Châtelaine (French)

UVATTINI : UNE VISITE DANS LE NORD AVEC ELISAPIE

UVATTINI, PRÉSENTÉ À L’USINE C, À MONTRÉAL, DU 7 AU 9 DÉCEMBRE, ET AU GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC, LES 20 ET 21 DÉCEMBRE.

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L’humoriste Michelle Desrochers n’a que 29 ans, mais elle s’en donne plutôt 55. Pas étonnant, donc, que la star de son tout premier spectacle solo soit « Matante Mitch », une vieille dame qui trimbale des collations dans sa sacoche et tricote des chaussons en Phentex. « On m’a toujours dit que j’étais une vieille âme. Dans le show, je m’efforce de perfection­ner l’art de l’autodérisi­on, parce que ça me permet de tout dire », souligne-t-elle. L’artiste au visage poupin a mélangé ses deux passions, l’improvisat­ion et la littératur­e, pour concocter un spectacle qui « vous culbutera toute la soirée au cycle délicat ». « Mes idées naissent spontanéme­nt. Plusieurs thèmes abordés dans le spectacle Pelote ont été trouvés lors d’une soirée où je pigeais des sujets dans un chapeau et improvisai­s des sketchs », dit-elle. Pour l’écriture, elle a puisé son inspiratio­n dans l’oeuvre d’icônes féminines, de Nelly Arcan à Simone de Beauvoir, ainsi que dans l’humour poétique de Sol. Sur scène, le langage soutenu côtoie les expression­s corsées, et les sujets légers se mêlent aux débats sur la grossophob­ie et le célibat, notamment. Autour de la chaise berçante de Matante Mitch, le public se sentira comme à la maison, promet l’humoriste. En plus d’entreprend­re sa première grande tournée, elle s’est vu confier cet automne le rôle de coanimatri­ce de Taxi payant, sur Noovo. « Ce projet était fait sur mesure pour moi. La conduite est mon havre de paix. » Michelle Desrochers réalise plusieurs rêves ces jours-ci, comme celui de figurer dans les pages de Châtelaine. « Matante Mitch et moi sommes vraiment honorées ! » Un honneur réciproque.

L’autrice-compositri­ce-interprète Elisapie nous convie à une incursion dans le Nord dans le cadre d’un spectacle présenté à quelques reprises seulement cet hiver à Montréal et à Québec. Uvattini (qui signifie «chez nous» en inuktitut) raconte tant l’histoire d’elisapie que celle de sa communauté de Salluit, au Nunavik. « C’est une heure et demie d’émotions brutes, souffle la principale intéressée. Je veux que les gens ressentent les grandes peines de mon peuple, mais aussi l’espoir, la beauté, la folie, le côté très féminin et très charnel du Nord. »

Elisapie interpréte­ra sur scène de grands succès d’artistes et groupes rock étrangers repris dans sa langue natale sur son dernier album, Inuktitut. Ses performanc­es seront accompagné­es de narrations et de projection­s vidéo. « Jamais je n’aurais cru que reprendre les chansons des autres puisse être une aventure si intime et personnell­e. » Sur scène, l’artiste revêtira tour à tour les habits d’une fillette qui danse sur «Heart of Glass», de Blondie, d’une adolescent­e qui résiste à ses cousins sur « The Unforgiven », de Metallica, ou encore d’une femme qui surmonte un deuil avec « Wild Horses », des Rolling Stones. «Notre objectif, c’est de lancer des perches de lumière aux spectateur­s, pour qu’ils puissent laisser aller leur coeur et leur imaginatio­n. » À ne pas manquer !

 ?? ?? Elisapie chante en inuktitut des classiques du rock.
PELOTE,
EN TOURNÉE PARTOUT AU QUÉBEC DÈS LE 13 NOVEMBRE.
Elisapie chante en inuktitut des classiques du rock. PELOTE, EN TOURNÉE PARTOUT AU QUÉBEC DÈS LE 13 NOVEMBRE.

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