SOPHIE BOURGEOIS
Quels sont les rituels des fêtes de ta famille? Nous avons toujours une thématique différente. L’année dernière, tous les plats devaient faire référence à Noël. J’avais préparé une assiette de légumes en forme de père Noël avec une barbe en chou-fleur et un bonnet en tomate. Cette fois, nous avons loué un chalet et notre soirée sera placée sous le thème du beach party. Ce sera donc un palmier artificiel qui fera office d’arbre de Noël et on mangera de la nourriture hawaïenne. Malgré toutes ces variantes, y a-t-il une tradition à laquelle tu tiens ? La seule que nous ayons, c’est de faire des concours du plus beau et du plus laid. L’an passé, c’étaient les noeuds papillons pour les garçons et les chaussettes pour les filles. En 2018, on fera un concours de lunettes. Pour la déco, mets-tu le paquet ou restes-tu plutôt dans la sobriété ? Cette année, j’ai vraiment été inspirée par une boutique de Québec. En plus du palmier, j’ai acheté des assiettes en forme de melon d’eau et d’ananas, et plein d’autres trucs kitsch. Il y avait une telle quantité d’accessoires de plage que je n’ai pas pu résister. D’habitude, je ne suis pas aussi en avance ! Que représente Noël pour toi? Avant d’avoir des enfants, je partais en voyage durant cette période. Je ne voulais pas vivre le stress des achats, des fêtes de famille, des dizaines de paquets sous le sapin. Consommer inutilement, alors que la moitié de la planète crève de faim, ça m’a toujours beaucoup attristée. Aujourd’hui encore, je ne fais pas de cadeaux. Je préfère construire une glissade dans la cour et réunir tout le monde. Ce sont ces petits moments magiques avec mes enfants de 6 et 10 ans qui me réjouissent. À partir de quand écoutes-tu de la musique de Noël? Jamais avant ma fête, le 7 décembre. Cette année, j’ai beaucoup de plaisir à trouver de la musique de Noël avec une ambiance surf et plage. C’est hilarant. Fais-tu croire à tes enfants que le père Noël existe? Je suis très ambivalente. Je n’ai jamais nié ni encouragé la légende du père Noël. J’aime l’imaginaire qu’il représente, mais je ne veux pas leur mentir. J’essaie de leur poser des questions afin de les laisser prendre leur décision. Prends-tu part à la mode des lutins? Tellement ! Je capote sur les lutins ! J’en ai trois. Ils pêchent des poissons au fromage, volent la cravate de mon fils, boivent de la bière… Le soir, lorsque je me couche, je suis morte de rire.