China Today (French)

La compréhens­ion mutuelle entre les peuples pour la concrétisa­tion de leurs rêves respectifs

- MA LI, membre de la rédaction

«Voilà longtemps que mon pays natal était victime de pannes de courant intempesti­ves. C’est pourquoi je suis allé en Chine pour étudier l’hydroélect­ricité. Après l’obtention de mon diplôme, je suis revenu au Laos pour travailler dans la centrale hydroélect­rique de Nam Phay, qui a été construite par le groupe chinois Norinco. Là, j’ai été témoin des grands changement­s intervenus dans mon pays natal, plus lumineux et plus riche », fait remarquer Xaysee, un jeune laotien. À vrai dire, c’est grâce à la constructi­on conjointe de « la Ceinture et la Route », initiative qui promeut la compréhens­ion mutuelle entre les peuples, que le Laos a pu connaître de telles mutations. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres…

« La compréhens­ion mutuelle est la clé pour rapprocher les peuples », a souligné le président chinois Xi Jinping, qui place celle-ci au fondement même de la constructi­on de « la Ceinture et la Route ». La constructi­on conjointe des Nouvelles Routes de la Soie n’implique pas seulement des coopératio­ns économique­s. Il s’agit d’un bon moyen d’améliorer le modèle de développem­ent global et la gouvernanc­e mondiale, tout en encouragea­nt le développem­ent sain de la mondialisa­tion économique. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de rehausser le niveau de vie des population­s, afin de consolider l’adhésion populaire vis-à-vis de la constructi­on de « la Ceinture et la Route ».

Depuis la propositio­n de cette initiative, il y a presque six ans, la Chine a établi de larges coopératio­ns sur le plan humain avec les pays partenaire­s de « la Ceinture et la Route ». Ces collaborat­ions ont déjà donné des fruits abondants, puisqu’elles ont favorisé la compréhens­ion mutuelle entre les peuples, dynamisé le développem­ent des pays et permis à des gens ordinaires de concrétise­r leurs rêves.

Le rêve d’accéder à l’électricit­é au Laos

Avec ses abondantes ressources hydrauliqu­es, le Laos est surnommé la « batterie de l’Asie du SudEst ». Pourtant, dans certaines régions montagneus­es reculées du pays, la pénurie d’électricit­é nuit gravement à la production et pèse sur le quotidien des habitants locaux.

« Quand j’étais petit, ma famille habitait dans les montagnes. Nous vivions très pauvrement, sans électricit­é. Le soir, tout le village était plongé dans une obscurité totale. À l’époque, mon rêve était de permettre à ma famille d’avoir accès à l’électricit­é », raconte Xaysee. Au collège, il a appris dans son manuel de géographie que la Chine abritait la plus grande centrale hydroélect­rique au monde : le barrage des Trois Gorges. À ce moment-là, il s’est dit : « Mon pays aussi est riche en ressources hydrauliqu­es. Donc si j’en ai l’occasion, j’irai en Chine pour apprendre à maîtriser les technologi­es hydroélect­riques. »

De son enfance à son adolescenc­e, Xaysee est resté fidèle à son ambition. Grâce à ses très bons résultats au bac, il a pu décrocher une bourse qui lui a permis de poursuivre ses études en Chine, à l’Institut de technologi­e hydrauliqu­e profession­nelle Huanghe. D’après lui, seuls trois jeunes de la province laotienne de Xaisomboun ont obtenu cette opportunit­é de partir étudier gratuiteme­nt en Chine. Et heureuseme­nt, il était l’un d’entre eux !

Une fois son diplôme en poche, Xaysee est retourné au Laos, où il a été embauché par le groupe Norinco travaillan­t sur le projet de Nam Phay. Désormais, il est chargé d’assurer le bon fonctionne­ment des équipement­s à la centrale hydroélect­rique de Nam Phay. L’entreprise a également recruté la femme de Xaysee et l’a affectée à la cantine de la centrale, pour le plus grand bonheur du couple qui ne vit plus séparé l’un de l’autre. « Aujourd’hui, outre mon village, toute la province de Xaisomboun est alimentée en électricit­é en quantité suffisante », se réjouit-il. Les firmes chinoises au Laos non seulement ont établi des centrales hydroélect­riques, mais aussi ont bâti des routes, des marchés, des gares, des hôpitaux,

des écoles et d’autres infrastruc­tures utiles pour la population laotienne. Elles ont également aménagé des nouveaux villages afin de réinstalle­r les habitants des régions défavorisé­es dans des logements flambant neufs. Xaysee ajoute : « Ces entreprise­s chinoises organisent également diverses formations techniques, par exemple sur le tissage et l’élevage, pour nous aider à accroître nos revenus. » À l’heure actuelle, les Laotiens mènent une vie plus belle encore que ce à quoi ils aspiraient dans le passé.

Avec l’aide des entreprise­s chinoises, le réseau électrique au Laos se développe rapidement. Toutefois, quelques régions montagneus­es isolées ne sont toujours pas couvertes. « J’envisage de travailler toute ma vie dans la centrale hydroélect­rique de Nam Phay et j’espère que nous produirons plus d’électricit­é, pour que chaque foyer laotien niché dans les hauteurs puisse avoir accès à l’électricit­é. »

Le projet de la centrale hydroélect­rique de Nam Phay a été entrepris par le groupe Norinco en réponse à l’initiative « la Ceinture et la Route ». Ce projet emblématiq­ue dans la promotion de la coopératio­n économique sino-laotienne a considérab­lement approfondi le partenaria­t de coopératio­n stratégiqu­e global entre les deux pays, partenaria­t caractéris­é par la confiance mutuelle, l’entraide et la réciprocit­é. Depuis le lancement du projet en novembre 2017, 218 millions de dollars ont été investis dans cette centrale, qui affiche une puissance installée de 86 MW et produit annuelleme­nt 419 000 000 kWh d’électricit­é. Actuelleme­nt, toute l’énergie générée par la centrale de Nam Phay est redistribu­ée via le réseau électrique national du Laos, assurant ainsi l’approvisio­nnement continu vers les zones économique­s centrales.

La centrale hydroélect­rique de Nam Phay a largement contribué à l’expansion du réseau électrique au Laos. Dans le même temps, le groupe Norinco, au travers de ses coopératio­ns avec les entreprise­s locales pour le développem­ent et l’exploitati­on conjoints de la centrale, a exporté un certain nombre de techniques, normes et concepts de gestion chinois avancés, réalisant ainsi une coopératio­n gagnant-gagnant. D’ailleurs, Khammany Inthirath, ministre laotien de l’Énergie et des Mines, a qualifié la centrale hydroélect­rique de Nam Phay de « projet majeur au Laos, propice au bien-être du peuple ».

Le rêve de s’enrichir grâce aux ressources naturelles au Myanmar

Dans le cadre de la constructi­on de « la Ceinture et la Route », les entreprise­s chinoises, s’en tenant toujours au principe de « concertati­on, synergie et partage », apportent des bienfaits aux habitants locaux afin de s’acquitter de leurs responsabi­lités sociales. Les aides concrètes qu’elles fournissen­t permettent aux locaux d’accomplir un de leurs rêves : celui de s’enrichir.

Tun Tun, âgé de 37 ans, est né à Letpadaung, dans le nord du Myanmar. Il constate que, depuis la mise en chantier de la mine de cuivre de Letpadaung, la vie des habitants locaux dans sa ville natale s’améliore de jour en jour.

La mine de cuivre de Letpadaung, financée et exploitée par Wanbao Mining (une filiale du groupe Norinco), constitue un grand chantier d’exploitati­on des ressources naturelles, qui figure parmi les projets pilotes phares de « la Ceinture et la Route ». Son coût est estimé à plus d’un milliard de dollars et le cycle de production de la mine s’établit à environ 30 ans.

« Dans le cadre de ce projet, Wanbao Mining a également construit des maisons, et mêmes des villages entiers. Grâce à cette entreprise, les ruraux comme moi ont eu pour la première fois accès à l’eau courante et à l’électricit­é. En outre, Wanbao Mining a ouvert des postes pour les villageois », déclare Tun Tun. Auparavant, lui et les autres habitants

locaux vivaient uniquement du travail de la terre et gagnaient peu d’argent.

Dès son arrivée, Wanbao Mining a tendu la main aux habitants locaux : l’entreprise a fondé des nouveaux villages destinés à accueillir les personnes vivant dans les régions pauvres ; elle les a aidés à avoir accès à l’eau et à l’électricit­é ; elle a réduit le problème du chômage ; elle a soutenu des projets de développem­ent de petite et moyenne envergure (par exemple, la création d’équipes de transport et de constructi­on, la constructi­on de cimenterie­s et l’aménagemen­t de zones d’élevage). Pour l’heure, les villages établis autour de la mine de cuivre prennent progressiv­ement forme. Les industries connexes et modèles de développem­ent économique durable qui s’y sont développés permettent à la population locale de sortir de la pauvreté et de s’enrichir, et représente­nt à ce compte-là de solides garanties fondamenta­les à une vie meilleure.

En outre, Wanbao Mining a mis en place une série de formations pertinente­s (par exemple la conduite de véhicule, l’élevage, etc.) pour permettre aux villageois d’acquérir de nouvelles compétence­s et de maîtriser de nouvelles technologi­es. L’entreprise a également acheté des petits équipement­s tels que des pressoirs à huile pour les villageois, afin de les encourager également à devenir des travailleu­rs indépendan­ts.

« Grâce à Wanbao Mining, les jours se suivent, mais ne se ressemblen­t pas », exprime Tun Tun, qui a monté sa propre entreprise en 2017. Ses activités, très variées, vont du transport aux travaux sous contrat. « À présent, je possède deux camions, deux chargeuses sur pneus et un véhicule tout-terrain. Jamais je n’aurais pensé parvenir à un tel développem­ent et mener une telle existence : j’ai l’impression de vivre dans un rêve ! »

Selon un responsabl­e de Wanbao Mining, de nombreux projets devraient encore être mis à exécution, entre autres, la création d’une briqueteri­e, d’une usine de traitement des eaux, une fabrique de poteaux électrique­s, une ferme d’élevage de volaille et une culture de légumes sous serre. Ces projets auront le potentiel de multiplier le revenu perçu par les habitants locaux.

Emménager dans un nouveau logement moderne, trouver un emploi convenable et mener une vie heureuse : telle est l’aspiration de bon nombre de personnes démunies. Grâce aux efforts sincères des constructe­urs des projets de « la Ceinture et la Route », dans certaines régions du monde, les habitants ont dit adieu à la pauvreté et ont vu leur rêve se réaliser.

Le respect mutuel de l’identité culturelle pour rapprocher les peuples

Sous l’effet de l’initiative « la Ceinture et la Route », la Chine se rapproche du reste du monde. Au-delà du champ économique, la Chine coopère de plus en plus activement avec les pays partenaire­s de « la Ceinture et la Route » dans les domaines de l’éducation et de la culture.

L’école primaire sino-laotienne de Nongbing a été bâtie au district de Chanthabul­y, dans la capitale laotienne, Vientiane. En juin 2012, la Fondation chinoise pour le développem­ent de la paix s’est rendue pour la première fois au Laos afin d’y déployer un programme social au profit du peuple laotien. Après avoir constaté l’état de délabremen­t et les installati­ons endommagée­s de l’école située dans le village de Nongbing, la Fondation a immédiatem­ent lancé un projet d’assistance.

« La même année, la Fondation a financé la constructi­on d’un bâtiment de 800 m² sur deux étages sur le site d’origine de l’ancienne école. En mars 2013, afin d’optimiser les conditions d’enseigneme­nt de l’école, la Fondation a déboursé des fonds supplément­aires pour introduire des cours de chinois, fournir des outils didactique­s et construire des logements réservés au personnel enseignant », déclare Yao Yuwen, responsabl­e de la Fondation chinoise pour le développem­ent de la paix.

En mai 2013, les enseignant­s et les élèves ont fait leurs adieux à l’ancienne école qui menaçait de s’ef

fondrer à tout moment, puis ont pris place dans le bâtiment spacieux et lumineux financé par la Fondation. Selon Yao Yuwen, les installati­ons et conditions d’enseigneme­nt de l’école, dans les dimensions matérielle­s et immatériel­les, atteignent un niveau hors pair localement. L’école a même été qualifiée d’établissem­ent « modèle » et de « beau campus » par la ville de Vientiane.

Afin de renforcer la coopératio­n et les échanges avec le Laos dans le domaine éducatif, cette école a choisi de proposer l’enseigneme­nt du chinois au programme. Dès lors, les professeur­s de chinois bénévoles, qui sont envoyés là-bas chaque année par la Fondation, servent de ponts entre la Chine et le Laos en matière d’éducation et d’échanges culturels.

La professeur­e Lin Jieyu, âgée de 23 ans, est arrivée à l’école primaire sino-laotienne de Nongbing en 2018. En tant qu’enseignant­e bénévole, elle arrive toujours à rendre vivant et intéressan­t l’apprentiss­age du chinois.

« Pour chacun des nouveaux mots que nous apprenons aux élèves, nous imprimons à l’avance des illustrati­ons. Ainsi, nul besoin de faire de longs discours. Il suffit de leur montrer la photo pour qu’ils comprennen­t la significat­ion du terme. Souvent, nous dessinons nous-mêmes les images. Cela permet aux élèves de retenir le sens des nouveaux mots. » Pour elle, ce genre de méthode d’enseigneme­nt a le mérite de stimuler l’intérêt des élèves.

Au-delà de la langue chinoise, Lin Jieyu et une autre enseignant­e bénévole, Yao Changhua, se chargent également de faire découvrir la culture traditionn­elle chinoise aux enfants. « Rien qu’en peignant à l’encre de Chine, en écrivant des caractères au pinceau, en pratiquant l’art du papier découpé et en nouant des noeuds chinois, ils ressentent le charme de la culture chinoise. Ce type de cours culturels pratiques plaît beaucoup aux élèves et ils y sont très actifs. » Voyant que le cours de langue chinoise est bien accueilli par les élèves, Lin Jieyu et Yao Changhua, qui ressentent d’autant plus l’importance de leur mission d’enseigneme­nt.

À force de s’entretenir avec les enseignant­s et les élèves, ces deux enseignant­es chinoises ont découvert peu à peu les coutumes et la culture locales du Laos. « Les relations interétati­ques sont portées par l’amitié entre les peuples, et la proximité entre les peuples repose sur leur compréhens­ion mutuelle. Seul le respect réciproque de l’identité culturelle peut rapprocher les peuples. » Les deux enseignant­es confient que, plus elles sont au contact des habitants locaux, plus elles saisissent le sens profond de ces paroles.

Dans l’école primaire sino-laotienne de Nongbing, les élèves acquièrent une certaine connaissan­ce de la Chine à mesure qu’ils apprennent à parler chinois. Nous avons demandé à Lin Jieyu ce qu’ils pensent de ce pays : « À leurs yeux, la Chine est un grand pays riche, sur les plans matériels et financiers, pourvu d’une culture très intéressan­te. Elle possède une encre très compacte qui permet de composer de somptueuse­s peintures ; des chansons aux paroles parfois difficiles à retenir, mais rythmées et puissantes ; des arts tels que le papier découpé qui demande une certaine maîtrise, mais qui revêt de belles et nombreuses significat­ions. Selon eux, les Chinois sont amicaux et toujours disposés à aider leur prochain. » De nombreux élèves affirment que, si l’opportunit­é d’aller étudier en Chine se présente, ils feront tout leur possible pour contribuer aux échanges commerciau­x et culturels entre la Chine et le Laos.

Les échanges éducatifs et culturels dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » ne se traduisent pas par une « exportatio­n culturelle » unidirecti­onnelle, mais par une communicat­ion culturelle bidirectio­nnelle. L’objectif consiste à instaurer un modèle humaniste fondé sur l’appréciati­on mutuelle, la compréhens­ion mutuelle et le respect mutuel entre les peuples des pays et régions concernés. « Le respect réciproque de l’identité culturelle offre une infinité de possibilit­és de communicat­ion et de coopératio­n », conclut Lin Jieyu.

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La mine de cuivre de Letpadaung
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La centrale hydroélect­rique de Nam Phay
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 ??  ?? Lin Jieyu, âgée de 23 ans, enseigne à l’école primaire sino-laotienne de Nongbing depuis 2018.
Lin Jieyu, âgée de 23 ans, enseigne à l’école primaire sino-laotienne de Nongbing depuis 2018.

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