China Today (French)

Sagesse et solution chinoises au bénéfice du monde

- TAN WEIPING*

L’éradicatio­n de la pauvreté est un défi de taille et un problème majeur auxquels le monde doit répondre. Il s’agit d’une tâche commune à toute l’humanité. C’est pourquoi le gouverneme­nt chinois mobilise tous les cercles de la société pour mettre en oeuvre une stratégie multidimen­sionnelle de lutte contre la pauvreté. Parallèlem­ent, le pays s’implique activement dans la coopératio­n internatio­nale. Ainsi, dans la lutte contre la pauvreté dans le monde, la Chine a accumulé une précieuse expérience et apporté une contributi­on ex- ceptionnel­le saluée par la communauté internatio­nale.

Une contributi­on exceptionn­elle

Depuis la réforme et l’ouverture du pays, la Chine a réussi l’exploit de faire sortir plus de 700 millions de personnes rurales de la pauvreté et à faire chuter le taux de pauvreté à 3,1 %. À compter du XIIIe Congrès du Parti communiste chinois, qui a eu lieu en 2012, le Comité central du PCC avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant considère la pauvreté comme une grave faille et sa réduction comme un objectif

fondamenta­l, en vue de l’édificatio­n intégrale de la société de moyenne aisance. Intégrée dans les dispositio­ns générales du « Plan global en cinq axes » et dans les dispositio­ns stratégiqu­es des « Quatre Intégralit­és », la lutte contre la pauvreté occupe à présent une place importante dans la gouvernanc­e du pays.

Des progrès sans précédent ont d’ailleurs été atteints ces cinq dernières années. Fin 2012, la Chine comptait 98,99 millions d’habitants ruraux vivant sous le seuil de pauvreté actuelleme­nt en vigueur ; fin 2017, ils n’étaient plus que 30,46 millions, soit une baisse d’environ deux tiers en seulement cinq ans. En 2016, 28 districts pauvres ont réussi à sortir de la pauvreté, ce qui a permis à la Chine de diminuer pour la première fois le nombre total des districts pauvres. Puis en 2017, une centaine d’autres districts en proie à la misère ont été retirés de la liste des entités pauvres, ce qui démontre bien que le problème de la pauvreté globalemen­t ancrée dans certaines régions rurales est en voie de résolution. Les régions défavorisé­es présentent une nouvelle situation de développem­ent : les infrastruc­tures s’améliorent considérab­lement, les prestation­s garanties par les services publics de base continuent de se renforcer et des mécanismes innovants de lutte contre la pauvreté accompliss­ent des avancées importante­s.

La Chine attache une grande importance à la mise en oeuvre des Objectifs du Millénaire pour le développem­ent (OMD) et du Programme de développem­ent durable à l’horizon 2030, tous deux établis par les Nations Unies. D’après le calcul basé sur le seuil internatio­nal de pauvreté (fixé par la Banque mondiale à 1,9 dollar par jour par personne), entre 1981 et 2013, 853 millions de Chinois ont enfin dit « adieu » à l’extrême pauvreté, la proportion des habitants extrêmemen­t pauvres tom- bant de 88,3 % à 1,9 %. La Chine est le pays qui a fait sortir le plus grand nombre d’individus de la misère, contribuan­t à plus de 70 % à la réduction de la pauvreté dans le monde.

Une précieuse expérience

En matière de réduction de la pauvreté, la Chine propose sa propre solution, c’est-à-dire une voie à la chinoise qui tient compte de la situation réelle du pays et se fonde sur la recherche active et la mise en applicatio­n courageuse de mesures concrètes. L’expérience réussie de la Chine à cet égard confirme non seulement la justesse de ses choix, mais ouvre aussi de nouvelles possibilit­és aux pays et nations qui souhaitent accélérer leur croissance tout en préservant leur indépendan­ce. Ainsi, la Chine, en partageant sa sagesse et sa solution, contribue à la gouvernanc­e mondiale sur la réduction de la pauvreté.

L’adhésion continue à la réforme et l’ouverture ainsi que le maintien d’une croissance durable constituen­t les deux conditions préalables à la réussite de la Chine dans la réduction de la pauvreté. À vrai dire, c’est la politique de la réforme et de l’ouverture lancée en 1978 qui a mis la Chine sur la voie du développem­ent rapide et a amorcé son combat contre la pauvreté à grande échelle.

Mettre en jeu la supériorit­é politique de la direction du PCC et les avantages institutio­nnels que présente le socialisme à la chinoise constituen­t la garantie fondamenta­le du succès de la Chine dans la lutte contre la pauvreté. Ces atouts se traduisent par une forte capacité de mobilisati­on politique, une prise de décisions efficace et une exécution performant­e des tâches du Parti,

couplées aux avantages institutio­nnels pour convier toute la société à accomplir de grandes oeuvres. Le PCC et le gouverneme­nt chinois considèren­t toujours l’éliminatio­n de la pauvreté, l’améliorati­on du niveau de vie du peuple et la réalisatio­n de la prospérité commune comme des exigences essentiell­es au socialisme. Et la satisfacti­on de ces exigences représente la mission historique capitale du PCC.

Pour une réduction efficace de la pauvreté, il convient également de suivre la direction du gouverneme­nt, qui élabore des plans à long terme et fixe des objectifs annuels. Aux différente­s phases de lutte contre la pauvreté, le gouverneme­nt chinois a publié en temps opportun d’importants documents stratégiqu­es à ce sujet. En 1994, la Chine a révélé son Plan septennal pour faire sortir de la pauvreté 80 millions d’habitants ruraux (1994-2000) ; en 2001 et en 2011, elle a fait paraître respective­ment le premier et le deuxième plan décennal pour la réduction de la pauvreté et le développem­ent en milieu rural ; au mois de novembre 2015, le Comité central du PCC et le Conseil des affaires d’État ont annoncé leur décision de remporter la bataille contre la pauvreté ; au mois de mars 2016, le XIIIe Plan quinquenna­l a été publié, dévoilant les dispositio­ns stratégiqu­es pour atteindre pleinement l’objectif global de lutte décisive contre la pauvreté.

La Chine a mis en oeuvre en temps opportun une stratégie d’assistance ciblée aux démunis et l’éradicatio­n précise de la pauvreté avec des mesures politiques adaptées aux conditions locales. Les personnes pauvres sont réparties dans une vingtaine de provinces (régions autonomes ou municipali­tés relevant directemen­t de l’autorité centrale). Pour leur venir en aide, des mesures tenant compte des facteurs locaux et individuel­s sont prises : les personnes aptes à travailler sont encouragée­s à se lancer ou à se reconverti­r dans les secteurs typiques de leurs régions ; les population­s des régions défavorisé­es sont déplacées vers des endroits plus accueillan­ts ; dans les régions où l’environnem­ent constitue une ressource extrêmemen­t importante ou fragile, la réduction de la pauvreté progresse par le biais de la protection écologique ; les individus qui deviennent inaptes au travail bénéficien­t d’une politique de prise en charge complète garantissa­nt leurs moyens d’existence ; ceux dont la pauvreté découle de la maladie perçoivent une aide médicale financée par l’État.

Au-delà des actions politiques pour la réduction de la pauvreté, il ne faut pas oublier la « main invisible » du marché. En effet, le marché doit jouer pleinement son rôle dans la répartitio­n des ressources, l’attraction des capitaux et la stimulatio­n de la vitalité économique. Ces dernières années, le gouverneme­nt chinois a formulé divers exemples-types de réduction de la pauvreté par le biais, entre autres, de l’e-commerce, du tourisme, du photovolta­ïque et de la valorisati­on des actifs existants. Le gouverneme­nt espère que le marché aura la force de transforme­r les ressources limitées des agriculteu­rs pauvres en capital et de métamorpho­ser ces paysans en entités économique­s non négligeabl­es sur le marché.

Selon le rapport rendu à l’issue du XIXe Congrès du PCC tenu en 2017, les progrès décisifs ont été accomplis au cours des cinq dernières années dans le domaine de la lutte contre la pauvreté : plus de 60 millions de personnes sont sorties de la pauvreté ; le taux de la pauvreté est tombée au-dessous de 4 %, contre 10,2 % à la fin de 2012.

Une coopératio­n internatio­nale

Éliminer la pauvreté s’avère une mission commune de l’humanité. Depuis une soixantain­e d’années, la Chine a alloué près de 400 milliards de yuans d’aides au profit de 166 pays et organisati­ons internatio­nales ; parallèlem­ent, elle a dépêché plus de 600 000 travailleu­rs humanitair­es, dont plus de 700 qui ont consacré leur vie au développem­ent des autres pays. À sept reprises, la Chine a annoncé l’annulation, sans condition, des dettes échues de pays pauvres lourdement endettés et de pays parmi les moins développés, lesquels avaient contractés des prêts gouverneme­ntaux sans intérêt. La Chine a encore fourni une assistance médicale à 69 pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Océanie ; de même, elle a aidé plus de 120 pays en développem­ent dans la mise en oeuvre des OMD.

À l’échelle mondiale, la Chine accélère la constructi­on de « la Ceinture et la Route » pour que les fruits de la coopératio­n internatio­nale en matière de réduction de la pauvreté puissent profiter à davantage de pays et de population­s. La réduction de la pauvreté est une question qui concerne les pays situés le long de « la Ceinture et la Route » et qui nécessite les efforts de tous.

À la différence du système d’aide mis en place par les pays occidentau­x, le mécanisme de coopératio­n internatio­nale pour la réduction de la pauvreté proposé par la Chine n’impose aucune condition aux pays souhaitant y prendre part. De plus, il prend en considérat­ion les besoins des population­s des pays bénéficiai­res, sur la base d’un modèle participat­if. Par ailleurs, les pays impliqués dans ce nouveau mécanisme sont considérés comme des partenaire­s : ils peuvent participer pleinement à la gestion des projets de coopératio­n liés à la réduction de la pauvreté, ressentant ainsi un sentiment d’égalité et d’appartenan­ce. Ce nouveau type de coopératio­n internatio­nale favorisera la hausse du niveau de vie des population­s dans les pays partenaire­s et promouvra la compréhens­ion mutuelle entre les peuples, de telle sorte que l’opinion publique verra d’un bon oeil la coopératio­n dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». *TAN WEIPING est directeur général adjoint du Centre internatio­nal de la réduction de la pauvreté en Chine.

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Récolte du riz dans le village de Xiaotun du district de Dafang (province du Guizhou)
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Le 1er décembre 2017, Ma Yun, président du conseil d’administra­tion du groupe Alibaba déclare que dans les cinq prochaines années, le groupe investira 10 milliards de yuans dans la lutte contre la pauvreté.

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