China Today (French)

Le savoir-faire commercial de la Cité interdite

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Attirer toujours plus de jeunes constitue l’objectif rêvé pour les musées chinois. Déjà en 2008, le Musée du Palais impérial de Beijing a créé un centre destiné à la création culturelle, afin de captiver le public par des produits créatifs. Malheureus­ement le résultat n’était pas satisfaisa­nt.

Au début, le Musée du Palais impérial a organisé deux concours de design et d’idée créative pour remédier à cette situation, mais il ne s’agissait que d’une compétitio­n en interne, du fait que le responsabl­e concerné trouvait que ceux qui connaissai­ent le mieux la culture et l’art de la Cité interdite ne pouvaient être que ses employés euxmêmes. Évidemment, ces employés n’ont pas vocation à analyser les goûts des jeunes consommate­urs. L’année suivante, le musée a prévu de lancer un concours de design à l’échelle nationale, mais l’affaire n’a pas eu de suite.

En 2013, un ruban adhésif du Musée du Palais impérial de Taipei est devenu extrêmemen­t populaire des deux côtés du détroit de Taiwan. Tout excité, Shan Jixiang, alors conservate­ur du Musée du Palais impérial de Beijing, a déclaré : « Il nous faut apprendre à employer des méthodes plus variées pour diffuser l’excellente culture traditionn­elle. »

En août 2013, ce musée a organisé un concours de création culturelle baptisé « Ramener à la maison la culture de la Cité interdite », rassemblan­t pour la première fois des idées du public. Désormais, il commence à introduire davantage de facteurs créatifs dans la conception des souvenirs pour répondre aux besoins des jeunes, abandonnan­t la pensée figée de la reproducti­on et de l’imitation des reliques. En 2013, il ne possédait que 195 types de création culturelle, mais le chiffre a aujourd’hui dépassé 10 000, avec un revenu annuel de 1,5 milliard de yuans.

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Vista n° 7 18 mars 2019

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