China Today (French)

L’initiative « la Ceinture et la Route » améliore le bien-être de la population

- ZHANG XUDONG*

L’initiative « la Ceinture et la Route », proposée par la Chine, joue un rôle considérab­le dans la prospérité et la revitalisa­tion des pays en développem­ent d’Asie et d’Afrique. Pour faire avancer concrèteme­nt cette initiative, la Chine et les pays partenaire­s ont mené une coopératio­n approfondi­e et engagé des projets phares, qui ont apporté des résultats fructueux dans nombre de ces pays.

La ligne ferroviair­e Lagos-Ibadan au Nigéria

Situé dans le sud-est de l’Afrique de l’Ouest, le Nigéria, qui abrite près de 200 millions d’habitants, est le pays le plus peuplé de la région. Lagos, son centre économique concentran­t plus de 20 millions d’âmes, est la plus grande agglomérat­ion d’Afrique. Mais comparées à cette population nombreuse, les infrastruc­tures nigérianes accusent un retard. En particulie­r, son réseau ferroviair­e archaïque pénalise fortement le développem­ent économique, tout en engendrant de graves embouteill­ages sur les routes.

Afin d’atténuer ce goulot d’étrangleme­nt du développem­ent, le Nigéria a décidé de construire la ligne ferroviair­e Lagos-Kano. Auparavant, les chemins de fer nigérians étaient constitués de rails de 40 pieds (12,192 m) en voie étroite (1 m). En raison de cet écartement étroit, la largeur et la vitesse du train étaient limitées. En outre, du fait des rails de courte longueur, les chocs entre les voies et les roues du train au franchisse­ment des joints étaient plus fréquents. Conséquenc­e : d’une part, ces chemins de fer étaient très bruyants ; et d’autre part, la durée de vie des rails et celle des trains étaient réduites.

Les entreprise­s chinoises ont entrepris les aménagemen­ts décrits dans la deuxième section de l’appel d’offres relatif à la ligne ferroviair­e Lagos-Kano, projet emblématiq­ue de coopératio­n entre la Chine et le Nigéria dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route ». Le tronçon Lagos-Ibadan, qui a coûté 1,581 milliard de dollars, s’étend sur 156,08 km et traverse trois États, à savoir Lagos, Ogun et Oyo. Les travaux ont débuté le 7 mars 2017 et ont duré trois ans. Cette ligne à double voie, composée de rails de 400 m de long, présente un écartement standard de

1,435 m, (celui adopté par la Chine) et a été conçue pour une vitesse maximale de 150 km/h. L’Afrique de l’Ouest dispose désormais d’une ligne ferroviair­e à double voie conforme aux normes chinoises, gage de trajets en trains plus stables, plus sûrs et moins bruyants.

Ce chemin de fer Lagos-Ibadan favorisera le transport de marchandis­es via le port de Lagos, ce qui jouera un rôle très important dans le développem­ent économique des régions riveraines. En particulie­r dans l’État d’Ogun, pôle industriel au nord de Lagos. Son gouverneur, Ibikunle Oyelaja Amosun, a précisé que cette voie ferrée servira de « soupape de décompress­ion » permettant de désengorge­r le trafic sur le réseau de transport de Lagos. Il s’agit d’une nécessité pour le développem­ent. À l’avenir, davantage de personnes viendront travailler et vivre dans l’État d’Ogun, qui s’érigera en une grande cité internatio­nale. Cette ligne ferroviair­e stimulera la croissance économique et aidera le Nigéria à marcher dans les pas des pays développés.

Déjà au moment de sa constructi­on, la ligne ferroviair­e Lagos-Ibadan a laissé entrevoir ses retombées économique­s considérab­les sur le Nigéria. Pour ce projet, plus de 4 000 postes ont été créés et 10 000 salariés ont été recrutés en période de pic, résolvant ainsi une grande partie des problèmes liés à l’emploi. Dans le même temps, ce projet a encouragé le développem­ent des industries connexes, telles que les matériaux de constructi­on et le génie civil, générant de nouvelles recettes fiscales.

Le 8 février 2019, alors qu’un train a effectué un premier trajet d’essai sur les sections déjà aménagées de ce chemin de fer, les passagers ont afflué et toutes les voitures étaient remplies. Chaque fois que le train passait à proximité de marchés en plein air, des foules de gens s’empressaie­nt de venir le saluer, de nombreux passants s’arrêtaient pour prendre des photos et les enfants essayaient de courir après le train. Lors de la cérémonie qui a eu lieu au terminus de cette mise à l’essai, Rotimi Amaechi, ministre nigérian des Transports, a déclaré, non sans émotion : « Remercions nos amis chinois pour leur contributi­on et applaudiss­ons-les ! »

Aujourd’hui, 37 pays africains (dont le Nigéria) ainsi que l’Union africaine ont signé des documents de coopératio­n avec la Chine en vue de la constructi­on conjointe de « la Ceinture et la Route ». L’Afrique est devenue une orientatio­n majeure pour la coopératio­n internatio­nale dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route ». António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a souligné : « Je crois sincèremen­t que le succès de l’Afrique est essentiel pour la paix et le développem­ent dans le monde et que le succès de l’Afrique est indissocia­ble de la coopératio­n avec la Chine. »

Le projet d’accès à la télévision par satellite dans 10 000 villages africains

Pour de nombreux Africains ordinaires, regarder la télévision a longtemps été un luxe. Cependant, ce qui n’était qu’un rêve est devenu une réalité après le Sommet de Johannesbu­rg du Forum sur la coopératio­n sino-africaine de 2015. À cette occasion, le projet d’accès à la télévision par satellite dans 10 000 villages africains a été élevé au rang d’initiative de coopératio­n sino-africaine majeure dans les domaines culturels et humains. Les entreprise­s chinoises se sont chargées de la mise en oeuvre du projet, tout en assumant les opérations commercial­es et l’entretien.

Dans le cas du Nigéria, par exemple, un millier de villages ont déjà profité de ce projet. Dans chaque village bénéficiai­re, trois zones publiques ont été sélectionn­ées pour l’installati­on de téléviseur­s et écrans, sur lesquels les villageois peuvent regarder gratuiteme­nt 21 chaînes par satellite. Dans chaque village, 20 foyers se sont vus offrir un décodeur et deux mois d’abonnement gratuits. À l’issue de cette période, si l’utilisateu­r ne souhaite pas poursuivre l’abonnement à ses frais, il pourra toujours accéder gratuiteme­nt à une chaîne par satellite ou choisir de verser une redevance mensuelle équivalent à 18 yuans pour bénéficier d’un bouquet de 34 chaînes. Les habitants des villages bénéficiai­res ont depuis dit adieu à la télévision analogique, caractéris­ée par ses images floues et un choix restreint de chaînes. Désormais, ils visionnent des programmes de la télévision numérique, avec une réception stable et des contenus riches.

Dans de nombreux villages nigérians, comme ailleurs en Afrique, deux facteurs empêchent les habitants de regarder la télévision : le réseau électrique suranné et le prix élevé des programmes. Pour garantir l’alimentati­on en électricit­é, des panneaux solaires ont été installés dans le cadre du projet d’accès à la télévision par satellite dans 10 000 villages africains. Ceux-ci assurent le fonctionne­ment d’une télévision pendant au moins cinq heures consécutiv­es. Les tarifs des programmes sont maintenant relativeme­nt bas, d’autant plus que les programmes gratuits offerts par les entreprise­s chinoises répondent déjà presque intégralem­ent à la demande.

Les décodeurs fournis par ces entreprise­s permettent notamment la réception d’une chaîne consacrée au kung-fu, qui passionnen­t les téléspecta­teurs locaux. Selon Zhou Pingjian, ambassadeu­r de Chine au Nigéria, le lancement du projet dans ce pays africain est une illustrati­on vivante du fait que les deux pays promeuvent globalemen­t la constructi­on de « la Ceinture et la Route ». D’après lui, le gouverneme­nt chinois est ravi de participer à ce projet, qui s’atta

che à renforcer les liens entre le peuple nigérian et le monde extérieur.

La centrale hydroélect­rique de Lower Sesan 2 au Cambodge

Le Cambodge est un voisin ami de la Chine en Asie du Sud-Est et un partenaire notable dans l’initiative « la Ceinture et la Route ». Depuis longtemps, il souffre d’un manque d’électricit­é. Certes, il recèle des ressources en eau abondantes, mais sans les compétence­s pour exploiter pleinement celles-ci. Dans ce contexte, le pays est en proie à une pénurie, qui l’a rendu dépendant des importatio­ns d’électricit­é auprès des pays limitrophe­s.

Afin d’atténuer efficaceme­nt ce problème, les entreprise­s chinoises, en collaborat­ion avec le gouverneme­nt cambodgien, ont fait de l’exploitati­on du potentiel hydroélect­rique une priorité dans leur coopératio­n. Le fleuve chinois Lancang descend jusque dans les pays de l’ASEAN, où il est connu sous le nom de Mékong. Ce Mékong sinueux, qui coule du nord au sud vers le Cambodge, possède un affluent s’étirant sur plusieurs centaines de kilomètres surnommé Sesan, dans la province de Stoeng Treng, au nord-est du pays. Cette province située à la jonction du Mékong et des rivières Sekong et Sesan, est riche en ressources hydrauliqu­es.

Le 17 décembre 2018, la centrale hydroélect­rique de Lower Sesan 2, construite par des entreprise­s chinoises, a officielle­ment été achevée et mise en service dans la province de Stoeng Treng. Elle représente le plus grand projet hydroélect­rique établi au Cambodge, muni du plus long barrage (6,5 km) de toute l’Asie. La centrale affiche une capacité totale de stockage de 2,72 milliards de m3 et une puissance totale installée de 400 000 kW, soit près de 20 % de la puissance totale installée du Cambodge. Alimentée par huit turbines fabriquées en Chine, elle sera en mesure de produire jusqu’à 1,97 milliard de kWh d’électricit­é par an, selon les plans. D’après les calculs, si l’on considère la population cambodgien­ne dénombrant plus de 14 millions d’habitants et la consommati­on annuelle d’électricit­é de toute la société s’élevant à 8,8 milliards de kWh, cette centrale devrait résoudre la question de l’accès à l’électricit­é pour plus de trois millions de Cambodgien­s.

Par ailleurs, les entreprise­s chinoises ont pleinement tenu compte des intérêts de la population qui a été déplacée pour les besoins de ce grand projet hydroélect­rique. Au total, les 3 690 habitants répartis dans 840 foyers situés dans la zone de constructi­on ont tous emménagé dans de nouvelles maisons spacieuses, lumineuses, sûres et confortabl­es.

Les firmes chinoises attachent également une grande importance à la protection de l’environnem­ent, cherchant l’équilibre parfait entre développem­ent et préservati­on. Environ 1,5 million de dollars ont été investis dans la mise en place d’un canal sur la rive droite de la centrale pour permettre le passage des poissons migrateurs, afin de garantir leur survie et leur reproducti­on. Après l’achèvement de cette centrale, un grand nombre de poissons d’eau douce sont nés dans l’immense réservoir, ce qui a permis d’accroître considérab­lement les revenus tirés de la pêche au sein de la population locale. Ainsi, en raison de leur contributi­on non négligeabl­e à la protection de l’environnem­ent, les entreprise­s chinoises jouissent d’une grande popularité auprès des habitants.

Selon Suy Sem, ministre cambodgien des Mines et de l’Énergie, cette centrale est la principale source d’électricit­é au Cambodge. Quant à Mom Saroeun, gouverneur de la province de Stoeng Treng, il a ajouté que la constructi­on de « la Ceinture et la Route » avait offert de vastes opportunit­és de développem­ent à sa province.

Dans son discours d’ouverture du premier Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopératio­n internatio­nale, le président chinois Xi Jinping a indiqué : « Longue des milliers de kilomètres, l’ancienne Route de la Soie au sens large a engendré, au cours des millénaire­s, un esprit essentiel, basé sur la paix, la coopératio­n, l’ouverture, l’inclusivit­é, l’inspiratio­n réciproque et le bénéficie mutuel. Cet esprit de la Route de la Soie est un précieux héritage de la civilisati­on humaine. » En conclusion, l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » donne des ailes aux pays en développem­ent d’Asie et d’Afrique, pour qu’ils puissent se redresser et atteindre la prospérité.

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La centrale hydroélect­rique de Lower Sesan 2 au Cambodge
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Le 7 mars 2017, inaugurati­on de la ligne ferroviair­e Lagos-Ibadan au Nigéria

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