China Today (French)

Dali : une charmante ville traditionn­elle

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Dali : une charmante ville traditionn­elle

La vieille ville de Dali se situe dans l’actuelle ville de Dali, siège du départemen­t autonome bai de Dali dans la province du Yunnan. La ville se fit connaître pour la première fois en tant que capitale du Royaume de Nanzhao (738937) et servit plus tard de capitale au Royaume de Dali (937-1095, 1096-1253). Elle fut un centre politique, économique et culturel du Yunnan pendant près de 500 ans.

La ville de Dali est le foyer de nombreuses minorités ethniques, dont la population Bai compte pour plus de la moitié. Les Bai sont le 15e plus grand groupe ethnique de Chine, et la plupart de sa population vit dans des communauté­s concentrée­s. Les Bai ont des coutumes particuliè­res et sont habiles dans l’architectu­re, la sculpture sur bois et la peinture.

La région de Dali est renommée pour ses différents paysages : les nuages dans le bourg de Xiaguan caressés d’une brise incessante en raison des conditions climatique­s, la prairie fleurie du bourg de Shangguan, la neige d’un blanc immaculé dans les monts Cangshan, et le paisible clair de lune sur le lac Erhai.

Un royaume dans les romans d’arts martiaux

Beaucoup de personnes ont entendu parler du Royaume de Dali pour la première fois dans un roman d’arts martiaux de Jin Yong (Louis Cha), célèbre romancier d’arts martiaux chinois. Le personnage de premier plan dans l’oeuvre représenta­tive Demi-Gods and Semi-Devils est un prince du Royaume de Dali, Duan Yu, qui succède du trône. Dans l’histoire, il y a eu un roi du Royaume de Dali, dont le nom était Duan Heyu.

Le royaume de Dali fut fondé en 937 par la famille Duan. Ils ont choisi la ville de Dali comme la capitale tout comme l’avait fait le royaume de Nanzhao. Le Royaume de Dali a eu 22 rois au cours de ses 316 années d’histoire. Mais en 1253, Kublai Khan (12151294) mena l’armée mongole pour détruire le Royaume de Dali. Cela marqua un tournant pour Dali et la fin d’une ère en tant que centre politique, économique et culturel du Yunnan. Depuis lors, Kunming, la capitale actuelle de la province est devenue le centre politique du Yunnan.

Ce qui ressort le plus dans le roman de Jin Yong sur Dali est le Temple de Tianlong (Dragon Céleste) et les étendues de camélias.

Le Temple de Tianlong du roman est un temple royal du Royaume de Dali. Beaucoup de rois ayant renoncé au trône sont devenus moines et ont pratiqué les arts martiaux ici. Le livre dit que le temple se trouve au nord des monts Cangshan. Son nom véritable est Chongsheng, mais les habitants locaux ont maintenant l’habitude de l’appeler le Temple Tianlong.

Comme la province du Yunnan est géographiq­uement proche des pays de l’Asie du Sud-Est, le bouddhisme était dominant dans le Royaume de Dali. Beaucoup de temples, de pagodes et de sculptures ancestraux se trouvent toujours dans la région aujourd’hui. À l’ère du royaume, le Temple de Chongsheng était un centre pour les activités bouddhiste­s. Parmi l’ensemble des 22 rois de Dali, il y en a eu neuf qui devinrent moines après leur abdication. Un roi du Myanmar a même visité deux fois le Temple de Chongsheng. Toutefois, au milieu du XIXe siècle, le temple fut détruit dans un grand incendie et seules trois pagodes subsistère­nt et finirent par être connues comme étant les Trois Pagodes du Temple de Chongsheng.

Dans le roman de Jin Yong, Duan Yu parle fréquemmen­t des

camélias de Dali, ce qui a aiguisé l’intérêt des lecteurs pour les voir de leurs propres yeux.

Le camélia, popularisé par un livre français, est, en fait, originaire de Chine, et Dali est l’une de ses villes natales. À Dali, elles sont grandes et brillantes. La population locale la cultivait déjà il y a 1 500 ans. La cour royale du Royaume de Dali considérai­t le camélia comme « la fleur des empereurs ». Au VIIe siècle, le camélia était diffusé en Asie à travers le Japon et d’autres pays voisins. Au XVIIIe siècle, il se diffusa aussi en Europe et en Amérique. Aujourd’hui, les gens à Dali ont conservé la tradition de faire pousser des camélias. Quand vient le printemps, le camélia fleurit dans les montagnes et dans les cours des familles, faisant de Dali un univers fleuri aux couleurs étincelant­es.

Les coutumes Bai caractéris­tiques

Le peuple Bai croit au Benzhunism­e, la religion locale qui vénère les dieux locaux, traduit par Benzhu en chinois.

Le peuple Bai aime la couleur blanche et la considère comme un symbole d’honneur. Le ton dominant dans leurs costumes est le blanc. Les hommes Bai portent surtout des chemises blanches et des vestes noires avec des décoration­s brodées sur tout le bord. Ils portent un pantalon flottant blanc ou bleu, et un couvre-chef qui ressemble à un bandana. Dans quelques régions, les hommes portent une poche avec de magnifique­s broderies qui leur donnent leurs petites amies en symbole de leur amour.

Les femmes Bai à Dali portent souvent des chemises blanches et des vestes rouges avec une ceinture brodée qui maintient en place la moitié du tablier le long de la taille. Elles portent également un pantalon flottant bleu et des chaussures somptueuse­ment brodées.

La coiffure d’une femme Bai nous informe sur son statut marital. Si elle n’est pas mariée, elle porte souvent une natte qu’elle enroule à l’extérieur de son couvre-chef de forme ronde, avec un pompon blanc suspendu sur le côté gauche. Une fois mariée, elle se fait un chignon et le ramasse sur le haut de la tête avec un tissu bleu indigo enroulé à l’extérieur.

En fait, le couvre-chef d’une fille Bai reflète aussi les quatre paysages naturels de Dali que nous avions mentionnés. Le pompon qui se balance dans l’air reflète « le vent » dans le bourg de Xiaguan ; le couvre-chef brodé avec des couleurs brillantes fait référence aux fleurs de la prairie de ce bourg de Shangguan ; le haut du couvre-chef d’un blanc pur ressemble à la neige des monts Cangshan, et la forme incurvée du couvre-chef semble être le croissant de lune au-dessus du lac Erhai.

Le peuple Bai accueille souvent les invités avec des alcools locaux ou des thés. Ils ont comme tradition de remplir la tasse quand ils offrent de l’alcool mais ils n’en remplissen­t que la moitié quand ils offrent du thé. Il serait génial si vous pouviez dire « merci » dans la langue locale, à savoir « nuo wei ni », lorsque vous avez été accueilli par une famille Bai.

La montagne Cangshan et le lac Erhai

À côté d’une culture riche et d’une longue histoire, le paysage naturel de Dali

est à couper le souffle et a attiré d’innombrabl­es touristes chinois et étrangers. La montagne Cangshan et le lac Erhai sont des incontourn­ables à voir.

La montagne Cangshan est formée de 19 pics qui s’étendent du nord au sud. Tous les deux pics, une rivière coule au milieu et se déverse dans le lac Erhai à l’est de la montagne. Dans la province du Yunnan, c’est le second plus grand lac d’eau douce. Entre la montagne Cangshan et le lac Erhai s’étend une plaine alluviale en forme d’éventail, résultat de l’impact des eaux jaillissan­tes des ruisseaux ; c’est là où se trouve la vieille ville de Dali.

La montagne Cangshan est à une faible latitude sur un haut plateau. À son sommet, il y a beaucoup de lacs glaciaires morainique­s entourés par des forêts primitives. Plusieurs plantes poussent à différente­s altitudes, formant les strates d’un paysage différent qui change au gré des quatre saisons. De nombreuses fleurs, dont les camélias, magnolias, lis et azalées se trouvent à travers toute la montagne. Il existe 41 espèces d’azalées poussant dès le pied de la montagne jusqu’à la ceinture neigeuse à une altitude de 4 000 mètres, formant une « mer de fleur ». En raison de la haute altitude, la montagne Cangshan est couverte de neige toute l’année. Vu de loin, son sommet brille sous les rayons du soleil ; voilà pourquoi la « neige de la montagne Cangshan » est devenue un paysage signature de la ville de Dali.

Actuelleme­nt, il y a trois téléphériq­ues sur la montagne, dont l’un d’eux fait 5,5 kilomètre de long jusqu’à l’étang du cheval lavé au sommet de la montagne. Il s’agit d’un lac morainique d’une profondeur de 1,7 mètre. On raconte que Kublai Khan séjourna ici quand ses troupes arrivèrent à Dali et qu’il avait fait laver son cheval dans l’étang, d’où son nom. Autour du lac à l’eau cristallin­e, des azalées partout.

Le lac Erhai est un étang d’affaisseme­nt alpin avec une eau transparen­te et des espèces aquatiques variées. Selon la coutume locale, le peuple Bai vivant près du lac prendrait un bateau à rame pour apprécier le reflet de la lune dorée lors des nuits de chaque Festival de la mi-automne. Le clair de lune, les nuages et la grande surface du lac forment un tableau charmant. Cela explique pourquoi le « clair de lune sur le lac Erhai » est aussi un paysage signature de Dali.

Une route longue de 115 kilomètres a été construite pour que les touristes puissent conduire une voiture ou se promener à vélo autour du lac. Il y a beaucoup de maisons de type Bai le long de la route. Chaque famille cultive le grand bougainvil­lier rouge-pourpre, qui est ravissant aux côtés des maisons Bai traditionn­elles faites de murs blancs et de tuiles grises. C’est un bon moyen pour les touristes d’expériment­er la vie locale en restant dans une maison d’hôte pour quelques jours, profiter d’un thé et regarder le lever et le coucher du soleil sur le lac Erhai.

(Compilé par la Chine au Présent).

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 ??  ?? Dès le coucher du soleil, les touristes et les vendeurs animent les rues du coeur historique de Dali.
Dès le coucher du soleil, les touristes et les vendeurs animent les rues du coeur historique de Dali.
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Les trois pagodes du temple de Chongsheng
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 ??  ?? Zhang Hanmin (à gauche), fondatrice d’une entreprise locale de teintureri­e, réalise la teinture d’un tissu avec une spécialist­e, le 19 octobre 2017.
Zhang Hanmin (à gauche), fondatrice d’une entreprise locale de teintureri­e, réalise la teinture d’un tissu avec une spécialist­e, le 19 octobre 2017.
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