Unions et désunions des soeurs Soong
La date du 7 juillet 2017 marquait le 80e anniversaire de l’Incident du pont Marco Polo. Cette année, la commémoration revêtait un sens encore plus profond, car au mois de janvier, le ministère chinois de l’Éducation a décidé de réviser la durée de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise qui est enseignée dans les manuels scolaires, la faisant passer de 8 à 14 ans. Pendant les huit années qui ont suivi l’Incident du 7 juillet 1937, le Guomindang et le Parti communiste chinois (PCC) ont entamé leur deuxième coopération, jusqu’à la victoire de cette guerre de résistance ; pendant les six années qui se sont écoulées entre l’Incident du 18 septembre 1931 à l’Incident du 7 juillet 1937, des batailles pour résister à l’agression japonaise ont eu lieu dans certaines régions. « Attester que la guerre de résistance a duré 14 ans est une façon de considérer cette guerre longue et compliquée d’après un angle plus large et plus intégral, pour véritablement la comprendre », fait remarquer Lin Jiayou, ancien directeur adjoint du Centre de recherche sur la Chine moderne relevant de l’université Sun Yat-Sen.
Pendant ces 14 années de guerre de résistance, les soeurs Soong (Soong Ai Ling, Soong Ching Ling et Soong May Ling), bien que poursuivant des valeurs différentes, vivaient animées d’un même sentiment national. Le 15 août 1945, le Japon a annoncé sa capitulation sans conditions. Les mois qui ont suivi, alors que tout le pays célébrait l’événement, les soeurs Soong ont chacune suivi leur chemin. Ainsi le sort de ces trois femmes est-il empreint de réflexions historiques.