TRAITEMENTS EFFICACES POUR LES PATIENTS TOUCHÉS PAR LE PSORIASIS MODÉRÉ
Le Dr Kim Papp se souvient d’avoir traité un patient atteint de psoriasis, une maladie inflammatoire chronique. Il avait des taches épaisses, rouges et écailleuses sur ses paumes et sur la plante de ses pieds, ce qui l’empêchait d’exercer son emploi de machiniste.
Le Dr Papp, dermatologue de formation,a tenté de soumettre une réclamation d’assurance au nom de son patient, mais elle a été rejetée, car son psoriasis n’était pas considéré comme « grave ».
Il est l’un des nombreux patients atteints de psoriasis qui peinent à obtenir un traitement même si les effets de leur maladie sont incapacitants.De nombreux assureurs offrent une couverture pour les cas graves de psoriasis en utilisant un système de classification basé sur un ou deux critères utilisés dans la recherche.
Le premier critère est une note sur l’indice de surface et de gravité du psoriasis (connu sous son acronyme anglais PASI), une échelle qui représente le pourcentage de la surface corporelle touchée et l’apparence de la plaque. Le deuxième critère, appelé DLQI (Indice dermatologique de la qualité de vie), mesure l’impact du psoriasis sur la qualité de vie d’un patient. Toutefois, de nombreux spécialistes de la santé considèrent ces mesures comme déficientes.
L’indice PASI ne prend pas en considération l’endroit où les lésions sont situées sur le corps, bien qu’il s’agisse d’un facteur significatif.Par exemple,une petite plaque de psoriasis serait moins problématique sur le mollet d’un patient que sur la plante de ses pieds, puisqu’elle pourrait l’empêcher de marcher.
L’indice DLQI pourrait déterminer si un patient peut faire du sport, sans déterminer s’il le ferait dans l’optique où il doit exposer ses plaques de peau rouge et écailleuse au public.
« Les outils de mesure standards ne reflètent pas toute la réalité », affirme la Dre Melinda Gooderham,directrice médicale du Centre de dermatologie SKiN et de la clinique SKiN Laser de Peterborough, en Ontario. « Un psoriasis qui est classé comme modéré peut être tout aussi incapacitant qu’un psoriasis qui est classé comme sévère. Le diagnostic ne doit pas être uniquement basé sur des chiffres et des statistiques.»
« La question clé qu’il faut se poser est la suivante : quel est l’impact global de la maladie d’un patient sur sa vie quotidienne? », ajoute le Dr Papp, directeur de Probity Medical Research à Waterloo, en Ontario.
De l’espoir pour les patients
La couverture varie selon les régimes d’assurance et continue d’évoluer. Un spécialiste prend en considération la couverture d’assurance de son patient en plus d’autres facteurs lors de la préparation d’un plan de traitement. Le plan pourrait inclure des onguents topiques, de la luminothérapie et des traitements systémiques.
« Quand il s’agit de traitements systémiques,la plupart des patients préfèrent les pilules aux injectables. Dans tous les cas,les patients devraient explorer toutes ces options avec l’aide d’un dermatologue », précise le Dr Gooderham.
« Les patients devraient être proactifs dans l’obtention du bon traitement », dit le Dr Papp. « En tant que patient atteint de psoriasis, vous devriez prévoir une réponse appropriée à la maladie.»