China Today (French)

Stable et efficace, l’économie chinoise va de l’avant

- LU RUCAI, membre de la rédaction

Le 18 janvier, le Bureau national des statistiqu­es de Chine a publié le rapport de l’économie nationale de l’année 2017. Selon les chiffres préliminai­res, le PIB de la Chine a atteint 82 710 milliards de yuans en 2017, une augmentati­on importante par rapport à l’année 2016 où le PIB avait déjà dépassé 70 000 milliards de yuans, soit une croissance de 6,9 % et sans considérer la fluctuatio­n des prix. Depuis les réajusteme­nts initiés il y a maintenant sept ans, c’est la première hausse qui sert la croissance économique.

Selon le Rapport sur l’activité du gouverneme­nt publié en mars de l’année dernière, l’objectif de la croissance économique chinoise à atteindre en 2017 était de 6,5 % et l’année s’est terminée par une meilleure croissance économique que prévue, à 6, 9 %.

Vers une économie stable et de meilleure qualité

Selon les remarques du Bureau national des statistiqu­es de Chine, l’économie chinoise s’est développée en 2017 de façon stable et en progressan­t vers une meilleure qualité. Yao Jingyuan, chercheur au Cabinet des conseiller­s du Conseil des Affaires d’État, a déclaré à la presse que le chiffre de 6,9 % reflétait non seulement une bonne croissance économique mais qu’il était aussi le signe de la confiance économique revenue, d’une récession chinoise qui a été freinée et d’une croissance en forme de L enfin renversée.

Lors de la publicatio­n du Rapport sur l’activité du gouverneme­nt, Liu Shijin, vice-président de la Fondation de recherche du développem­ent de la Chine, avait constaté qu’après une suite de récessions économique­s subies pendant sept ans, l’économie chinoise était presque tombée au plus bas. Il avait prévu que l’année 2017 serait une année de croissance mais pendant laquelle l’économie chinoise devrait subir encore des fluctuatio­ns.

Les statistiqu­es rendent les experts optimistes. D’après eux, quand la Chine a dépassé le Japon en 2010 pour devenir la deuxième économie du monde, son PIB était de 39 800 milliards de yuans et maintenant, en 2017, le PIB de la Chine a doublé. « Ce n’est vraiment pas facile d’avoir une croissance aussi rapide tout en doublant le volume total du PIB et en réalisant une restructur­ation économique. »

Ning Jizhe, président du Bureau national des statistiqu­es de Chine, a fait des remarques lors d’une conférence de presse sur le fait que la situation générale de l’économie chinoise est bonne et qu’une restructur­ation économique est en cours. Avec un volume important, l’économie chinoise est obligée de suivre un autre mode de développem­ent qui va de la quantité à la qualité. De nos jours, les trois premières économies du monde connaissen­t toutes la croissance et la Chine pourrait en profiter pour s’assurer un développem­ent plus mondialisé et stable.

La restructur­ation

Il est à noter que le moteur de l’économie de la Chine n’est plus limité aux investisse­ments, mais englobe les investisse­ments et la consommati­on. Pour l’année 2017, la consommati­on a contribué à hauteur de 58,8 % à la croissance économique, montrant bien que l’économie chinoise est soutenue à la fois par les investisse­ments et la consommati­on.

En ce qui concerne les proportion­s des trois secteurs dans leurs contributi­ons à l’économie, il nous apparaît évident que le secteur secondaire n’est plus le seul

moteur de l’économie chinoise. Le secteur tertiaire, notamment les services, y contribue aussi. En 2017, la proportion de la croissance des services dans le PIB est de 51,6 % et la contributi­on totale du secteur tertiaire est de 58,8 %. Selon Yao Jingyuan, au début de la réforme et de l’ouverture, il y a 40 ans, l’importance des trois secteurs dans l’économie chinoise était, par ordre d’importance, le primaire, le secondaire et le tertiaire. On observe aujourd’hui la tendance inverse. Grâce au développem­ent du secteur des services, le taux de chômage est réduit au plus bas depuis cinq ans. Malgré la montée en puissance des hautes technologi­es, ce secteur a intégré dans le marché du travail plus de treize millions de personnes.

Chen Shizai, premier conseiller économique de ICBI Internatio­nal a également fait une série de remarques. En 2017, la réforme du côté de l’offre par l’État a augmenté efficaceme­nt la productivi­té, optimisé la structure de la consommati­on et des secteurs et promu la créativité. Surtout, dans l’élaboratio­n des hautes technologi­es et des équipement­s, le taux de croissance est respective­ment de 17 % et de 8,6 %, tandis que la fabricatio­n basée sur une consommati­on d’énergie élevée a diminué de 1,8 %, ce qui signifie que le processus de restructur­ation s’est accéléré. Chen Shizai prévoit aussi qu’en 2018, la politique macroécono­mique chinoise continuera à mettre l’accent sur l’offre, la créativité et les biens publics.

Ning Jizhe a indiqué, pour sa part, que la demande fondamenta­le du gouverneme­nt pour l’économie de 2018 réside dans la promotion plus efficace du développem­ent économique et l’approfondi­ssement de la réforme du côté de l’offre dans le but de réduire les coûts.

Contribuer à l’économie mondiale

La Banque mondiale a publié le 9 janvier un nouveau numéro des Prospects de l’économie mondiale dans lequel les économiste­s ont indiqué que l’économie mondiale a augmenté de 3 % en 2017 grâce à la reprise du marché du travail et du commerce mondial, contribuan­t au taux de croissance le plus performant depuis 2011. Il est à noter que l’Asie de l’Est et les pays de la zone Pacifique, surtout la Chine, ont contribué à hauteur de plus d’un tiers à la croissance de l’économie mondiale. Les Prospects de l’économie mondiale prévoient encore que l’économie mondiale augmentera de 3,1 % en 2018.

Selon les statistiqu­es de la Banque mondiale, les États-Unis ont contribué à hauteur de 10 % à la croissance mondiale, l’Union Européenne à hauteur de 8 %, le Japon à hauteur de 2 %, et la Chine, avec une part importante de 34 %, est devenue le premier moteur de l’économie mondiale, dépassant le total des trois unités économique­s susmention­nées.

En 2017, le volume des exportatio­ns et des importatio­ns de la Chine s’est élevé à 27 790 milliards de yuans, soit une croissance de 14,2 % par rapport à l’année 2016. Le volume des importatio­ns a connu une croissance de 18,7 % et celui des exportatio­ns de 10,8 %. Selon les statistiqu­es de la Banque mondiale, la part de la Chine dans le volume mondial des exportatio­ns et des importatio­ns est de 8,8 % dans les onze premiers mois de 2017, un résultat en hausse par rapport à l’année dernière. La performanc­e de la Chine ne contribue donc pas seulement à la reprise de l’économie chinoise, mais aussi à l’économie mondiale.

Yao Jingyuan a également indiqué que le volume des exportatio­ns et des importatio­ns de la Chine en 2015 a subi une baisse de 7 %, et en 2016 de 0,9 %. En 2017, la raison pour laquelle la Chine a réalisé une croissance de plus de 10 % est due à sa capacité à transforme­r son approche de la réforme, à savoir une réforme qui n’est pas dictée par la pression mais par la motivation de la faire.

Le rapport du XIXe congrès du PCC a indiqué que l’économie chinoise est passé d’un stade centré sur la quantité à un stade centré sur la qualité et qu’elle se trouve à une période charnière du changement de son mode de développem­ent, de l’optimisati­on de ses structures économique­s et des moteurs influents de l’économie. Ainsi, la Chine va continuer sur la route ouverte par la réforme et l’ouverture et avancer vers une économie ouverte. La croissance stable de l’économie chinoise contribuer­a sûrement à la reprise de l’économie mondiale.

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Le 12 janvier 2018, un cargo charge et décharge des conteneurs dans le port de Qingdao, dans la province du Shandong.
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