La Chine et les États-Unis sur un pied d’égalité, et plus encore
Il y a huit ans, en 2009, quand le président Barack Obama s’était rendu à Beijing pour sa première visite en Chine, les médias des États-Unis comme CNN avaient couvert ce déplacement en se focalisant sur cette question : « la Chine allait-elle développer un sens accru de sa responsabilité mondiale à mesure qu’elle prendrait de l’importance ? ».
La présentatrice d’un talk-show de CNN avait bousculé son invité chinois sur des sujets épineux tels que les droits de l’homme et la responsabilité mondiale. Tandis que son pays était passé au crible, questionné et parfois cloué au pilori, l’invité chinois était visiblement mal à l’aise et sur la défensive. Il dut rappeler à la présentatrice : « Nous savons que les États-Unis sont confrontés à une série de questions brûlantes, mais je suis sûr que si la Chine et les ÉtatsUnis savaient s’encourager, se respecter et construire une confiance mutuelle, alors ils pourraient travailler plus étroitement ensemble, main dans la main, pour relever les défis du monde. » La visite avait eu lieu un an après la crise financière qui avait durement frappé les capitaux occidentaux, y compris Washington D.C.
Plus tard, commentant les avoirs de la Chine sur les bons du trésor américain, le même invité chinois réfuta plus franchement les propos de la présentatrice : « Je crois que les nations devraient être un peu plus respectueuses dans la façon dont elles traitent leur pays créancier au lieu de tenir un interrogatoire au vitriol. C’est le moins que nous puissions demander, il me semble. »
Le commentateur avait mis le doigt sur quelque chose d’essentiel manquant à la relation entre la Chine et les États-Unis : le respect mutuel et l’égalité.