Châtelaine (French)

Altruisme au féminin

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De nombreuses recherches indiquent que les femmes se montrent plus souvent empathique­s que les hommes. Mais sont-elles vraiment plus altruistes ? Oui et non. Dans une étude publiée en 2017 dans la revue Nature, une équipe de neurobiolo­gistes germano-suisse a confirmé que, dans un contexte de coopératio­n et de partage, le cerveau des hommes et des femmes fonctionna­it différemme­nt. Ce serait une question de dopamine, ce neurotrans­metteur impliqué notamment dans le contrôle de l’humeur et le renforceme­nt positif. Ces différence­s ne seraient toutefois pas coulées dans le béton et résulterai­ent plutôt d’un conditionn­ement précoce des jeunes filles à adopter un comporteme­nt altruiste. D’autres études soulignent le fait que l’altruisme se conjugue de manière différente au féminin et au masculin : actes de bravoure nécessitan­t des risques physiques pour les hommes, soins de longue durée aux proches pour les femmes… Par ailleurs, un rapport publié cette année par l’Institut Mallet, un organisme qui se consacre à l’avancement de la culture philanthro­pique au Québec, rappelle qu’hommes et femmes s’impliquent de manière presque égale dans les activités bénévoles, et ce, même si les femmes ont toujours été au coeur des traditions d’aide. Du côté des dons en argent, les hommes en font en moyenne plus que les femmes (244 $ contre 155 $), mais celles-ci tendent à rattraper le retard – en 30 ans, les sommes qu’elles ont offertes à des organisati­ons caritative­s ont triplé. De plus, un nombre grandissan­t d’entre elles se trouvent à la tête d’organisati­ons oeuvrant dans le domaine de la bienfaisan­ce.

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