Châtelaine (French)

Mon sport : la course

- PAR ANDRÉANNE MOREAU

À 52 ans, souffrant d’embonpoint, Cathy Bergman se met à la course à pied. Au fil du temps et des parcours, elle perd plus de la moitié de ses 145 kilos. Et aujourd’hui, elle court des marathons. La consultant­e en marketing est la preuve qu’il n’est jamais trop tard pour devenir une athlète. Comment as-tu eu la piqûre?

La première fois que j’ai fait un tour de piste, j’ai cru que j’allais mourir. Mais j’avais à mes côtés un kinésithér­apeute qui m’a beaucoup aidée. Il m’a fait un programme: d’abord de la marche, puis des intervalle­s avec de la course, jusqu’à mon premier demi-marathon, à Mont-Tremblant, l’année suivante. J’étais tellement fière de moi !

Qu’est-ce que la course t’apporte?

Beaucoup de joie. Je ressens de l’euphorie quand j’arrive à dépasser mes limites. J’adore la liberté, le sentiment de voler sur la route. La course m’a offert une deuxième chance dans la vie et j’en suis vraiment reconnaiss­ante.

Qu’est-ce que ce sport a de particulie­r?

Je dirais que c’est l’esprit de communauté, ce qui peut sembler étrange puisqu’on décrit souvent la course comme une activité solitaire. Dans le village où j’habite, à Brébeuf, dans les Laurentide­s, nous sommes un petit groupe de coureurs de tous les niveaux qui s’entraînent ensemble. Nous nous regroupons quelques fois par semaine, que ce soit pour parcourir 1 ou 10 kilomètres. J’ai toujours senti l’appui de mon entourage dans ma démarche.

Ton souvenir le plus marquant?

Chaque fois que je traverse le fil d’arrivée ! Mais je n’oublierai jamais la compétitio­n Ironman 70.3 – un triathlon de 113 km – à laquelle j’ai participé à Lake Placid, dans l’État de New York. Nous étions quelques athlètes de chez nous à le faire et des gens étaient venus nous encourager. La veille de l’événement, ils avaient placé des affiches et dessiné à la craie des mots de soutien un peu partout le long du trajet. C’était incroyable !

Quels sont tes endroits préférés pour t’entraîner?

Aucun lieu n’arrivera jamais à la cheville du mont Tremblant pour moi. C’est là où je vis et m’entraîne six jours par semaine, toute l’année. Il n’y a rien comme de courir le matin dans la brume, près de la rivière, et de voir des cerfs dans les champs. C’est magique !

Quels sont tes prochains défis?

Je n’ai pas encore de plan précis, mais c’est certain que la prochaine saison devra être exceptionn­elle. Je vais avoir 60 ans, alors ça mérite un objectif spectacula­ire !

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Cathy Bergman

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