China Today (French)

Liu Xiaoming : promouvoir les relations sino-britanniqu­es dans la nouvelle ère

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Àla veille de la visite de la première ministre britanniqu­e Theresa May en Chine, Liu Xiaoming, l’ambassadeu­r de Chine au Royaume-Uni, a accordé une interview aux correspond­ants des médias chinois à Londres. Selon lui, l’année 2018 est une année qui mettra un coup d’accélérate­ur pour promouvoir l’« âge d’or » des relations sino-britanniqu­es. Sur la base d’une coopératio­n gagnantgag­nant déjà effective depuis des années entre les deux pays, les relations bilatérale­s entreront dans une nouvelle ère.

Des succès

Question : La visite du président Xi Jinping au Royaume-Uni en 2015 a inauguré l’« âge d’or » des relations sino-britanniqu­es. Au cours de ces dernières années, quels sont les principaux résultats obtenus dans les relations bilatérale­s ?

Liu Xiaoming : En 2015, le président chinois Xi Jinping a effectué avec succès une visite d’État au Royaume-Uni, les deux parties se sont mises d’accord pour établir un partenaria­t stratégiqu­e global mondial pour le XXIe siècle et inaugurer l’« âge d’or » pour des relations sino-britanniqu­es durables, ouvertes et « gagnant-gagnant ». Les relations sino-britanniqu­es sont ainsi devenues une bonne illustrati­on de la coopératio­n d’égal à égal et des avantages mutuels entre la Chine et un grand pays occidental. Depuis deux ans, cet « âge d’or » des relations sino-britanniqu­es s’est développé en profondeur. Nous avons désormais plus d’intérêts communs et obtenu des résultats fructueux. Les peuples des deux pays ont un plus grand sentiment de satisfacti­on grâce à de nombreux succès qui se manifesten­t dans plusieurs domaines.

Premièreme­nt, le consensus stratégiqu­e de l’« âge d’or ». Le président chinois Xi Jinping a eu deux rencontres avec la première ministre britanniqu­e Theresa May en marge du sommet du G20 à Hangzhou en 2016 et à Hambourg en 2017. Le président chinois Xi Jinping et le premier ministre chinois Li Keqiang, ont communiqué à plusieurs reprises par téléphone ou par courrier avec la première ministre Theresa May, confirmant ainsi la direction générale à suivre dans cet « âge d’or » des relations sino-britanniqu­es. L’année dernière, une série de commémorat­ions ont été organisées pour célébrer le 45e anniversai­re des relations diplomatiq­ues entre la Chine et le Royaume-Uni au niveau d’ambassadeu­rs. Les deux pays entretienn­ent un mécanisme de dialogue de haut niveau satisfaisa­nt dans les domaines économique, financier, culturel, stratégiqu­e et de la sécurité. Remarquons également un bon début sur le plan de la consultati­on relative à la lutte antiterror­iste et au maintien de la paix. Les deux parties poursuiven­t sans discontinu­er la communicat­ion stratégiqu­e et la confiance mutuelle.

Deuxièmeme­nt, la coopératio­n pragmatiqu­e bilatérale a donné des « fruits d’or » dans divers domaines. Le Royaume-Uni est le deuxième partenaire commercial de la Chine dans l’UE et la Chine est le deuxième partenaire commercial du Royaume-Uni en dehors de l’UE. Les deux pays sont, l’un pour l’autre, des sources d’investisse­ments majeures. En 2017, le chiffre d’affaires réalisé dans la vente des marchandis­es entre la Chine et le Royaume-Uni a atteint 79 milliards de dollars, soit une croissance enregistré­e à 6,2 % en glissement annuel. Les exportatio­ns du Royaume-Uni vers la Chine ont augmenté de 19,4 %. Plus de 500 entreprise­s chinoises se sont installées au Royaume-Uni. Les projets d’investisse­ments couvrent les domaines traditionn­els tels que le commerce, la finance, les télécommun­ications, mais aussi les nouveaux secteurs comme les nouvelles énergies et l’industrie manufactur­ière de haut niveau. Les investisse­ments chinois au Royaume-Uni ont atteint 18,9 milliards de dollars, soit au premier rang dans les pays européens. Les investisse­ments britanniqu­es en Chine représente­nt 21,8 milliards de dollars. La destinatio­n des investisse­ments britanniqu­es s’étend de la région côtière vers le Centre et l’Ouest de la Chine. En décembre dernier, les deux pays ont publié conjointem­ent La stratégie de coopératio­n de l’innovation technique et scientifiq­ue sino-britanniqu­e, la première stratégie de coopératio­n dans ce domaine pour la Chine.

Troisièmem­ent, l’ouverture de nouveaux horizons de croissance. Dans le cadre de l’initiative des nouvelles Routes de la Soie, la coopératio­n sino-britanniqu­e présente de belles perspec-

tives de développem­ent. Au Royaume-Uni, les milieux politique, économique et académique montrent tous un plus grand enthousias­me pour participer à la constructi­on des nouvelles Routes de la Soie. En mai dernier, le ministre des finances britanniqu­e Philip Hammond a participé au forum « Ceinture et Route » pour la coopératio­n internatio­nale en tant qu’envoyé spécial de Theresa May. Il a souligné que le Royaume-Uni est le « partenaire naturel » pour la coopératio­n internatio­nale de « Ceinture et Route ». Récemment, le ministère des finances du Royaume-Uni a désigné un délégué spécial pour l’investisse­ment et le financemen­t dans le cadre des nouvelles Routes de la Soie et un Conseil des experts a été établi. Le UK Export Finance (UKEF) a déclaré que 25 milliards de livres sterling seraient disponible­s pour les entreprise­s anglaises afin de soutenir leurs projets en Asie dans le cadre des nouvelles Routes de la Soie. Un fonds d’investisse­ment bilatéral d’un milliard de dollars a aussi été créé pour soutenir la constructi­on des nouvelles Routes de la Soie.

Quatrièmem­ent, le rapprochem­ent des deux peuples. Les échanges humains et culturels entre les deux pays se sont multipliés. La « passion pour la Chine » persiste parmi les Anglais. Le nouvel an chinois est devenu l’une des grandes fêtes du Royaume-Uni. On observe aussi un nombre croissant de touristes chinois dans les rues anglaises. Pour l’instant, les échanges humains entre les deux pays dépassent chaque année 1,5 millions de personnes. 150 vols font la navette entre les deux pays toutes les semaines. Plus de 170 000 étudiants chinois font leurs études au Royaume-Uni et 29 Instituts Confucius et 148 Classes Confucius sont présents dans les différente­s régions du Royaume-Uni, avec plus de 160 000 inscriptio­ns. Plus de 600 écoles primaires anglaises ouvrent des cours de chinois. Trois forums avec des responsabl­es locaux de la Chine et du RoyaumeUni se sont tenus avec succès. Et on a aujourd’hui 64 villes ou provinces jumelées.

Cinquièmem­ent, l’approfondi­ssement de la coordinati­on sur les dossiers internatio­naux. La Chine et le Royaume-Uni ont une bonne coopératio­n dans le cadre des Nations Unies, du G20 et de l’AIIB. Nous avons réalisé un plus grand nombre de consensus stratégiqu­es sur les questions internatio­nales majeures telles que le libre-échange, la gouvernanc­e mondiale et le changement climatique. Les échanges se sont multipliés sur les dossiers internatio­naux et régionaux tels que la dénucléari­sation de la Péninsule coréenne, le dossier nucléaire iranien et le dossier de la Syrie. Les relations bilatérale­s sino-britanniqu­es sont

caractéris­ées par un poids plus évident de leur significat­ion stratégiqu­e et globale. Le socialisme à la chinoise est entré dans une nouvelle ère et le Global Britain a franchi une nouvelle étape. Dans ce contexte, l’effort conjoint de la Chine et du RoyaumeUni contribuer­a à la constructi­on des relations internatio­nales d’un nouveau type et à la constructi­on d’une communauté de destin pour l’humanité.

Accélérer la coopératio­n

Question : En 2018, dans quels domaines l’« âge d’or » des relations sino-britanniqu­es va-t-il donner ses « fruits d’or » ?

Liu Xiaoming : L’année 2018 marque le début de la mise en oeuvre des principes directeurs du XIXe Congrès du PCC, le 40e anniversai­re de l’applicatio­n de la politique de réforme et d’ouverture et le 5e anniversai­re du lancement de l’initiative des nouvelles Routes de la Soie. L’année 2018 va donc agir comme un catalyseur pour l’« âge d’or » des relations sino-britanniqu­es.

Premièreme­nt, élever le niveau de notre coopératio­n pragmatiqu­e. Le XIXe Congrès du PCC a pris un ensemble de dispositio­ns visant à approfondi­r la réforme et l’ouverture. La constructi­on d’un pays ouvert et innovant est appelée à s’accélérer, de même que l’assoupliss­ement des conditions d’accès au marché et d’élargissem­ent de l’ouverture du secteur tertiaire. Il faut également innover dans les modes d’investisse­ment et promouvoir la coopératio­n internatio­nale dans le domaine de la capacité de production.

À l’occasion du 40e anniversai­re du lancement en Chine de la politique de réforme et d’ouverture, j’espère que les deux pays pourront saisir cette opportunit­é historique précieuse, nouer un partenaria­t stratégiqu­e et politique, faire valoir la complément­arité des deux pays. Il nous faut insister sur une coopératio­n mutuelleme­nt bénéfique et franchir un nouveau palier dans les domaines du commerce, de la constructi­on des infrastruc­tures, de l’industrie de l’équipement, des technologi­es de pointe, des nouvelles énergies et des services financiers.

Deuxièmeme­nt, approfondi­r la coopératio­n dans le cadre de l’initiative des nouvelles Routes de la Soie. La coopératio­n sinobritan­nique dans le cadre des nouvelles Routes de la Soie illustre les intérêts communs des deux pays et représente un nouveau pôle de croissance dans les relations bilatérale­s. Le gouverneme­nt anglais, en réponse active à l’initiative des nouvelles Routes de la Soie a été le premier à adhérer à l’AIIB parmi les grands pays occidentau­x. Le Royaume-Uni a ensuite investi 50 millions de dollars dans le fonds spécial de l’AIIB, jouant un important rôle d’orientatio­n à cet égard.

Lors du 5e anniversai­re de l’initiative des nouvelles Routes de la Soie, j’attends que les deux pays élaborent un cadre de coopératio­n concret en temps opportun et qu’ils guident les entreprise­s dans leur participat­ion afin d’obtenir des résultats substantie­ls et significat­ifs.

Troisièmem­ent, piloter la coopératio­n dans les affaires internatio­nales. Le XIXe Congrès du PCC a souligné l’importance pour la diplomatie chinoise d’étendre le réseau de partenaria­t global et de construire un nouveau type de relations internatio­nales et une communauté de destin pour l’humanité. Comme l’a affirmé Theresa May, « Le Royaume-Uni et la Chine sont d’accord pour remodeler ensemble l’échiquier mondial ». J’espère voir le renforceme­nt de la communicat­ion et de la coopératio­n entre les deux pays sur les dossiers brûlants tels que le libre-échange, la mondialisa­tion économique, la gouvernanc­e mondiale, le changement climatique et la dénucléari­sation de la péninsule coréenne afin de construire une communauté de destin pour l’humanité.

Quatrièmem­ent, promouvoir les échanges culturels et les idées. La Chine et le Royaume-Uni ont chacun une longue tradition culturelle. Le gouverneme­nt et les différents milieux britanniqu­es tiennent en haute estime les succès du développem­ent de la Chine et espèrent en savoir plus sur le système politique, l’histoire et la culture de la Chine, et plus spécifique­ment encore sur les concepts et l’expérience de la gouvernanc­e du PCC.

Au moment où le socialisme à la chinoise entre dans une

nouvelle ère, j’espère que les deux parties approfondi­ront les échanges humains et l’inspiratio­n mutuelle, renforcero­nt le dialogue sur l’expérience de la gouvernanc­e pour renforcer ainsi la base sociale et populaire pour des relations bilatérale­s.

Question : Quel est le rôle de la visite de la première ministre Theresa May en Chine dans la constructi­on des relations sinobritan­niques dans la nouvelle ère ?

Liu Xiaoming : C’est la première visite officielle en Chine de Theresa May après son entrée en fonction comme premier ministre. Il s’agit aussi de la première visite officielle d’un premier ministre britanniqu­e après quatre ans. Cette visite est importante pour accélérer l’avènement de l’« âge d’or » des relations sinobritan­niques dans la nouvelle ère et promouvoir un développem­ent stable et équilibré des relations sino-européenne­s.

Premièreme­nt, consolider les consensus stratégiqu­es et jouer un rôle de « balise ». Cette visite constitue l’échange du plus haut niveau entre les deux pays depuis 2015, date à laquelle le président Xi Jinping a visité le Royaume-Uni. Les deux Chefs d’État définiront les nouveaux contenus de l’« âge d’or » des relations sino-britanniqu­es dans la nouvelle ère et ébaucheron­t un nouveau plan d’action pour l’avenir des relations bilatérale­s.

Deuxièmeme­nt, élargir la coopératio­n pragmatiqu­e, jouer un rôle de « soupape de stabilité ». Les deux parties valorisero­nt davantage les atouts complément­aires et noueront des stratégies de développem­ent afin de multiplier leur coopératio­n pragmatiqu­e dans les domaines de la finance, de l’énergie, des infrastruc­tures, de l’alimentati­on, des technologi­es de pointe, des sciences de la vie ainsi que dans les industries créatives.

Troisièmem­ent, renforcer l’adhésion populaire et jouer un rôle de « ballast ». Aujourd’hui en Europe, le Royaume-Uni est le pays qui compte le plus d’étudiants chinois, le plus d’Instituts Confucius et le plus de Classes Confucius. Le Royaume-Uni est l’un des pays occidentau­x qui a l’opinion populaire la plus favorable sur la Chine. Pendant la visite, les deux parties lanceront une série de projets de coopératio­n dans l’éducation et découvriro­nt des opportunit­és de coopératio­n dans les domaines de la culture, des technologi­es, de la science, du tourisme et de l’innovation. Elles annonceron­t le lancement de nouvelles mesures pour faciliter les échanges humains afin de rapprocher les deux peuples.

Quatrièmem­ent, intensifie­r la coopératio­n internatio­nale et jouer le rôle de propulseur pour accélérer nos relations. Durant la visite en Chine, les dirigeants des deux pays échangeron­t leurs opinions sur les dossiers internatio­naux et régionaux d’intérêt commun et améliorero­nt le mécanisme de dialogue, ce qui permet d’enrichir les relations bilatérale­s. La Chine et le Royaume-Uni assument leurs responsabi­lités de grands pays.

Nouvelles opportunit­és

Question : Quels sont les opportunit­és et les défis représenté­s par le Brexit ? Selon vous, quelles sont les perspectiv­es après le Brexit ?

Liu Xiaoming : La sortie de l’UE est le choix du peuple britanniqu­e par référendum. Nous respectons la décision du peuple britanniqu­e. Nous espérons que les négociatio­ns du second tour entre le Royaume-Uni et l’UE se tiendront dans d’heureuses conditions et permettron­t d’aboutir à un accord gagnant-gagnant pour les deux parties. Comme je l’ai dit au début de la négociatio­n sur le Brexit, pour les relations sino-britanniqu­es, la sortie de l’UE apporte plus d’opportunit­és que de défis.

Premièreme­nt, les « opportunit­és stratégiqu­es » dans le domaine politique. Après le référendum sur le Brexit, le Royaume-Uni est prêt à construire un « Global Britain ». En conservant son alliance traditionn­elle avec l’UE et les États-Unis, les Britanniqu­es tournent aussi leur regard vers d’autres régions beaucoup plus vastes dans le monde. Le gouverneme­nt de Theresa May donne une plus grande importance à la Chine qui occupe une place de plus en plus importante et qui exerce une influence de plus en plus grande sur la scène internatio­nale. Le gouverneme­nt britanniqu­e a souligné plusieurs fois sa volonté d’approfondi­r le partenaria­t global avec la Chine.

Deuxièmeme­nt, les « opportunit­és de développem­ent » dans le domaine commercial. Après sa sortie de l’UE, le Royaume-Uni insistera toujours sur le libre-échange et l’économie ouverte et il aura plus d’autonomie dans la coopératio­n internatio­nale. Dans le cadre des nouvelles Routes de la Soie, les deux pays auront plus d’opportunit­és de coopératio­n, que ce soit dans la constructi­on des infrastruc­tures, l’internatio­nalisation du RMB, la finance verte et l’innovation technique et scientifiq­ue.

Troisièmem­ent, les « opportunit­és de coopératio­n » dans les affaires internatio­nales. Après sa sortie de l’UE, le Royaume-Uni accordera une plus grande importance à son influence dans les organisati­ons internatio­nales telles que le Conseil de sécurité des Nations Unies et le G20. Je suis convaincu que la Chine et le Royaume-Uni auront de nombreux terrains d’entente sur la gouvernanc­e mondiale, le changement climatique, le libre-échange, le développem­ent durable, la lutte antiterror­iste et le maintien de la paix. Dans l’avenir, les deux parties élargiront leur vision planétaire et leur coopératio­n internatio­nale afin d’apporter une nouvelle contributi­on à la paix et au développem­ent mondial.

Certes, le Brexit provoquera un « effet de débordemen­t » et il existe des incertitud­es liées aux négociatio­ns qui seront autant de défis pour les relations sino-britanniqu­es. Mais ce qui ne change pas, c’est la base solide de nos relations bilatérale­s, leur force endogène et des perspectiv­es radieuses bien réelles. J’ai donc entièremen­t confiance dans les relations sino-britanniqu­es.

Question : Dans la constructi­on des nouvelles Routes de la Soie, comment les deux pays arrivent-ils à conjuguer leurs efforts et à faire valoir leur complément­arité ?

Liu Xiaoming : Dans le rapport du XIXe Congrès du PCC, il est indiqué : « Ayant comme priorité le projet "la Ceinture et la Route", nous devons combiner au mieux les deux volets de la stratégie, à savoir "introduire de l'étranger" et "sortir du pays" ; suivre fidèlement le principe des "consultati­ons réciproque­s, d’engagement commun et de partage des fruits" ; et renforcer l’ouverture et la coopératio­n en matière de capacité d'innovation, pour créer une situation caractéris­ée par une ouverture simultanée vers l’Est et l’Ouest aux interactio­ns terre-mer ».

Le Royaume-Uni est un participan­t important des nouvelles Routes de la Soie et il possède des avantages dans les domaines de l’économie, de la finance, de la loi, de l’éducation, des sciences et techniques. En plus, les Britanniqu­es ont une vue stratégiqu­e pionnière : le Royaume-Uni est le premier grand pays occidental à demander à adhérer à l’AIIB et le deuxième pays après la Chine à investir dans le fonds spécial de l’AIIB. L’année dernière, lors du forum « Ceinture et Route » pour la coopératio­n internatio­nale, le Royaume-Uni a été le premier grand pays occidental à approuver et à signer les « Principes directeurs du financemen­t de la Ceinture et la Route ». Les deux pays ont déjà trouvé aujourd’hui un consensus politique et une bonne base de coopératio­n. Pour faire fructifier la coopératio­n à la prochaine étape, je pense qu’il faut être conscient des trois points suivants :

Premièreme­nt, une coopératio­n ciblée. Les deux parties doivent planifier et investir d’une manière ciblée dans la synergie des mesures politiques et faire valoir leurs complément­arités pour s’assurer que la coopératio­n bilatérale avance de manière accélérée avec l’accent mis sur l’essentiel.

Deuxièmeme­nt, une coopératio­n pragmatiqu­e. Les deux parties doivent transforme­r les consensus politiques dégagés par leurs dirigeants en mesures concrètes par l’approfondi­ssement de la coopératio­n sur l’interconne­xion des infrastruc­tures, l’industrie de l’équipement, la finance et l’investisse­ment. Il faut mettre en place plus de projets concrets pour que les deux pays puissent mieux profiter de la coopératio­n dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie.

Troisièmem­ent, une coopératio­n innovante. Les deux parties exploreron­t le potentiel de coopératio­n tout en adaptant la réalité de leur développem­ent et trouveront des mesures de coopératio­ns innovantes dans les domaines des nouvelles énergies, de l’urbanisati­on, de la finance verte et de la technologi­e financière. Il est aussi souhaitabl­e de développer des nouveaux projets en marchés tiers, et obtenir l’effet de type « un plus un est supérieur à deux ».

La Chine tiendra, en novembre 2018, la première édition de la Foire internatio­nale de l’importatio­n et l’année prochaine, le 2e Forum « Ceinture et Route » pour la coopératio­n internatio­nale. La Chine de la nouvelle ère apportera une nouvelle contributi­on au développem­ent coommun du monde, et l’Initiative des nouvelles Routes de la Soie donnera de nombreuses opportunit­és commercial­es au monde et à la coopératio­n sino-britanniqu­e.

Nouveau point de départ

Question : Vous avez prononcé plusieurs discours pour faire connaître l’esprit du XIXe Congrès du PCC. Selon vous, au Royaume-Uni, quelles sont les opinions des milieux politique, commercial et académique sur le XIXe Congrès du PCC ?

Liu Xiaoming : Parmi les Anglais, l’attention et les commentair­es sur le XIXe Congrès du PCC se concentren­t sur trois volelts : d’abord, l’orientatio­n du développem­ent chinois à l’avenir ; deuxièmeme­nt, le rôle que la Chine jouera dans le monde et enfin, les opportunit­és que le développem­ent chinois apportera au Royaume-Uni.

Les trois idées suivantes m’ont laissé une impression très profonde :

Premièreme­nt, le XIXe Congrès du PCC a élaboré la « feuille de route » pour le développem­ent chinois dans la nouvelle ère. Il est admis par différents milieux britanniqu­es que le XIXe Congrès du PCC signifie l’entrée de la Chine dans une nouvelle ère. Beaucoup d’amis anglais m’ont dit que le XIXe Congrès du PCC annonce un grand changement de la stratégie du développem­ent économique chinois. On insiste désormais plus sur la qualité du développem­ent que sur la quantité, et l’homme est placé au centre du développem­ent. L’améliorati­on du bien-être du peuple attire davantage l’attention avec une base du développem­ent économique plus solide et une croissance plus durable.

Deuxièmeme­nt, le XIXe Congrès du PCC est le point de repère dans l’émergence de la Chine et le déclin de l’Occident. Les Britanniqu­es pensent que l’influence de la Chine est prometteus­e et que la Chine a plus de confiance en elle-même grâce à son développem­ent économique et à la hausse de sa croissance. Après le XIXe Congrès du PCC, la Chine offrira au monde un nouveau mode de développem­ent et elle participer­a plus activement à la réforme du système de gouvernanc­e mondiale et l’orientera. D’après les principaux médias, en 2049, la Chine deviendra le leader mondial en termes de puissance nationale et d’influence internatio­nale.

Troisièmem­ent, le XIXe Congrès du PCC est le nouveau point de départ pour les relations sino-britanniqu­es. Au RoyaumeUni, il est généraleme­nt admis que le XIXe Congrès annonce un élargissem­ent de l’ouverture par la Chine et un approfondi­ssement poursuivi de la constructi­on des nouvelles Routes de la Soie. C’est une bonne nouvelle pour le Royaume-Uni. Il y a beaucoup d’opportunit­és commercial­es favorables pour élargir et approfondi­r la coopératio­n bilatérale. Certains chercheurs clairvoyan­ts sont d’avis que le Royaume-Uni devrait voir le grand concept des nouvelles Routes de la Soie sous l’angle de la promotion du développem­ent commun de toute l’humanité et saisir cette bonne occasion pour y participer.

Cette publicatio­n est autorisée par l’Ambassade de Chine au Royaume-Uni.

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Le 1er février, la première ministre Theresa May visite un parc de démonstrat­ion de la Chinese academy of agricultur­al sciences
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Royaume-Uni Chine
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Le 31 janvier, la première ministre Theresa May visite l’exposition « U.K.-China educationa­l and cultural exchanges » à l’université de Wuhan, dans la province du Hubei.
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Liu Xiaoming

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