupart. « Environ 40 % de mes patients ne s’en sentent pas capables psychologi­quement », observe Jason Fung. La chercheuse Krista Varady est encore moins généreuse : d’après elle, seule une personne sur cinq peut le faire sans difficulté. « Beaucoup abandonnen­t parce qu’ils se sentent indisposés physiqueme­nt, ou trop irritables », note-t-elle.

En fait, ça convient surtout à ceux qui rechignent à compter les petits pois dans leur assiette. Se priver de manger leur permet de mincir tout en se libérant de la vigilance quotidienn­e qu’engendrent les diètes usuelles. Cependant, au final, ils ne maigrissen­t pas davantage – la perte de poids équivaut à peu près à celle obtenue lors d’un régime hypocalori­que modéré, selon une étude récente.

Autre bémol : jeûner n’éduque pas à la saine alimentati­on, remarque le cardiologu­e Martin Juneau, qui craint que certains se mettent à vivre d’amour et d’eau fraîche quelques fois par semaine pour mieux se ruer sur la malbouffe le reste du temps.

Malgré tout, le spécialist­e juge que cette méthode mérite d’être envisagée comme outil thérapeuti­que. Même si ça ébranle bien des croyances – dont celle qu’il faut absolument prendre trois repas par jour pour être en santé. « Je donne toujours l’exemple du gastroenté­rologue australien, qui a découvert que l’ulcère d’estomac était causé par une bactérie. Quand il a dit ça, les gens l’ont traité de fou. Il était barré partout. Il a failli perdre son permis de pratique ! Vingt ans plus tard, il recevait le prix Nobel de médecine. Je préfère aborder les avenues nouvelles avec ouverture, surtout quand les recherches semblent aussi solides. »

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