À bas les snacks
Se contenter de trois repas par jour ? Tellement pas 2017… Aujourd’hui, la grande tendance, c’est de grignoter. Une étude américaine a démontré que les gens mangent plus souvent qu’il y a 40 ans, et presque à toute heure, sauf entre 1 h et 6 h le matin. Selon le Dr Fung, cette habitude perturberait la production d’insuline, l’hormone responsable de gérer les nouveaux arrivages de glucose dans le sang. « Nos grands-mères avaient raison de nous interdire de manger entre les repas ! » dit-il. Pour garder la ligne et éloigner les maladies, il suggère de couper les pauses Kit Kat et de laisser s’écouler au moins 12 heures entre le souper et le petit-déjeuner. L’endocrinologue Dominique Garrel, professeur titulaire à l’Université de Montréal, estime pour sa part qu’il faut surtout examiner la composition des collations. « Le seul nutriment dont la courbe de consommation est parfaitement parallèle à celle de la montée de l’obésité, c’est le sucre. Ça a décollé en même temps, au début des années 1980. » À l’époque, non seulement le gras était accusé de tous les maux, mais en plus, l’industrie alimentaire avait trouvé le moyen d’extraire le sucre du maïs à peu de frais. « Les compagnies se sont mises à en mettre partout comme substitut aux matières grasses, explique-t-il. D’où l’abondance actuelle d’aliments qui sont à la fois très riches en calories et pas chers. Résultat : on se retrouve avec un grand nombre de personnes obèses qui souffrent de carences vitaminiques. »