Châtelaine (French)

DEUX J EUNES FANS VEULENT SAVOIR…

Alice et Clara, deux ados, aiment BEAUCOUP Katherine Levac. Et elles m’ont refilé trois questions à lui poser.

-

As-tu toujours voulu être humoriste ? Sinon, qu’aurais-tu fait ?

Ben non, j’ai jamais voulu être humoriste. Je ne suis pas une passionnée de l’humour, mais une passionnée de la communicat­ion. À 14 ans, j’écrivais beaucoup, je voulais devenir journalist­e, sans savoir ce que c’était, et maintenant que je sais, je ne voudrais pas en être une. C’est trop dur ! À la fin de mon bac à l’Université d’Ottawa (lettres françaises et théâtre), je ne savais pas quoi faire et ça me faisait chier quand on me demandait : tu vas faire ta maîtrise ? J’étais perdue. Je le dis souvent aux jeunes : même si t’as pas toujours voulu faire quelque chose, ça ne veut pas dire que tu le veux moins. À l’École de l’humour, des étudiants rêvaient depuis l’adolescenc­e d’avoir le parcours de Louis-José Houde. Je me disais que j’étais en train de voler le rêve de quelqu’un… Mais non, on ne vole le rêve de personne, on peut changer d’idée, on a du temps.

Est-ce que c’est difficile d’être une femme dans le milieu de l’humour ? Surtout avec ce que l’on a appris sur les agissement­s du plus grand patron de l’humour au Québec…

Je me considère comme chanceuse, j’ai toujours évolué dans des milieux de gars qui ont été très respectueu­x. Je ne pense pas que c’est plus ardu de faire sa place, c’est une question de personnali­té. Ça l’est plus sur le plan personnel, parce que des modèles de femmes qui ont une famille, qui font des tournées et pour qui tout va bien, j’en ai zéro. Lise Dion a eu ses enfants avant de commencer sa carrière, Cathy Gauthier a dû arrêter pour avoir des bébés. Alors, mes aspiration­s personnell­es ne fittent pas avec mes aspiration­s profession­nelles. Et je trouve ça difficile. Je sens que j’aurai à choisir et ça me fait de la peine.

Les gens font beaucoup de commentair­es sur ton apparence. En as-tu assez ? Nous, on t’a connue à tes débuts, alors que tu étais plus ronde, et on t’aimait comme tu étais. (Bien sûr, on t’aime encore !)

[Émue] C’est-tu assez cute ! Bon, là ça va beaucoup mieux, les choses se sont calmées. Hier encore, une fille m’a écrit un mot : j’aimerais tellement ça, consulter une nutritionn­iste ! Si c’est le rêve de ta vie de maigrir, pourquoi tu demandes des conseils à une humoriste de la relève sur Facebook ? Parles-en à ton médecin. Toute cette histoire m’a apporté une sorte de responsabi­lité que je ne me sens pas capable d’assumer. Oui, je peux aider en ce qui concerne l’inspiratio­n, mais pas au point de vue concret. Le concret, c’est à toi de le trouver, à toi de prendre les rênes de ta vie.

Newspapers in French

Newspapers from Canada