ENCORE PLUS D’OBSTACLES POUR LES GROUPES MINORITAIRES
Il y a quatre ans, une Chaire de recherche sur les violences sexistes et sexuelles en milieu d’enseignement supérieur a été créée à L’UQAM pour guider les établissements dans leur quête de bonnes pratiques et leurs stratégies d’intervention. «La prochaine étape sera d’améliorer les mesures mises en place pour mieux tenir compte des groupes minoritaires qui sont, hélas, plus susceptibles de vivre des violences sexuelles», dit Mélanie Saint-hilaire, coordonnatrice de la Chaire. En effet, les personnes LGBTQ+, autochtones ou en situation de handicap sont des populations à risque qui ont leurs propres enjeux.
« Beaucoup de normes sont élaborées en fonction des personnes hétérosexuelles cisgenres, mais il faut aller à la rencontre de toutes les communautés pour savoir ce dont elles ont besoin », confirme Audrey Le Tellier, coordonnatrice du Comité UQAC+, qui représente les personnes LGBTQ+ de l’université du Québec à Chicoutimi. Selon elle, des actions concrètes comme l’instauration de toilettes non genrées et l’abolition du genre dans le code permanent attribué à chaque étudiant diminueraient le sentiment de violence sexuelle vécu par certains.
« On sent que notre université a une belle ouverture, alors on espère approfondir cette collaboration. Pour qu’un changement s’opère, il faut aussi que la direction des établissements fasse un pas vers nous », dit-elle.
Une nécessité de collaborer qu’approuve Dominique Biron, responsable du Bureau de prévention et d’intervention de L’UQAC, créé en 2019. « On tâche de faire preuve de diversité au sein de notre comité permanent et on aimerait multiplier les consultations. Mais cette démarche nécessite du personnel, alors il faut que le gouvernement nous en donne les moyens.
C’est difficile d’être efficace avec le peu d’argent qu’on a », conclut-elle.