Des efforts canadiens
« Vous avez de la chance d’avoir un premier ministre comme Justin Trudeau ! » m’a lancé un journaliste ougandais impressionné par la prestance du plus féministe des hommes d’état de la planète. L’effet Trudeau s’est fait sentir à Vancouver. Et ce n’était pas (seulement) pour son charme – il y a tout de même eu des sifflements quand il s’est présenté à l’ouverture de la conférence de Women Deliver.
Le Canada a annoncé qu’il augmentera son financement à l’égard des femmes et des filles dans le monde, pour atteindre un investissement de 1,4 milliard par année. Sur une période de 10 ans à partir de 2023, la moitié de ce montant sera consacrée aux droits en matière de santé sexuelle et reproductive. « L’annonce d’aujourd’hui témoigne de notre engagement à investir dans la santé sexuelle et reproductive des femmes et dans la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants. Certains politiciens pensent qu’on ne peut pas faire tout ça en même temps. Mais notre gouvernement est heureux de démontrer le contraire », a dit Justin Trudeau. La nouvelle a été plus que bien accueillie.
Sophie Grégoire Trudeau, aussi présente, n’est pas passée inaperçue, elle non plus. Elle a animé avec aplomb des plénières durant la conférence. « Le féminisme, ce n’est pas un choix. C’est un fait.
Il faut se le répéter. On a besoin d’unir nos voix pour aller plus loin », a-t-elle déclaré en entrevue.
Le fédéral a, en outre, l’intention de créer le Fonds Égalité pour réunir sur une même plateforme les entreprises privées, les fondations et les gouvernements en vue d’aider les organisations en faveur de l’équité et les mouvements de femmes. Reste que les libéraux devront être réélus en octobre prochain pour respecter ces engagements.